Mon premier contact avec un outil de calcul assez rapide date de 1968. Il s'est agit de résoudre une équation conduisant à déterminer si un système asservi était stable ou si dans certaines conditions il pouvait osciller. Le langage utilisé était du Fortran. Quelques minutes pour élaborer le programme relativement simple, quelques heures de traitement et la réponse était fournie. Depuis lors l'outil s'est miniaturisé, sa puissance de calcul a considérablement augmenté, ses fonctionnalités se sont étendues jusqu'à devenir sans objet et d'aucun se noit dans une multitude de pseudo applications dont l'utilité reste à démontrer. Parallèlement à l'outil, des logiciels sont venus enrichir la bibliothèque, concomitamment avec le développement du "hardware". Chaque concepteur de machine faisant valoir la nécessité de ce développement par comparaison avec celui du "software" et vice versa, jusqu'à rendre le dispositif inintéressant tant il est vrai que ce couple infernal outil-logiciel ne répond plus aux besoins essentiels de utilisateur lambda. Ce n'est pas parce que d'aucun est capable de rentrer dans la pseudo complexité des logiciels d'exploitation qu'il ajoute aux moyens de résolutions des problèmes. L'ordinateur, qui n'ordonne d'ailleurs rien, ne nous fait pas progresser dans l'invention mais bien au contraire, la lecture des messages des membres de notre association le confirme, est devenu un frein par le temps qu'il doit lui être consacré pour le maintenir en état de marche dans son environnement. Le rapport entre temps d'investissement en acquisition des savoirs nécessaires pour faire fonctionner et actualiser la machine et temps de traitement de l'information par la machine est maintenant au désavantage de la machine.
Il y aurait lieu de revenir aux fondamentaux : un outil simple et performant au service d'ouvriers polyvalents.
La complexité n'est pas une fatalité. A nous de le faire savoir.
Bien à vous et bonne année
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Sebilleau Jean-Pierre
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