Page 2 sur 3Précédent 1, 2, 3 SuivantPlan informatique pour tous...echec ou réussite massacrée?

[korova08]

Bah chez nous ça existe aussi ça, on appelle ça la méthode inductive...

Sur le plan théorique, je suis d'accord, on ne peut s'approprier les savoirs que si on les a construits soi-même...
En pratique, c'est plus difficille à mettre en oeuvre, d'une part parce qu'avec des classes lourdement chargées c'est difficile d'assurer un suivi personnalisé, d'autre part les élèves français sont finalement peu habitués à la démarche et sont peu coopératifs. Or la méthode ne fonctionne que si l'élève accepte d'être acteur/actif, quand ils sont passifs, c'est vraiment galère.
Pour finir, ça demande un un boulot de préparation fou, et le rythme d'apprentissage est lui aussi un peu plus lent (faire construire le savoir ça va moins vite que le déverser...), or la quantité de savoir/compétences à faire acquérir est telle qu'il est difficile d'avoir le temps de déployer la méthode telle qu'elle devrait l'être.

Au final, je suis d'accord sur le fond, c'est une méthode qui permet l'acquisition réelle de connaissances et de compétences, et pas une utilisation éphémère et bachotante, mais en pratique, le système éducatif français n'est pas encore prêt pour son utilisation efficace...

[playmobil]

Ouaih, maintenant, c'est peut-être un petit peu utopique de demander à nos apprenants de redécouvrir tout seuls l'ensemble des savoirs de l'humanité. L'appropriation personnelles des connaissances est certes fondamentale, mais elle requiert tout de même une certaine dose de transmission pure et dure.

Pour en revenir à ce qui a été dit plus haut, c'est vrai que ça serait sans doute très intéressant de ressortir ces bons vieux TO7 en primaire. Je suis certain qu'on arriverait à intéresser les gamins avec LOGO. Et effectivement ça peut être très intéressant pour apprendre à structurer sa penser, à exercer son sens logique et à adopter de nouvelles grammaires (ce qui peut être très utile pour l'apprentissages des langues).

[Redj]

C'est normale que tu saches pas petit français Clin d'oeil

Ben pour tout dire j'ai étudié en angleterre...et avant d'y aller je croyais savoir se qu'était le bachotage...et bien, nous pauvres fancais nous bien sommes moins fort qu'eux...Les examens sont des répétitions des exercices faits dans l'année où on ne leur demande pas de faire les démonstrations, il suffit de siter le livre du prof....
Par contre c'est vrai que j'ai découvert des cours de gestion de projet ou on a rien appris, le but étant de vivre une relation de groupe pendant un an ou on développe un produit technique sans passage à la pratique et où le résultat technique n'est pas évalué, par contre à la fin on fait une présentation de notre travail et on est jugé sur la qualité de fonctionnement du groupe! Du coup c'est vrai q'on apprend le management et la gestion de projet de soi même...Bon si on à fait ca n'importe comment on à appris qu'il fallait pas faire comme ca...ce qui nous donne le droit de recommencer l'UV l'année d'apres ;o))))
Pour les langues ca marche mieux, mais ca tient au fait que les profs sont lucides et qu'ils balancent les règles de grammaire au milieu des applications....

Autrement dit, ces théories fumeuses comme d'hab c'est n'importe quoi si c'est appliqué seul. Par contre un cours suivi d'une application constructiviste pourquoi pas, c'est d'ailleurs ce qui est fait dans les meilleures filiaires techniques françaises! Equilibre mesure diversité...toujours le même refrain...rien n'est tout blanc...le mélange de tte les couleurs si!

Pour en revenir à ce qui a été dit plus haut, c'est vrai que ça serait sans doute très intéressant de ressortir ces bons vieux TO7 en primaire. Je suis certain qu'on arriverait à intéresser les gamins avec LOGO.

Les MO7 c'est peut être pas une bonne idée, mais je pense qu'il faudrait être capable de travailler avec des 486 et un programme similaire au LOGO...Et puis si c'est des P1 c'est la même chose, le tout c'est de ne pas se ruiner à vouloir suivre les dernières technologies et d'avoir un materiel homogène...ca permettrait d'entrer dans les notions simples de l'info, ce qui ne dérouterait pas les enseignants qui ne s'intéressent pas à l'info et qui sauverait un peu de finance pour payer les postes des intervenants spécialisés nécessaires à un tel projet. Le projet informatque pour tous respectait tous ces critères, mais justement c'était trop bien...

[Etienne]

Les MO5/TO7 je les ai pas vu (enfermés dans une salle jamais ouverte au collège)

Je confirme ce témoignage. Je suis né en 73, et donc étais au collège entre 84 et 88, en plein dans l'époque du plan informatique. J'ai vu les bécanes UNE FOIS et une fois seulement. En fait, ce plan informatique a immobilisé une salle dans mon collège qui était très pauvre en espace : il a donc assez directement causé une dégradation de nos conditions d'enseignement.

