Je pense qu'il y a un tournant décisif à prendre dans les années à venir.
A la réunion sur les mutations, le rectorat nous a dit qu'un grand nombre de postes allaient se libérer dans 3-4 ans.
(En attendant, c'est plein de mesures de cartes scolaires, 900 suppressions de postes cette année, et les stagiaires qui débarquent sont parqués comme TZR, réservistes quoi, en attendant le grand départ dans 3-4 ans).
Au lycée et à l'IUFM, j'ai un peu tâté le terrain.
Pour grossir le trait :
Les moins de 30 ans sont assez sensibilisés à la question, ils ont vécu avec l'informatique une bonne partie de leur vie. Le logiciel libre, ils connaissent parce qu'utilisant beaucoup l'ordinateur, ils se sont un jour ou l'autre retrouvés comme étudiants avec faible budget devant une alternative : logiciels libres, ou "piratage".
Les 30-45 ans sont assez peu nombreux en définitive... (si vous en faites partie, désolé

)
Les plus de 45 ans ont vu l'arrivée de l'informatique alors qu'ils avaient déjà des habitudes de communication et de travail bien ancrées. Ils s'y sont mis parce qu'il le faut bien. Souvent, ils n'ont pas trop envie d'approfondir la question, ils ont plutôt vécu l'arrivée de l'informatique comme une contrainte d'adaptation. Ils se sont mis à Word parce que tout le monde travaille comme ça maintenant, mais ils n'ont pas envie de rechanger leurs habitudes, pour un logiciel peu connu - d'autant qu'ils ont souvent l'impression de ne pas trop maîtriser le terrain.
Par ailleurs je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que dans beaucoup d'établissement, le responsable informatique (éventuellement désigné volontaire) fait partie de cette deuxième catégorie, cela expliquant ceci.
Quant aux inspecteurs... vous en connaissez beaucoup de moins de 45 ans ?
Bien sûr, tout cela serait à nuancer, mais je pense qu'une partie de l'explication est là
D'où les enjeux des années à venir, qui coïncident également avec l'arrivée à maturité du mouvement du logiciel libre.