pour ce qui est de l'économie de la musique, et des revenus que peut attendre un artiste musicien, je crois qu'il faut tout de même demeurer un peu réaliste :
très peu d'artistes touchent de l'argent en commercialisant leur musique (d'une manière ou d'une autre).
Il existe un circuit qui permet d'engranger des revenus, c'est ce qu'on pourrait appeler grossièrement le marché du disque, et il est quasiment impossible de s'y faire un place aujourd'hui en tant que créateur à moins d'avoir beaucoup d'argent, ou/et beaucoup d'amis, et être prêt à accomplir pas mal de compromis (notamment au niveau artistique) pour plaire aux grosses maisons de disques.
Ce marché du coup ne concerne qu'une minorité de musiciens.
Il ne suffit pas d'avoir son disque à la fnac ou une chronique dans ls inrocks pour vendre des disques (je peux le certifier
Pour être plus précis : on en vend (et effectivement, la licence n'y change pas grand chose : chez another record on n'a jamais autant vendu de disques que depuis qu'on est en licence de libre diffusion, et c'est pareil pour les petits labels que je connais, lesquels se tournent vers les CC de manière plus spontannée maintenant qu'ils ont compris que ça n'entrainait pas de baisse de leurs ventes)
mais on vend si peu
je vous assure, les chiffres de ventes des labels indie sont vraiment ridicules comparés aux ventes des majors (nous on se réjouit quand un disque fait 300 ventes sur un an, alors que chez les grosses maisons de disques, on ne sort pas de scuds si on n'est pas sûr d'en écouler ua moins 25 000 en quelques mois.)
Bref, la réalité ressemble plutôt à ça : quelques gros vendeurs et desdizaines de milliers d'artistes qui vendent juste assez pour pouvoir faire éventuellement un autre disque. Chez Another Record, l'artiste ne toiuche quasiment pas d'argent (et c'est le cas chez tous les petits labels indie que je connais) : on réinvestit tout dans les projets à venir : d'où un système qui tend à créer des communautés d'artistes solidaires (qu'importe qu'untel vende 300 disques et qu'un autre n'en vende que 10, ils sont dans le même bateau). Personne ne s'en plaint. Et si un artiste souhaite toucher des revenus, il peut essayer d'accéder à l'étage supérieur - mais j'en connais pas mal qui en sont redescendu très vite de l'étage supérieur (avec une jolie dette auprès de la maison de disque d'ailleurs)
Steve Albini a écrit un excellent article là dessus, qui est toujorus vrai.
http://www.negativland.com/albini.html
Pour la sacem : ça ne change pas grand chose d'y être inscrit : seuls 40% des sociétaires sacem touchent des droits d'auteur, et une partie encore moindre en touche suffisamment pôur faire un smic à la fin du mois : monsieur laurent petitguillaume avait un joli mot pour parler des 60% qui ne touchaient rien : ce sont des "musiciens du dimanche", donc ils ne s'investissent pas suffisamment dans leur art pour mériter un salaire - alors que Florent Pagny si
Cette réflexion est tout à fait stupide, et témoigne d'une méconnaissance profonde de ce qu'il en est de l'art aujourd'hui, mais qu'importe....
Bref
comme le dit David Schombert quelque part dans ce post
"faut que j'aille jouer de la musique maintenant"
oui
tout à fait
et un conseil à tous les jeunes artistes qui rêvent de gloire et de gros sous : il y a la star ac pour ça.
la musique ce n'est pas un métier, pour 99% des musiciens (je suis pas très sûr du chiffre là

.
donc :
à nos guitares les amis
(et n'espérez pas grand chose de la sacem : c'est plus une source d'embêtements qu'autre chose)