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Musique et Internet: vers 1 décentralisation de la culture ?

Quand l'esprit du libre pénètre le domaine culturel...

Mer 12 Avr, 2006 18:06

Bonsoir tout le monde,

Derrière ce titre raccoleur se cache un texte d'une vingtaine de pages portant exactement le même titre (bon d'accord, c'est pas caché du tout), extrait d'un mémoire de licence professionnelle rédigé par votre serviteur.

« Musique et Internet : vers une décentralisation de la culture ? »
(Lien PDF direct, 940 Ko)

Je tente plus ou moins d'y exposer une réflexion globale sur la diffusion de la musique, les fondements du marché de la musique, la musique libre, tout ça. En vingt pages, je ne rentre pas trop dans le détail (enfin pas dans le détail du détail), mais je pense que ça constitue une bonne synthèse de réflexions éparses que l'on peut trouver ici ou là.

Si je n'étais pas aussi partial, je vous en recommanderais chaudement la lecture...
Allez, je le fais ;)

Lisez-le, ça rend plus intelligent, ça donne du succès avec le sexe opposé, ça soigne le cancer, retour de l'être aimé, résultats immédiats et garantis.

Bonne lecture,

Florent/mpop


PS: oui, mon approche marketing est pompée sur TBLS :|
PPS: cross-posté sur Musique-Libre.org et sur Jamendo.com.
mpop

Messages : 777
Géo : Lyon

Mer 12 Avr, 2006 22:34

Je viens de le parcourir... chapeau bas... Je pense que tu t'inquiète pas pour ta note :-)
Ton boulot est très pédagogique. Il peut servir comme une base pour des supports plus "grand public", penses-y (sur la clause ND).
Et le droit ça ne te tente pas ? :)

Sinon, je confirme, retour de l'être aimé, ma copine vient de rentrer...

Bonne continuation !
ambigus

Messages : 27

Mer 12 Avr, 2006 23:37

ambigus a écrit:Il peut servir comme une base pour des supports plus "grand public", penses-y (sur la clause ND).


Le problème de la clause ND, c'est de définir ce qui constitue une modification...
- si je coupe une partie peu significative, si j'utilise un extrait important, si je rajoute une partie, effectivement c'est une oeuvre dérivée, et il est relativement facile de garder trace de ce qui vient des écrits de départ, et de ce qui a été ajouté ou coupé.
- si je change trois mots à chaque paragraphe, là ça devient plus compliqué...

Il faudrait que je relise les termes de la clause ND de manière un peu plus précise.
mpop

Messages : 777
Géo : Lyon

Jeu 13 Avr, 2006 00:40

Je trouve dommage l'interrogation généraliste du titre, alors qu'au final tu ne parles que des produits musicaux destinés à la vente...
La culture d'aujourd'hui n'est centralisée, AMA, que si on décide a priori de ne pas tenir compte de la culture non centralisée. Bref la conclusion est directement issue de la définition adoptée.

C'est plutôt la question de la prépondérance du modèle marchand qui me semble pointé par l'interrogation du titre, et là je me permets de conseiller un excellent texte de Jean-Pierre Depétris : Ce que pourraît être un art libre
(et je vous rassure, malgré le titre, cela ne parle pas de licences ! ;)).
AntoineP

Messages : 1038

Jeu 13 Avr, 2006 12:04

heu Antoine..
La troisième partie est consacrée à :
« Culture Libre » et libre diffusion :
un projet de décentralisation de la culture
"

qui justement dessine un territoire alternatif et décentralisé

Le texte de Depétris (je te remercie au passage d'avoir signalé ce texte, intéressant - quoique le détour par les mathématiques me laisse perplexe, mais faut que je creuse ça) n'a évidemment pas la même finalité que le texte de Florent

Je trouve le texte de Florent particulièrement accessible, et susceptible de fournir un bon point de déopart à de nombreux débats qui se tiennent ici et là (et notamment sur framasoft) concernant la musique. Il permet déjà de se débarrasser d'idées naïves et fausses sur le fonctionnement du marché etc..

Bref, c'est un texte d'utilité publique, une référence.
dana

Messages : 251
Géo : uzbekistan

Jeu 13 Avr, 2006 13:54

dana a écrit:Bref, c'est un texte d'utilité publique, une référence.

