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Le libre et l'école vont (ou devraient aller) si bien ensemble...

Dim 05 Mars, 2006 11:19

J'ai personnellement assisté à une démonstration de Liberscol, et il avait été précisé (oralement) que Liberscol est bien libre.
De toutes manières, quand bien même il ne le serait pas (je vais fouiller moi-même un peu sur leur site pour vérifier), vu qu'il émane d'une université publique, il vaut à mes yeux mieux qu'un soft développé par une boîte privée : question de principes.
François D.

Messages : 71

Dim 05 Mars, 2006 16:14

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Bonjour,
Je suis le créateur de Liberscol. Cette solution, comme sa racine latine l'indique, est libre. Ce qui signifie explicitement, que tous les établissements scolaires, toutes les collectivités territoriales qui souhaitent l'installer, l'utiliser et la faire évoluer peuvent le faire absolument gratuitement. Liberscol fait suite à une autre application qui s'intitulait Etablissement Scolaire Virtuel développé en technologie Microsoft SQL et ASP. Elle n'est plus maintenu depuis la rentrée 2005 (elle a fonctionné depuis 2000). Liberscol est développé en Java avec des bases Postgres.
Nous avons proposé très largement à toutes les collectivités territoriales de France d'utiliser Liberscol afin de réaliser des expérimentations. IL n'est pas temps de penser commerce au risque de se figer dans des solutions qui ne sont pas évolutives du point de vue de la pédagogie. En effet, le cycle d'évolution d'un logiciel de ce type est de 3 semaines. Ce qui signifie concrètement que toutes les trois semaines une nouvelle version qui tient compte des remarques des utilisateurs (Il y en a eu 80 000) est mise à jour. En conséquence, il est complètement illusoire de procéder comme le font le ministère et les collectivités territoriales pour pousser des solutions commerciales. Celles-ci seront forcément non satisfaisantes et le propre de l'entreprise qui les vendra, et c'est normal, consiste à rentabiliser ses investissements. En conséquence de quoi, les logiciels contraignent les usages et pas l'inverse.
Nous avons proposé à différents interlocuteurs de participer à cette opération, notamment en hébergeant les établissements scolaires qui le souhaitent en contrepartie d'une participation aux frais d'hébergement et de la maintenance applicative des ingénieurs. Pour l'instant nous travaillons avec le Rectorat de Dijon. En Alsace, un appel d'offre a été lancé, dont les contours exacts ne correspondaient pas à notre solution mais à une autre... dans des conditions d'appel d'offre qui ne laissent pas d'étonner. Un nouvel appel d'offre est en cours dans des conditions qui paraissent proches...

Cette histoire des Environnements Numériques de Travail, dans lequel la Caisse des Dépots et COnsignation est trés impliqué, tout comme la FING et dans une certaine mesure le Café Pédagogique, semble exciter beaucoup d'intérêts... avec des attitudes qui ne semblent géner personne...
Je ne vais pas me paraphraser : "L'école à l'ère numérique", L'Harmattan, 2004 (Pardon pour la pub).

Liberscol n'est qu'une partie d'un tout. Liberlab permet l'EXAO pour tous (un kit pour chaque élève). Libersciences permet l'utilisation de logiciels libre sans installation afin de démultiplier vraiment les usages du libre dans l'éducation.

Liberscol, Liberlab, Libersciences sont des solutions libres, parce qu'elles sont des déclinaisons de ce qui s'est fait à l'université dans le cadre d'un programme de Recherche "Université Virtuelle" financé par le COntrat de Plan Etat Région, et un appel d'offre du ministère qui a vu le développement d'un projet "Espaces Pédagogiques Pour l'Université Numérique". Il n'est donc pas anormal que ce qui a été financé avec l'argent des contribuables reviennent au bénéfice du système éducatif. Mais, il semble que cela ne soit pas très politiquement correct.

Toutes les démonstrations des produits Liber sont accessibles en ligne.
jaillet

Messages : 8

Dim 05 Mars, 2006 16:35

jaillet a écrit:Liberscol, Liberlab, Libersciences sont des solutions libres
Merci pour toutes ces explications ! (je ne les avais pas trouvées sur le site, j'ai dû mal chercher).

Il n'est donc pas anormal que ce qui a été financé avec l'argent des contribuables reviennent au bénéfice du système éducatif.
Effectivement ! Je crois que c'est ce pour quoi on se bat ici !

Mais, il semble que cela ne soit pas très politiquement correct.
Tu peux nous en dire plus ? Démontrer comment des applications libres développées par des universités sont rejetées (par les politiques !) au profit de solutions commerciales ayant comme seul but la rentabilité à court terme pourrait faire une tribune très intéressante !

Toutes les démonstrations des produits Liber sont accessibles en ligne.
Oui, ça j'avais trouvé merci :-)

Cordialement
aptitude install
rhyd

Messages : 493
Géo : Paris

Dim 05 Mars, 2006 16:46

Merci pour ces précisions nécéssaires (et bien agreables à lire).

