Page 2 sur 4Précédent 1, 2, 3, 4 SuivantL'EN et Mandriva

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on voit bien ici le problème principal des LL avec l'EN : le manque réel de visibilité. Alors qu'on remarque bien que quand quelqu'un veut s'y mettre et que sa hierarchie ne lui met pas de bâtons dans les roues, les LL démontrent largement leur supériorité.

Supériorité drôlement contagieuse vu l'exemple de phil...

[philh]

Alors, je veux bien croire à la force des habitudes, mais là ça semble tourner à l'entêtement. Les enseignants seraient-ils butés ? Ou pire, déjà tellement habitués à une marchandisation de l'éducation qu'ils en font une valeur de base à transmettre ?

Les enseignants sont comme tout le monde. Parfois butés, et sensibles le plus souvent à la force des habitudes. Ni plus ni moins sclérosés que tout le monde.
Et surtout , je crois, aussi individualistes que les autres quand seules des démarches collectives pourraient changer les choses.
Il faut bien voir qu'on ne fait pas ce qu'on veut avec des machines qui sont propriété des mairies ou de l'E.N. elle-même. Il faut imposer des choix, et c'est très rare en fait à ma connaissance que les équipes se battent sur de telles questions. Je connais une (grande) école qui l'a fait, et qui tourne avec Édulinux(1).

Il y a aussi un problème avec les enseignants responsables informatiques dans le premier degré(2). Dans mon département, il y en a un par circonscription. Ce sont des instits sans classe qui sont censés superviser les tice et administrer les machines (des centaines d'écoles pour une personne).
Ceux que je connais n'ont aucune autre compétence que de savoir utiliser windows (ou macos, pour le plus élitiste) après avoir branché les fils où il faut.
Chez nous, elle est sympa et ouverte d'esprit, une vraie crème. N'empêche qu'elle n'avait jamais utilisé firefox avant d'essayer le pc de ma classe. Alors linux...
Je me souviens d'une conférence pédagogique sur les tice où le responsable présentait des logiciels éducatifs dont absolument aucun n'était libre, où les gratuits dataient parfois des années 80, et finissait par montrer des payants qui étaient beaucoup mieux en précisant qu'on pourrait "s'arranger" pour les installer... Ignorance et roublardise typiques (et pour le traitement d'images, pas un mot sur gimp bien sûr)

édition:

(1) d'ailleurs ça illustre assez bien la façon dont les choses se passent: tout ça peut fonctionner parce qu'un prof de math à la retraite administre bénévolement les machines, par sympathie pour l'école et son projet. Ils ne pouvaient compter ni sur la mairie ni sur l'éducation nationale.

(2) Leur vrai titre c'est "animateurs informatiques".

[philh]

Mikelenain, tu as reçu mon mp?
Parce que je le vois dans boîte d'envois et non dans messages envoyés, alors j'ai peut-être fait une fausse manip.

[dedenimes]

le message reste dans la boite d'envoi tant qu'il n'a pas été lu par le destinataire. Il passe ensuite dans les messages envoyés. Pas de fausses manip donc

Cordialement

[philh]

Ok, merci dedenimes.

[Mikelenain]

Je connais une (grande) école qui l'a fait, et qui tourne avec Édulinux(1).

je sais de source sûr (moi-même, en fait, puisque j'y ai étudié) que l'ENSICAEN utilisait au moins jusqu'à 2003 :
- SunSolaris
- Windows NT

[philh]

Euh oui, je me demande si l'expression "(grande) école" ne prête pas à confusion...
Je voulais dire une école primaire avec beaucoup de classes... on ne se refait pas...

[elrik]

Il y a aussi un problème avec les enseignants responsables informatiques dans le premier degré(2). Dans mon département, il y en a un par circonscription. Ce sont des instits sans classe qui sont censés superviser les tice et administrer les machines (des centaines d'écoles pour une personne).

Bonjour philh (et les autres),

ce dont tu parles, c'est mon boulot. Tout n'est pas rose, certes, et il y a de grandes disparités d'un département à l'autre. En Essonne, par exemple, si Windows reste prédominant comme OS, les logiciels libres font leur chemin à très grand pas.
J'ai même quelques écoles qui me demandent du "Linux", par souci de légalité, suite à des dons d'ordis.

Pour le nombre d'écoles, j'en ai 90 sur deux jours (deux circonscriptions), les deux autres jours étant consacrés à des missions départementales. Des centaines d'écoles pour une personne en charge d'une seule circonscription, il y a peut-être une erreur quelque part...

Enfin, l'opération IBM dont tu parles est probablement Kidsmart. Perso, je n'ai pas essayé, mais nous destinons ces machines à des maternelles. Les enseignants et les élèves qui s'en servent semblent ravis : n'est-ce pas là le premier but : que les élèves s'en servent ?
Nous avons aussi des partenariats avec HP (prêt de deux classes mobiles - 10 portables), Apple (prêt d'une classe mobile -7 portables) et une entreprise (encore du Mac, des prêts à la clé). Devons-nous les refuser sous couvert de "librisme" ? Sûrement pas, cela sert aux élèves.

Vois-tu, philh, dans les écoles, dans les collèges, le premier combat n'est pas le choix de l'OS. C'est d'abord, et avant tout, que les élèves (et par conséquent, leurs enseignants) se servent des outils Tice régulièrement, j'oserai dire "quotidiennement". Et c'est pas encore gagné, crois-moi !

Pour ce qui est de la "supervision" des Tice, là encore, les situations sont disparates. En ce qui me concerne, je suis assez content de mon implication. Et les sites Tice dont je m'occupe font la part belle au libre, tu t'en doutes. De ce que je vois sur la liste de diffusion privée de ces "animateurs", il y a de nombreux libristes, probablement autant que de windowsiens, le Mac me semblant plus marginal.

Leur vrai titre c'est "animateurs informatiques"

Ben non, philh, là encore, ça dépend du département. Il y a de nombreuses dénominations : atice, matice, pri, fip, etc.

Cordialement.

[deadalnix]

oui et non.

Bien que le but premier soit l'acces l'informatique, le fait d'utiliser des outils fermé n'est pas une chance et n'est pas souhaitable. J'ai pas parlé de libre ou pas libre, mais de ouvert ou non ouvert, ce qui est très different.

Faire travailler les enfant sous word en classe est honteux car cet outil n'est interroperable avec rien. Une remise sur des licences word n'est pas un gain, car on y a sacrifié le libre arbitre de nos enfants.

[elrik]

oui et non.

Bien que le but premier soit l'acces l'informatique, le fait d'utiliser des outils fermé n'est pas une chance et n'est pas souhaitable. J'ai pas parlé de libre ou pas libre, mais de ouvert ou non ouvert, ce qui est très different.

[mode provo]Donc, mieux vaut pas d'utilisation, c'est ce que tu veux dire ?

Faire travailler les enfant sous word en classe est honteux car cet outil n'est interroperable avec rien. Une remise sur des licences word n'est pas un gain, car on y a sacrifié le libre arbitre de nos enfants.

Désolé, pour moi, tu fais de l'extrêmisme libriste : la première liberté, c'est la liberté de choix. Les enfants n'ont pas le choix, ils dépendent des enseignants. Et on ne peut faire autrement. Serait-il raisonnable que ce soit les élèves qui choisissent les manuels ? Pas sûr.[/mode provo]