Le véritable échec de ce plan a été le manque de participation des cadres : les enseignants d'Education Manuelle et Technique, qui étaient en fait les anciens profs d'enseignements ménagers sexués des années 60 et 70 (cuisine et couture pour les filles, perçage de bois et montages électriques pour les garçons), étaient à 90 % incapables de la remise en question nécessaire.

Je pense que les élèves d'alors qui ont eu un des rares profs motivés par l'informatique ont connu quelque chose de formidable.

par contre ma gentille maman a été d'accord pour le ZX81 dont je me rappelle encore la publicité noir et blanc dans un "Science et Vie" de l'époque.

... et moi aussi j'ai eu un ZX81, avec ma grand-mère, vers mes 10 ans (l'extensin mémoire 32 Ko, ça arrachait !). Le problème, c'est que j'étais dans une famille de littéraires, et je n'ai absolument pas perçu l'aspect créatif (au sens fort de la création) de la programmation en BASIC d'un petit chien fait de carrés noirs sur fond blanc, à qui on arrivait même à faire remuer la queue. Pour moi , la création, c'était écrire du texte, un point c'était tout. Donc le ZX81 m'a très peu profité, mais j'ai beaucoup aimé l'Apple IIc et le traitement de texte Epistole (une horreur, en fait).

Quand j'ai eu accès aux interfaces graphiques avec Geoworks (sur un PC 286 avec 512 Ko de mémoire) et son traitement de texte WYSIWYG avec polives vectorielles, j'ai vraiment adoré. Windows était moins bien, avec sa gourmandise en ressources, ses plantages, sa complexité délirante. Bref, je suis un enfant du traitement de texte, et ça m'a tenu très éloigné de la programmation. Et certes il y a eu l'HTML, mais c'est tellement bête le langage de balises, que je n'ai jamais considéré cela comme de la programmation.

Pendant ce temps, à part UNE séquence de cours de 55 minutes sur MO5, je n'ai JAMAIS rencontré d'ordinateur dans ma scolarité, en tout cas avant le DEA (un poste sous OS/2 connecté à l'Internet en 1996, une rare merveille).

[Gluc]

Ici au Québec, on a pratiquement abandonner la formation par projet. Les résultats n'ont pas été concluant.

Pour ce qui est du plan informatique, on a eu un plan "branchez les familles" qui permettait aux familles démunies d'acheter un ordi et de se brancher sur internet. L'état payait une partie de l'achat et une partie du coût mensuel de branchement. Le résultat a été que les marchands de PC ont dû attendre des mois avant d'avoir le remboursement du gouvernement. Certains ont été acculer a la faillite. Les familles démunies, ceux qui le sont vraiment, n'avait pas de toutes façon les moyens de payer. Le résultat a été que l'assistés sociales surfait du porn pendant que la travailleusse sociale s'occupait des enfants.

Je vous pose la question: Est-ce que vous penser qu'il faille absolument être brancher sur internet afin ne pas subir de retard pédagogique?

[frenchy]

Ben pour tout dire j'ai étudié en angleterre...et avant d'y aller je croyais savoir se qu'était le bachotage...et bien, nous pauvres fancais nous bien sommes moins fort qu'eux...

Pour le supérieur je sais pas bien (à par Cambridge/Oxford l'Angleterre ne me semble pas briller). De plus la plupart des anglais n'aiment pas les études théoriques longues. Ils veulent du concret très vite pour ensuite graver les échellons et acceptent changer fréquement de jobs (turn-over moyen de 4 ans) + formation continue (en Angleterre les diplômes ont moins d'importance que chez nous).


Ceci-dit dans le secondaire il y a vraiment une diffférence fondamentale:

- l'éducation française est surtout basée sur la compétion individuelle (grandes écoles, etc ...) et ça avait du bon dans l'ère industrielle
- l'éducation anglaise est surtout basée sur le travail d'équipe et la compétition entre groupes.

ça doit être pour cela que depuis 8 ans j'ai pas trouvé un anglais contre l'uniforme de l'école et son écusson. Ils ont même arrivé à ma faire changer d'avis sur ce sujet ... consternant.

Du coup l'apprentissage par les pairs et le collaboratifs/coopératifs est naturel par les jeunes anglais alors qu'il serait effectivement plus difficile à mette en place en France.

[sirakawa]

Qu'est-ce que l'ordinateur a de plus que la video, le livre ?

N'est-il pas un simple media ?

Pourquoi rejeter le "apprendre avec" au profit exclusif de "apprendre à programmer" ?

