AntoineP a écrit:Je trouve dommage l'interrogation généraliste du titre, alors qu'au final tu ne parles que des produits musicaux destinés à la vente...
Je suis d'accord pour dire que le titre est trop généraliste. C'est un peu le piège de la problématique universitaire, qui accepte moins facilement des choses comme "Panorama critique des tenants et aboutissants des différentes stratégies de diffusion de la musique dans la société de l'information" (je repique le "dans la société de l'information" à DADVSI, cette expression étant un des rares points positifs de cette loi).
Il faudra peut-être que j'utilise ça comme sous-titre pour la v1.1
Par contre, je n'ai pas l'impression de parler plus que ça des produits musicaux destinés à la vente. Au contraire, même ! Ce qui m'a vraiment intéressé dans ce travail, outre le fait de pouvoir présenter la musique libre à des gens qui ne la connaissent pas (mes profs, dont l'un est musicien, mais aussi le "grand public" dans la mesure où ce texte reste abordable et constitue, comme le dit dana, une bonne introduction à toutes ces problématiques)... ce qui m'a intéressé donc, c'est de mettre à jour les fondements du marché de la musique. Pour le coup, cette motivation vient de dana, qui dit dans son De la dissémination de la musique
Dana Hilliot a écrit:Du fait de l'existence d'un marché des œuvres musicales, et de son importance dans les sociétés modernes, on aurait tendance à penser que l'élément naturel au sein duquel la musique se déploie devrait être justement ce marché. Par conséquent, il n'y aurait aucun sens à penser le déploiement des œuvres en dehors des règles qui régissent ce marché - qui sont, globalement, les règles du commerce. Les bacs des disquaires constitueraient la destination « naturelle » des œuvres enregistrées - ou tout du moins de celles qui mériteraient d'y trouver place.
(Premier chapitre, tout au début).
Là, ça m'a fait tilt. Je me suis rendu compte que tous les discours autour du marché de la musique, qui devrait être plus équitable, moins dominé par les majors et les médias, plus ouvert aux indépendants, tout ça... tous ces discours partent sur un postulat discutable. Pas forcément à rejeter, mais que l'on peut (que l'on doit ?) discuter.
D'où la question : si ce marché n'est pas une donnée naturelle, quelles sont les conditions de son existence ?
J'en dégage deux (le support physique et le droit d'auteur), et pour chacune des deux je constate qu'elles sont remises en cause, à la fois techniquement et idéologiquement (par contre j'insiste très peu sur l'aspect technique, par peur de digresser dans du technologisant). J'expose ces remises en question, j'essaie de voir leurs limites, et pour finir j'en dégage une, qui se trouve justement être une des spécificités des acteurs du marché de la musique : le rôle primordial de la promotion.
Je ne développe pas sur l'importance de la promotion. Tout simplement parce que je n'ai pas de réflexion plus aboutie à exposer dans ce domaine. Je pourrais détailler (maladroitement) les différents moyens de promotions dont dispose chaque "camp", leurs poids respectifs... mais ça ne fait pas une réflexion de fond pour autant. Je me suis donc empêché d'aller plus loin pour l'instant.
Voilà, en gros, le contenu de ma réflexion. Alors quand tu me dis « au final tu ne parles que des produits musicaux destinés à la vente... », j'ai un peu de mal à comprendre. J'avais pourtant l'impression de faire autre chose.
Mais c'est vrai que je n'ai pas détaillé les modes de diffusion alternatifs, pas exposé les rouages "techniques" de la libre diffusion, etc. Tout simplement, ça ne rentrait pas dans ma réflexion. C'est peut-être une de ses limites, mais je n'en suis pas si sûr.