Mar 13 Mai, 2008 20:49
Ah, intéressante question, que je n'aime pas du tout à soulever...
Bon, je vais essayer de m'en sortir avec un historique du problème tel qu'il s'est présenté à moi.
Au commencement était une école maternelle 5 classes, où l'équipe souhaitait installer, sur le seul pc un peu puissant (pIII 128 ram si j'ai bonne mémoire), Open Office et Firefox.
Nous nous étions posés la question de la responsabilité de celui qui installe des programmes, mêmes souhaités par l'équipe, sur un pc d'école.
Ça peut sembler ridicule, mais c'était surtout parce que les seuls mots de "logiciel libre" inquiétaient certains (je me souviens que nous en avions parlé en conseil d'école, et que le maire était monté au créneau en s'émouvant beaucoup des risques d'illégalité - un fin connaisseur comme vous voyez).
Nous avions posé la question ici et là, et ce qui nous revenait le plus souvent était la "responsabilité" du directeur d'école.
Bon, pas de quoi s'émouvoir, le directeur est un fonctionnaire administratif et un animateur d'équipe, pas un fonctionnaire d'autorité. Si l'équipe veut, il doit vouloir aussi, qu'on se dit.
Alors à trois sur cinq, on met le paquet (on voulait surtout la compatibilité avec ce que nous avions à la maison) et on gagne. OOo et Firefox sont installés.
Quelques jours plus tard, l'animateur informatique de la circonscription passe dans l'école, certainement par hasard, pendant que tout le monde est en classe, désinstalle les deux programmes et s'en va.
S'en suivent le scandale, et les noms d'oiseaux. On se prend gentiment la tête, il m'affirme que de toute façon c'est lui le responsable des machines, puisque "c'est lui qu'on appellera en cas de problème", et qu'il pensait que ces programmes ne nous servaient pas (sic). Je crois me souvenir qu'il avait accepté de les réinstaller, ce qu'il n'a pas fait et que nous avons fait nous-mêmes. Je me souviens aussi d'avoir demandé les textes, qu'il n'a jamais montré, et que je ne me suis pas donné la peine de chercher.
Quelques années plus tard, dans une autre école, j'étais le seul à avoir besoin d'open office, tout le monde est d'accord, ça passe comme une fleur, on tient notre ami informaticien le plus à l'écart du pc qu'on peut, pas de souci.
Cette année, dans une autre circonscription, je suis tout content, j'ai un ordinateur dans ma classe, je m'ouvre tout de suite de mon projet d'installer debian, et là, crainte et tremblement.: le directeur, le meilleur des hommes au demeurant, m'affirme que je suis fou, que c'est la propriété de la communauté des communes et qu'il ne faut pas y toucher.
Le gars de la C.C. qui s'occupe de l'informatique des écoles, lui, se marre, me conseille de renoncer au dual-boot et d'écraser windows, et m'apporte quelque temps plus tard une barrette de ram supplémentaire.
Tout cela est consigné par écrit, signé par moi et le gars de la C.C.
C'est en ce sens que j'ai dit que j'avais l'autorisation.
Pour le machin de chez IBM, la première chose que j'ai voulu savoir, c'est si je pouvais en faire autant avec ce pc-là. C'est triste d'avoir à demander ça, certes, mais j'étais échaudé. Réponse de ma nouvelle anim informatique: "non, tu ne pourras pas installer debian". Bon, c'est un projet soi-disant expérimental, on est censé tester la chose, si on accepte on est lié (?) (et j'ai accepté quand même, en pensant très fort qu'il y a de merveilleux live-cd).
Peut-être suis-je pusillanime, peut-être aurais-pu, parfois, aller plus loin. Mais j'essaie de limiter les conflits.
Phil (la personne et le masque).
"Non, que jamais ces mots insupportables ne sortent de notre bouche : "moi, la vérité, je parle"."
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