Imagine-t-on sérieusement que, comme on le disait au début du Basic, Nathan en particulier du temps de IPT, "Tous sont programmeurs". Php, Perl, Python, LSE, BAsic, LISP, LOGO, PROLOG, FORTRAN, PASCAL, ADA, COBOL, SMALLTALK C, C++, Java, JAvascript et quelque 250 autres demandent un effort non négligeable. Et je ne parle pas des assembleurs...

Constructivisme.

Il y a un peu d'escroquerie, comme si Socrate, en accouchant les ignorants, avait pu le faire en se fondant uniquement sur leurs demandes.

Mais il faut voir le plaisir d'une classe qui a trouvé seule les poins essentiels d'un texte, ou d'une règle de grammaire, et qui a apprendre ses définitions (bon, bien sûr, on a fait le tri...)

[frenchy]

Qu'est-ce que l'ordinateur a de plus que la video, le livre ?

N'est-il pas un simple media ?

Ce que tu dis est très intéressant et pointe exactement à mon sens le problème.

Les enseignants ont essayé d'utiliser l'ordinateur uniquement pour reproduire ce qu'ils faisaient déjà: l'ordinateur n'est qu'un moyen de passer les anciens médias et de faire de la recherche d'informations, c'est tout. L'ordinateur n'est en rien pour eux un outil pour contruire des représentations/modélisations/simulations ou établir une stratégie par essais/erreurs pour comprendre les règles qui gouvernent la réussité à un jeu ou à l'utilisation d'un outil numérique.

Dans les foyers:
Qui c'est qui remonte l"heure du réveil digital au chagement d'heure: les enfants
Qui c'est qui programment le magnétoscope et tout le reste: les enfants

Pour la première fois dans notre histoire ce sont les enfants qui expliquent aux adultes comment tous ces outils numériques à bouton fonctionnent. Des adultes qui n'ont aucune idée de ce que "interactivité" veut dire et qui cherchent à se rassurer en utilisant éventuellement ce outils pour reproduire leurs usages habituels de l'ère idustrielle avec de beaux enjoliveurs à la "Pauvre Point".

Avant de partir dans des grandes rhétoriques bien françaises je ne peux que vous conseiller de lire le livre de parpert pour avoir une base à critiquer ( 7 €).

D'ailleurs je me renconte que moi aussi je pars dans la rhétorique et que je délaisse mon petit Python ... => thread.exit(frenhy)
Bye

[korova08]

"Apprendre avec", pourquoi pas... Mais quand je vois comment la majorité de mes élèves (ou étudiants de BTS) utilisent l'ordi... je me pose des questions !

L'expérience montre que la plupart du temps, au mieux, c'est du copier/coller, et pas toujours des plus adroits !

On a l'impression que dans leur tête, c'est comme si utiliser l'ordi (ou internet), ça allait les dispenser de réfléchir, et qu'ils alleint tout y trouver tout cuit...
Malheureusement, je n'ai pas encore réussi à trouver le discours ultime pour leur faire comprendre que l'ordi c'est bien, ça peut résoudre les problèmes, et toutes les réponses peuvent potentiellement s'y trouver... à condition d'avoir d'abord utilisé leur intelligence et leur esprit critique !
(Mais se donner du mal à l'heure de la consommation de masse et du "tout vous est du", c'est pas facile...)

[sirakawa]

Pappert c'est séduisant, c'est le reflet d'une époque.

Apprendre avec ca peut être :

avec le prof d'eco, chercher des renseignements sur le site INSEE, les recopier dans un tableur, et faire diers calculs (taux d'éolution, pourcentages...)

avec le prof de physique ou de SVT, acquérir des données expérimentales, et en dégager une loi (même chose que l'ancien travail, certes, mais tous peuent acquérir les données d'un seul appareil connecté à un poste mis en réseau) : ca existe (Orphy entre autres)

avec le prof de maths : Cabri géomètre, Derive, voire Scilab, ou simplement le tableur, des logiciels de stats...

en langues : aussi bien la consultation de presse en langue étrangère que le labo de langue informatisé : ca existe, entre autres Edu4

en Lettres : accès aux textes : ABU, BNF, sites d'épigraphie, de paléographie, éentuellement traail sur le correcteur orthographique, statistique lexicale, analyse textuelle (qui est avec qui où à quel moment dans le roman ? DAns BelAmi deMAipassant, Belami est toujours présent, il a au même endroits que Madame de Marelles...)

en Musique :aussi bien toute la musique numérique (basqes Midi) que les logiciels de composition...

etc etc


Et les bêtes questionnaires de contrôle des connaissances.

Et surtout : des wiki d'établissement, ou des structures déchange avec les profs et entre élèves structurés de façon à ne pas être pollués (si les élèes d'allemand posent une question, il est inutile qu'un extra-terrestre vienne leur parler des règles du backgammon.)

Tout ça je l'ai vu fonctionner dans le même lycée au même moment, bien sûr pas en permanence...