Pour rappel, pour "nous" (communauté(s) du Logiciel Libre), "libre" signifie essntiellement répondre aux 4 libertés suivantes :
* utilisation : la liberté d’utiliser/exécuter le logiciel pour quelque usage que ce soit.
* étude : la liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à vos besoins.
* redistribution : la liberté de redistribuer des copies.
* modification : la liberté d’améliorer le programme, et de rendre publiques vos améliorations de telle sorte que la communauté tout entière en bénéficie.
(cf : http://www.framasoft.net/article4127.html )

C'est d'ailleurs plus ou moins ce que vous précisez ici :
Cette solution, comme sa racine latine l'indique, est libre. Ce qui signifie explicitement, que tous les établissements scolaires, toutes les collectivités territoriales qui souhaitent l'installer, l'utiliser et la faire évoluer peuvent le faire absolument gratuitement.


Rien (absolument rien) ne vous oblige à appliquer à votre logiciel une licence libre prééxistante (comme la licence GPL, par exemple), mais je me demandais alors pourquoi ne pas avoir fait le choix d'une telle licence, afin d'éviter les ambiguités (gratuit ne signifiant pas libre) et de profiter du support des communautés libres (par exemple une notice Framasoft ;) ) ?

Ma question ne se veut pas une question piège, loin de là, mais comme je n'ai trouvé nulle part de section "téléchargement" (une licence libre ne l'impose pas, d'ailleurs), ni de section "licence d'utilisation" du logiciel, il est difficile pour un visiteur de déterminer si votre logiciel est "libre" au sens ou nous l'entendons (et que nous n'imposons à personne).

En tout cas, merci encore de vos précisions, et bien évidemment de votre travail sur Liberscol :D
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pyg

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Messages : 7858
Géo : Lyonnais

Dim 05 Mars, 2006 22:52

Pourquoi n'avoir pas mis en place de licence et de téléchargement?

Un peu par découragement je dois dire. Le projet consiste à avancer au maximum parce que c'est en même temps un support à la recherche pour l'université. Nous avons commencé en 1998... Et nous avons pris tellement de coups, que nous nous concentrons sur l'essentiel et sur les recherches. Par exemple quels sont les effets sur les apprentissages. Finalement, je ne dépense plus d'énergie à essayer de convaincre qui que ce soit. Les dés sont pipés, donc inutile de vouloir jouer avec. En 2001=2002 nous avons répondu à un appel d'offre Riam avec la société Hachette. Pour cela, nous avons donné évidemment toutes les clés et les informations... Le projet n'a pas été retenu, mais... un autre oui, mort depuis. Par contre la société Hachette a acheté la société Infostance sur un produit qui ressemble à Etablissement Scolaire Virtuel de l'époque. Bref, c'est Dallas cette histoire et je n'évoque même pas les positionnements institutionnels. En conséquence, la solution peu brillante, j'en conviens, c'est pour vivre heureux, vivons cachés. Jusqu'à peut être des jours meilleurs.

Comme je l'évoquais ensuite, le cycle des modifications est trés rapide, toutes les trois semaines des améliorations tombent. Il est donc trés difficile de mettre en place un système qui permettrait de gérer les différentes branches. Par exemple, nous testons avant de la déployer la certification B2I, puis étape suivante la simplification des exports pour les gamins qui n'ont pas d'Internet, puis les enseignements et activités B2i avec les logiciels libres, puis la retransmission en direct des cours pour les enfants malades ou hospitalisés, etc. A mon sens, une version définitives n'est pas encore à l'ordre du jour contrairement à ce qu'un certain nombre d'opérateurs voudraient faire croire. Ce n'est pas parce qu'un cahier des charge SDET, par exemple, pose des préconisations, que celle ci sont pertinentes. Mais bon, si une communauté souhaitait se mobiliser sur la base de ces travaux pourquoi pas. J'ai fait quelques démarches en ce sens en direction des Rectorats par exemple, et comme chacun veut exister avec sa solution maison, rien n'a jamais été possible. Les bricolages dans le "garage" de forces isolées contribuent en quelque sorte à argumenter pour les tenants de solutions industrielles, gérées à la française, à savoir selon une décentralisation décendante et pourquoi pas avec des intérêts privés.

On peut se battre contre des moulins, mais pas contre tous en même temps.
jaillet

Messages : 8

Lun 06 Mars, 2006 00:04

jaillet a écrit:Les dés sont pipés, donc inutile de vouloir jouer avec.
Ca sent terriblement le vécu ça :-/ C'est un sentiment que j'ai parfois aussi avec les élèves - merci en tout cas d'être venu nous expliquer comment ça se passe derrière la scène.

Bon courage.
aptitude install
rhyd

Messages : 493
Géo : Paris

Jeu 09 Mars, 2006 09:20

J'aime bien la banniere liberscol, façon Manga ! :D
Je ne connais pas le fonctionnement de Liberscol, mais après 5 années de développement intense, pourquoi tout stopper ?

