Les impôts adoptent largement les logiciels libres

[Penguin]

Une interview très intéressante sur groklaw (en anglais) d'un responsable informatique de la DGI (direction générale des impots je crois) :
http://www.groklaw.net/article.php?stor ... 9232859729

Il décrit la façon dont ils ont choisi de migrer de plus en plus vers le logiciel libre depuis 5 ans, pour être indépendants des fabricants et avoir un respect important des standards.
Cela a commencé par leurs serveurs qu'ils ont migré sous Linux. Ils ont ensuite opté pour JBoss, Samba, ...
Et il semblerait qu'ils vont se tourner vers OpenOffice (même si la décision n'est pas encore prise).

Il est intéressant de noter 2 points :
- très bonne fiabilité des logiciels libres

This experience was very positive: this infrastructure became, by far, our cheapest one. We haven't had any failure of the system since the beginning.

(à propos du passage aux serveurs Linux)
- les économies sont réelles et importantes (les chiffres données sont de l'ordre d'une division par 4 à une division par 10, en incluant les coûts des logiciels, maintenance, etc... bref, le fameux TCO) :

As a side effect, it allows us to cut our software costs We are trying to evaluate the software TCO implied by our policy. It's probably a bit more than an overall factor of 10 (speaking of strict software costs: licensing, support, corrective and basic evolutive maintainance). It's less for critical pieces of software like application servers (around 4), much more for others (see below).

[[logicielslibres]]

Merci, il aurait été dommage de louper cet entretien.

[frenchy]

Il y aura aussi [url=http://www.solutionslinux.fr/fr/conferences_detail.php?id_conference=63]cette conf. gratuite au salon solution Linux:
[/url]

CONFERENCE ADèle - Administration électronique

Date :
Mercredi 01 Février 2006
Horaire :
9h30 à 12h30

Président : Jean-Paul DEGORCE-DUMAS

La conférence Adèle au salon Solutions Linux 2006, réunira des acteurs impliqués dans la conception et la réalisation des systèmes d'information des ministères.

Désormais, la question des logiciels libres et des standards ouverts est le plus souvent au coeur de la problématique. Par exemple, le logiciel libre est considéré comme un moyen d'éviter les tendances oligopolistiques du domaine de l'édition de logiciel. Le ministère de l'intérieur viendra présenter les premières actions de la mission diversification des techniques logicielles et d'infrastructure informatique dont l'objectif est d'éviter qu'une concentration excessive d'une technique ne fasse peser un risque sur l'indépendance, la sécurité et la disponibilité des systèmes d'information.
Pour l'administration fiscale qui fut une des premières à démontrer l'efficacité du modèle Open Source en alignant les économies réalisées, l'offre libre est mature. Mais il fallait s'assurer de la permanence d'un support sûr, pour cela, il était nécessaire qu'une offre de marché émanant d'acteurs industriels soit présente. C'est le cas, le ministère des finances viendra faire un point d'étape un an après son initiative de marché global pour le support des logiciels libres qu'il utilise.
Adopter une stratégie logiciel libre, c'est favoriser l'indépendance et la maîtrise du système d'information, cette démarche conduit aussi à une plus grande implication de la part de l'administration dans l'architecture de ses composants logiciels, voire dans leur développement. Ainsi, la Gendarmerie nationale viendra présenter ces dernières avancées en matière de déploiement de logiciels libres.
Cette conférence sera aussi l'occasion de faire le point des pratiques réalisées autour de la forge d'Adèle, AdmiSource.
Enfin, la Commission européenne qui réalise une étude d'impact économique des logiciels libres sur l'innovation et la compétitivité du secteur des TIC sera également présente à la conférence Adèle.


Avec :

- Patrick Guedj, Ministère de l'intérieur
- Jean-Marie Lapeyre, directeur technique du programme Copernic du Ministère
des Finances
- Colonel Nicolas Géraud, Gendarmerie Nationale
- Thierry Aimé, ADAE

et les interventions de différents ministères et de la Commission européenne

[philouD]

Bonjour,

Il convient de préciser que seul un gros tiers des serveurs sont sous Linux.
Cela évoluera vers une grosse moitié dans les années à venir.

Le coût n'est pas le critère vraiment déterminant.
Par exemple JBOSS s'est imposé car il est tout simplement plus performant que les logiciels propriétaires.
Samba fournit les mêmes services, de façon fiable, que le logiciel propriétaire qu'il remplace.

D'autres logiciels libres sont utilisés : Nagios, Perl, Squid ....

Ce qui pose le plus de problèmes, c'est le déploiement d'Open Office pour deux raisons :

Les habitudes des utilisateurs, mais des formations et un peu de prosélytisme de bon escient en vienne à bout
L'existant, c'est à dire une myriade de documents Office avec des macros à deux sous

Le deuxième point est le plus problèmatique, car il demande une réécriture complète dans 95 % des cas.
Mais le gain sera énorme aussi, pas seulement financier, mais surtout fonctionnel.
Pour une entité d'importance (administration, multinationale), l'échange de document est un enjeux réel.
Donc hors des standards, point de salut !
Quelques mois d'utilisation convaincront les utilisateurs, le temps et l'adaption de l'existant fera le reste.

Le respect stricte de standards ouvert est le garant d'un système d'information pérenne et évolutif dans un context de flux d'informations important.

Globalement, les services informatiques sont très impliqués et dynamique dans cette démarche.

Cordialement

[frenchy]

Merci pour ces précisions qui sentent bon le vécu

Ce qui pose le plus de problèmes, c'est le déploiement d'Open Office pour deux raisons :

Les habitudes des utilisateurs, mais des formations et un peu de prosélytisme de bon escient en vienne à bout
L'existant, c'est à dire une myriade de documents Office avec des macros à deux sous

Je constate aussi ces deux freins importants qui demandent "beaucoup" d'énergie et qui empêchent une adoption massive.

Je crois que le facteur limitant en France aujourd'hui est l'éducation nationnale qui forme les jeunes uniquement aux outils propriétaires Microsoft (avec l'argent du contribuable ...) et qui empêche les entreprises de passer à Open Office du côté Desktop (c'est un cercle vicieux).

C'est d'autant plus dommage que l'admnistration française est dans le peloton de tête mondial pour l'intégration de l' Open Source alors que du côté des usagers (Desktop) l'EN est propablement l'un des pays les plus en retard (plus de 100 000 PC 100 % libre pour les élèves espagnols et 1 million prévu dans un et demi, les millons de portables OLPC basés sur les logiciels libres, ce qui se passe dans l'éducation brésilienne, etc).