Manifeste du Parti Pirate Français

[the worms]

Citoyennes, citoyens,

Face à la mainmise des lobbies financiers sur le pouvoir politique,
Confrontés à l'effritement de nos libertés individuelles,
Déplorant la dévalorisation de l'Education, de la Culture et de la Science,

Exigeons la garantie de nouveaux contre-pouvoirs,
Imposons le débat par la diffusion d'idées neuves,
Créons le projet d'une société axée sur la transmission culturelle et scientifique

( la suite : http://parti-pirate.fr/wiki/doku.php/manifeste )


Pour exprimer vos critiques, propositions et idées, c'est sur le wiki que ça se passe :
http://parti-pirate.fr/wiki/doku.php

Un groupe sur Facebook a été créé.

Diffusez et partagez vous aussi ce manifeste en torrent :

http://www.mininova.org/tor/2357760
http://www.torrentreactor.net/torrents/ ... ifeste-PPF
http://www.bittorrentshare.com/Other/Ar ... 44673.html
http://www.torrentportal.com/details/40 ... e_PPF.html

[aKa]

L'initiative est louable mais je trouve que pour le moment le discours est trop radicale pour être rassembleur.
(oui, je sais il y a le wiki si ça ne me convient pas, etc. mais je peux tout de même donner mon avis à l'instant t)

[Christian77320]

Je pense aussi qu'il vaut mieux faire de la pédagogie auprès des parlementaires dans les mois qui viennent. Dans une réponse que j'ai reçu du député Jean-Marie Rolland au courrier dans lequel je fais allusion à l'esprit de la résistance et notamment à ce paragraphe de l'appel des anciens grands résistants :

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les
autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne
proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et
de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que
les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du
Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Sa réponse :

Comparer l'esprit de la Résistance et le projet de loi sur internet me semble indigne.
Avez-vous lu le texte?

Pour lui ce texte est une simple Loi sur Internet. Il n'a actuellement aucune conscience des potentiels dangers qu'implique une telle réglementation.

Une autre réponse encourageante :

Je comprends votre émotion, étant moi-même fille, petite-fille et nièce de résistants .. et déportés!.
Je connais très bien les enjeux de cette loi,. Malheureusement, je suis députée socialiste et ainsi que vous le savez, nous sommes dans l'opposition, pas dans la majorité parlementaire ...
Cela ne veut pas dire que nous restons inactifs; on nous reproche assez notre "agitation" parlementaire; mais nous ne sommes pas majoritaires pour discuter avec bon sens de cette loi HADOPI.

HADOPI va être votée et échouer. Profitons de cette période avant un retour à la raison pour communiquer avec les parlementaires. Rien n'interdit non plus d'organiser sur la toile une campagne de boycott des produits diffusés par les Majors. L'oligarchie pense que la vie est un rapport de force, les priver de leurs ressources me parait être une réponse adaptée.

[pyg]

Merci pour ce retour interessant, Christian.

Comme toi, je n'ai aucune illusion sur le fait que l'HADOPI va passer (mais avec le retour de l'amendement 138, la france aura l'air... ridicule et arriérée auprès des autres pays).

Pour en revenir au parti pirate, je me permet de pointer cette très interessante réponse de Richard Stallmann himself :
http://lists.pirateweb.net/pipermail/pp ... 02495.html

As regards how shortening the term of copyright would affect free
software licenses, here's an explanation of how the Pirate Party
should change its program so as not to have an unintended harmful
effect on free software.


Perfecting the Pirate Party Platform


The bullying of the copyright industry in Sweden inspired the launch
of the first political party whose platform is to reduce copyright
restrictions: the Pirate Party. Its platform includes the prohibition
of Digital Restrictions Management, legalization of peer-to-peer
sharing, and shortening of copyright to a five-year period. Five
years after publication, any published work would go into the public
domain.

I support these changes, in general; but they backfire ironically in
the special case of free software.

The GNU General Public License and other copyleft licenses use
copyright law in order to assure freedom for every user. The GPL
permits everyone to publish modified works, but only under the same
license. Redistribution of the unmodified work must also preserve the
license. And all redistributors must give users access to the
software's source code.

How would the Pirate Party's platform affect free software? After five
years, copylefted free software source code would go into the public
domain, and proprietary software developers would be able to include
it in their programs. But what about the reverse case?

Proprietary software is restricted by EULAs, not just by copyright,
and the users don't have the source code. So what would be the effect
of terminating its copyright after 5 years? Users still would not
have the source code. Users redistribiting unauthorized copies could
no longer be sued for copyright infringement, only for violating the
contract. In other words, it would be no real change. The program
could even have a time bomb in it to stop working after 5 years.

Thus, the Pirate Party's proposal would give proprietary software
developers the use of GPL-covered source code, but it would not give
us the use of proprietary source code. The Free World would get the
bad, but not the good. The difference between source code and object
code and the practice of using EULAs would give proprietary software
an effective exception from the general rule of 5-year copyright --
one that free software does not share.

Once the Pirate Party had announced its platform, free software
developers noticed this effect and began proposing a special rule for
free software: to make copyright last longer for free software, so
that it can continue to be copylefted. This explicit exception for
free software would counterbalance the effective exception for
proprietary software. However, the proposal met with resistance from
the Pirate Party's leaders, who objected to the idea of a special
longer copyright for certain kinds of works. I don't particularly
like that solution either.

I could support a law that would make GPL-covered software's source
code available in the public domain after 5 years, provided it has the
same effect on proprietary software's source code. Such a law would
result in a net increase in what free software can do, so it would
advance our ultimate goal: liberating software users. The GNU GPL is
a means to that goal too. It is a very effective means, but it isn't
the only possible one.

My proposal to the Pirate Party is to require proprietary software
source code to be put in escrow when the binaries are released. The
escrowed source code would then be released in the public domain after
5 years. Rather than making free software an official exception to
the 5-year copyright rule, we would eliminate the proprietary
software's unofficial exception. Either way, the result is fair. If
the state ensures that no laws or contracts can block the free use of
that public domain code once available, the result will be a growing
free software commons.

Désolé, je ne traduit pas, mais bon, c'est pas trop difficile à comprendre non plus.

Notez aussi la réponse de Valentin Villenave qui affine l'idée d'un barème chronologique : http://lists.pirateweb.net/pipermail/pp ... 02522.html