Alors qu'en fait c'est repompé sur du Dana Hilliot ;)

La première partie est un mix de Florent Latrive et de Dana Hilliot (De la dissémination de la musique).
La deuxième partie est un passage en revue (de loin) de ce qui se fait dans la pratique... en réponse à ce qui est dit dans la première partie (la théorie).
La troisième partie présente la musique libre, et là c'est moitié De la dissémination de la musique et moitié expérience personnelle sur Jamendo (peu sur MLo... site dont l'interface m'a longtemps dérouté)
Et enfin la quatrième partie, conclusive, est une réflexion personnelle.

Bref, tout ça pour dire que quand Dana loue ce texte, il se jette des fleurs à 33% ;)
mpop

Messages : 777
Géo : Lyon

Jeu 13 Avr, 2006 14:18

AntoineP a écrit:Je trouve dommage l'interrogation généraliste du titre, alors qu'au final tu ne parles que des produits musicaux destinés à la vente...


Je suis d'accord pour dire que le titre est trop généraliste. C'est un peu le piège de la problématique universitaire, qui accepte moins facilement des choses comme "Panorama critique des tenants et aboutissants des différentes stratégies de diffusion de la musique dans la société de l'information" (je repique le "dans la société de l'information" à DADVSI, cette expression étant un des rares points positifs de cette loi).

Il faudra peut-être que j'utilise ça comme sous-titre pour la v1.1

Par contre, je n'ai pas l'impression de parler plus que ça des produits musicaux destinés à la vente. Au contraire, même ! Ce qui m'a vraiment intéressé dans ce travail, outre le fait de pouvoir présenter la musique libre à des gens qui ne la connaissent pas (mes profs, dont l'un est musicien, mais aussi le "grand public" dans la mesure où ce texte reste abordable et constitue, comme le dit dana, une bonne introduction à toutes ces problématiques)... ce qui m'a intéressé donc, c'est de mettre à jour les fondements du marché de la musique. Pour le coup, cette motivation vient de dana, qui dit dans son De la dissémination de la musique

Dana Hilliot a écrit:Du fait de l'existence d'un marché des œuvres musicales, et de son importance dans les sociétés modernes, on aurait tendance à penser que l'élément naturel au sein duquel la musique se déploie devrait être justement ce marché. Par conséquent, il n'y aurait aucun sens à penser le déploiement des œuvres en dehors des règles qui régissent ce marché - qui sont, globalement, les règles du commerce. Les bacs des disquaires constitueraient la destination « naturelle » des œuvres enregistrées - ou tout du moins de celles qui mériteraient d'y trouver place.

(Premier chapitre, tout au début).

Là, ça m'a fait tilt. Je me suis rendu compte que tous les discours autour du marché de la musique, qui devrait être plus équitable, moins dominé par les majors et les médias, plus ouvert aux indépendants, tout ça... tous ces discours partent sur un postulat discutable. Pas forcément à rejeter, mais que l'on peut (que l'on doit ?) discuter.

D'où la question : si ce marché n'est pas une donnée naturelle, quelles sont les conditions de son existence ?
J'en dégage deux (le support physique et le droit d'auteur), et pour chacune des deux je constate qu'elles sont remises en cause, à la fois techniquement et idéologiquement (par contre j'insiste très peu sur l'aspect technique, par peur de digresser dans du technologisant). J'expose ces remises en question, j'essaie de voir leurs limites, et pour finir j'en dégage une, qui se trouve justement être une des spécificités des acteurs du marché de la musique : le rôle primordial de la promotion.

Je ne développe pas sur l'importance de la promotion. Tout simplement parce que je n'ai pas de réflexion plus aboutie à exposer dans ce domaine. Je pourrais détailler (maladroitement) les différents moyens de promotions dont dispose chaque "camp", leurs poids respectifs... mais ça ne fait pas une réflexion de fond pour autant. Je me suis donc empêché d'aller plus loin pour l'instant.

Voilà, en gros, le contenu de ma réflexion. Alors quand tu me dis « au final tu ne parles que des produits musicaux destinés à la vente... », j'ai un peu de mal à comprendre. J'avais pourtant l'impression de faire autre chose.
Mais c'est vrai que je n'ai pas détaillé les modes de diffusion alternatifs, pas exposé les rouages "techniques" de la libre diffusion, etc. Tout simplement, ça ne rentrait pas dans ma réflexion. C'est peut-être une de ses limites, mais je n'en suis pas si sûr.
mpop

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