les députés français vendent leur langue aux entreprises

[alteo_gange]

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 331,0.html

Les députés français viennent de voter un texte qui autorise les entreprises qui veulent rendre valide un brevet dans toute l'Union Européenne à ne plus l'écrire que dans l'une des 3 langues suivantes: l'anglais, l'allemand et le français.

À votre avis dans laquelle des 3 langues vont être déposés au moins 90 % des brevets européens?

En fait les députés français ont vendu le français aux grandes entreprises qui espèrent ainsi voir diminuer le coût des dépôts de brevets. Il faut maintenant s'en remettre au Sénat pour espérer bloquer le projet de loi... ce qui paraît aussi probable que pour un individu de mourir écraser par un distributeur de boisson.

Il faut arrêter de nous bassiner avec la démocratie. Nous ne sommes pas en démocratie mais en république. Nous avons délégué le pouvoir législatif à des individus qui sont censés nous représenter mais en réalité ne représentent qu'eux-mêmes... et voilà je résultat!

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On peut lire à ce sujet un article de Bernard Cassen dans le Diplo d'août, et une réaction à cet article.

Puisque le président Nicolas Sarkozy affirme qu’il ne trahira aucune de ses promesses de campagne, il est opportun de lui rappeler celle-ci, faite à Caen le 9 mars : « Je veillerai à ce que, dans les entreprises installées sur le territoire français, la langue de travail soit le français, dès lors qu’il n’y a aucune nécessité économique ou commerciale qui oblige à s’exprimer dans une autre langue. » La conjoncture fait bien les choses : une proposition de loi du sénateur Union pour un mouvement populaire (UMP) Philippe Marini, complétant et renforçant significativement la loi Toubon, avait été votée à l’unanimité au Sénat le 10 novembre 2005, et était restée en souffrance, faute de volonté politique des députés UMP. Elle vient d’être transmise à l’Assemblée nationale le 7 juillet.

[LS.]

Il faut arrêter de nous bassiner avec la démocratie. Nous ne sommes pas en démocratie mais en république.

c'est de la faute des citoyens, la démocratie suppose un niveau certain d'exigence individuel et d'éducation politique, alors que pour la république un certain niveau suffit.

[alteo_gange]

On peut lire à ce sujet un article de Bernard Cassen dans le Diplo d'août, et une réaction à cet article.

Ces articles montrent bien le peu de considération que les français ont pour leur langue. Pour qu'un problème puisse être résolu, il faut qu'il soit identifié comme tel. Or ce n'est vraiment le cas. Le français subit de plus en plus les intrusions de mots anglais et la majorité des gens s'en fichent... trop occupés à scruter les moindres fait et gestes des pipoles et à dénicher le dernier téléphone portable à la mode.

Trop de résignation... Certains se disent qu'il n'y a rien à faire contre la progression de l'anglais au détriment d'autres langues. Ils sont fatalistes et le fatalisme est un énorme défaut en politique. Quand on pense que même les langues qui n'étaient plus parlées couramment depuis 2000 ans peuvent 'ressusciter' et être remises au goût du jour (ex. l'hébreu), on se dit que rien n'est perdu. Il ne s'agit pas de défendre le français, mais de combattre (comme l'écrit C. Hagège) pour le français (les québécois le font). Il s'agit encore moins moins de donner le baton à l'adversaire pour se faire battre comme viennent de le faire les députés (avec la bénédiction du gouvernement à ce que je vois).

Enfin tout n'est pas perdu, on peut espérer que le projet soit rejeté par les députés espagnols ou italiens (l'ont-ils déjà voté?) car leur langue ne fait parti des 3 possibles pour les dépôts de brevets.

[alteo_gange]

Il faut arrêter de nous bassiner avec la démocratie. Nous ne sommes pas en démocratie mais en république.

c'est de la faute des citoyens, la démocratie suppose un niveau certain d'exigence individuel et d'éducation politique, alors que pour la république un certain niveau suffit.

Même en république, la vigilance des citoyens peut mener à une société plus aboutie, plus tournée vers le bien commun.

Les institutions jouent aussi un rôle important. On pourrait par ex imaginer remplacer le sénat par une chambre composée de personnes représentatives de la population. Celle-ci disposerait d'un droit de véto et pourrait donc bloquer les lois absurdes du style 'le rôle positif de la colonisation', toutes les lois mémorielles, les lois allant à l'encontre du français... Le meilleur moyen d'arriver à une chambre représentative d'un pays est encore le tirage au sort. Ça n'a pas été tenté depuis 2 millénaires. Les nouveaux 'sénateurs' seraient bien sûr payés pour qu'ils consacrent suffisamment de temps a leur fonction. Ils bénéficieraient d'une formation de 6 mois pour leur apprendre les rudiments du droit, des conseillers techniques pour les éclairer sur certaines lois... Alors ceci paraîtra utopique à certains mais en tout cas il ne paraît pas du tout absurde d'en débattre.