http://www.volle.com/opinion/langage5.htm
Pendant les années 1950 il était de règle dans le « bon milieu » de s’appliquer à parler bien. Nous autres adolescents affirmions donc notre indépendance en parlant une langue bizarre. Certains de nos mots vivent encore, comme « vachement » ; d’autres comme « formid » ou « astap » (« à se taper le cul par terre ») ont été éphémères. Le latinisme et l’hellénisme paradoxaux de « super » et « hyper », ainsi que le verlan, sont venus plus tard.
Dans le « bon milieu » d’aujourd’hui, celui des cadres, des intellectuels, des dirigeants, le plus grand nombre parle cool par laisser-aller, par imitation, pour « faire simple » et paraître « relax », par crainte enfin de ne pas s’être assez « démocratisé ». Derrière cette volonté de détente et de simplicité se devinent trop souvent la tension, la complication de personnes qui, inquiètes du jugement d’autrui, travaillent leur image
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AntoineP
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