Sam 01 Jan, 2011 13:28
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre d'où vient cette clause dans les conditions d'utilisations de Youtube. Elle est similaire aux dénis de responsabilité qui datent déjà de l'époque à laquelle Kodak (et ses concurrents), en plus de dire "clic-clac, merci ...) écrivait en tout petit au bas de ses notices de pelloche qu'il ne saurait y avoir de responsabilité en cas de défaillance, qui fasse droit à des dédommagements.
Tous les logiciels propriétaires ont inclus également ces clauses de "défaussement" pour se protéger (soi-disant) d'éventuelles revendications au sujet des conséquences financières de toutes les bogues non décelées, faisant même de l'ensemble des acheteurs "ficelés" par le CLUF une joyeuse troupe de beta-testeurs involontaires.
La vidéo en streaming diffusée par Youtube et consorts est sous le même régime : JosephK souligne justement que par le moyen même utilisé pour recevoir le flux (la mise en cache) cette diffusion s'apparente déjà à un moyen de copie privée "imposé".
Quel distinguo faire alors si celui qui visualise cette vidéo s'arrange pour archiver cette copie, d'une façon ou d'une autre (soit en la récupérant dans le cache, soit en l'enregistrant à l'aide du logiciel ad-hoc) ?
Par un simple raisonnement de bon sens (!) on pourrait penser qu'en effet il est illicite de devenir ensuite soi-même "diffuseur" de ce fichier logiciel en le redistribuant d'une autre façon que sa mise à disposition sur le "service" Youtube ... et tout aussi logique d'en faire une copie privée ... qui par ailleurs désencombre les "tuyaux du web" à chaque fois que cet utilisateur du service la revisionne ....
Si je mets sur clé USB la dernière prestation de la chorale de mon épouse afin de la faire voir sur mon PC portable à ma chère mère, clouée dans son fauteuil et non connectée, je suis donc dans l'illégalité, alors que j'ai moi-même uploadé cette vidéo ?
"La viabilité économique du service repose sur la publicité associée au site et c'est pourquoi seule la consultation directe est 'autorisée' " rétorquera le baveux de sévice ?
Alors, toutes les extensions telles qu'Adblock sont donc "illégales" , puisqu'elle occultent cette pub ?
A quand une validation par une webcam qui détectera que l'utilisateur a bien balayé du regard ces pollutions avant de lui afficher le flux ?
Etc etc ... ça n'en finira jamais si on s'enferme dans ce modèle => ça donne Dadvsi, Hadopi , Llopsi & Co, on est mal, là !
Alors, si vraiment "on" ne veut pas se trouver un tant soi peu dans "l'illégalité" (la non-conformité aux clauses restrictives des distributeurs), il est tout aussi simple de boycotter ceux-ci que d'ergoter sur les arguties de leur modèle commercial .... ce pourquoi "nous" sommes d'abord "Libristes".
"On" va passer à côté de la "culture", alors ? Mouarf !!!!
Avec les logiciels et la diffusion de sons et d'images, c'est déjà techniquement possible (pour ce qui concerne la pellicule on pourrait ressortir les recettes de cuisine de l'albumine et des sels d'argent -si, si je les ai quelque part- mais là le "gap" technologique est un peu trop grand amha lol).
Après l'augmentation de la TVA, l'imposition de la taxe "copie privée" sur les supports numériques (alors qu "on" déclare pourtant urbi et orbi que celle-ci est illégale, cherchez l'erreur), "on" essaie tout doucement de s'orienter vers la contrainte faite aux FAI de "blinder" toute connexion à autre chose que du "sévice" payant et privatisé, c'est la même "logique" (!)
Je paie ma redevance mais hier soir à 20h je ne regardais ni TF1, Ni France2, ni France3, ni Canal+, ni BFM, ni i-Télé, ni France4 etc ...
Au fait, Youtube, c'est Google, non ? (thune dans le bastringue)
Il faut imaginer Sisyphe heureux (A.Camus)