Pour que l'éducation nationale s'intéresse à un projet, je ne pense pas que la qualité du projet compte...
Faut avoir son papa qui est inspecteur ! :wink: Inspecteur général si possible ! :wink: :wink: :D

Pourquoi ne pas rendre libre ce projet, afin qu'une communauté puisse le développer ?
Il y a des solutions e-learning qui marchent sur ce principe, et plutôt bien ! Moodle, Claroline...

Bien évidemment, l'Education Nationale ne choisira probablement pas ce projet officiellement, préférant gaspiller l'argent du contribuable dans des solutions foireuses mais commerciales...

Mais les profs, eux, choisiront peut-être liberscol...
Tout le monde parle de cartable électronique (tiens, encore un truc qui a couté bien cher, pour bien peu de résultats...), espace numérique de travail : Liberscol, c'est un truc d'avenir !

Les appels d'offres, sans être spécialiste, il doit être assez facile d' "interdire" une solution en mettant dans le cahier des charges la petite fonctionnalité bien inutile qu'une solution possède et l'autre pas...
Rmeca, vous connaissez ? au départ, alors que son créateur (un ancien de chez Dassault) galérait pour vendre au porte à porte sa solution dans les Lycées, c'était le logiciel à ne surtout pas utiliser, trop ci, pas assez ça, etc... Depuis que ça s'intègre dans TP works, c'est LA solution miracle, à utiliser absolument ! Pourtant, l'interface et les fonctionnalités n'ont pas changé... Va comprendre, Charles !

Bilan : soit tu connais personnellement un inspecteur, un ministre, un président et tu lui demandes de te "pousser au cul", soit tu rends libre ta solution (ce qui serait mieux que de l'abandonner, surtout si elle est déjà pleinement fonctionnelle) :D

Et si tu souhaites obtenir des revenus de ton travail, ben, faudra peut-être patienter, mais pour Moodle par exemple, la solution est gratuite, libre et librement téléchargeable, mais l'assistance à l'installation ou au fonctionnement est un service payant, me semble-t-il...
dubdub

Messages : 870

Ven 10 Mars, 2006 17:05

Scolastance est l'exemple même de l'illustration d'une sorte de boutade grinçante qui circule dans le libre (adaptée à la situation présente) : « Liberscol ? Il y a moins bien, mais c'est plus cher ! » :?

Dans mon lycée, les mécontentements s'accumulent : déconnexions intempestives des serveurs Scolastance pour cause de maintenance (en pleine période de bulletins) ou de mise en place de nouveaux disques durs (ils auraient pu calibrer correctement dès le départ, non ?), impossible de les joindre au téléphone, etc., pour ne retenir que le fonctionnement ; ne parlons pas de l'ergonomie, des choix discutables de procédures de saisie des notes ou des problèmes récurrents de calculs des moyennes :x ...

Je ne suis pas loin de me demander si on ne pourrait pas en profiter pour faire remonter toutes ces observations, et inciter alors les établissements à se tourner vers d'autres solutions, dont Liberscol.
François D.

Messages : 71

Sam 11 Mars, 2006 09:31

Il y a actuellement un appel à projet dans le domaine des TICE :
Appel à projet 2006
Dernier délai : 21 avril 2006
dubdub

Messages : 870

Mar 21 Mars, 2006 12:04

Liberscol est libre.

La question qui peut se poser, c'est faut-il assurer un téléchargement de l'application dés à présent?
Comme déjà évoqué le problème des applications pédagogiques réellement ancrées sur les pratiques des enseignants et des élèves, c'est que les évolutions se font à un rythme extrèmement soutenu. Je vous donne un exemple. La circulaire sur le remplacements des profs vient de tomber. Il faut donc pouvoir faire en sorte qu'un enseignant qui va remplacer son collègue, puisse utiliser les groupes classes de l'autre, pour les aspects administratifs évidemment mais pas seulement. Il faut donc faire évoluer l'appli.
Les établissements scolaire nous ont demandé d'intégrer le B2i. Nous sommes en phase de debeugage. Prochain chantier l'intégration du certificat éducaction routière.
Donc la problématique de tout cela, c'est d'assurer les évolutions qui se font à un rythme très soutenu (en moyenne toutes les 3 semaines) sans que des forks ne rendent complètement divergents les travaux des uns et des autres.
Mettre en place un serveur central de distribution et de mutualisation de développement? Pourquoi pas, mais quelles seraient les forces reelles qui s'impliqueraient dans un projet de ce type? D'autant que la mise en place est couteuse...

Par conséquent, nous faisons avancer le produit en souhaitant que de plus en plus de personnes l'utilise, mais en même temps, ce n'est pas notre vocation de l'imposer ;-) On ne peut quand même pas faire le bonheur des gens malgré eux...
jaillet

Messages : 8

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