Nous sommes le Dim 28 Avr, 2024 13:30
Supprimer les cookies

Page 1 sur 21, 2 Suivantles utopies libres

Fil continu d'informations sur tout ce qui touche au libre, aux nouveautés et aux mises à jour majeures de logiciels libres. Merci de présenter toute news qui pointe vers un lien et de ne pas abuser des citations.

Lun 21 Juin, 2004 12:47

un petit délire :-)
Je pars d'un petit historique (totalement subjectif ) :
* le protocole TCP/IP est publié librement au milieu des anées 70
* Richard MAtthew stallman fonde le mouvement du logiciel libre,
* Wikipédia, Et d'autres dont framasoft
Un point commun, une utopie, selon laquelle les travaux seraient libre de droits , dans un souci de diffusion du savoir.Cette ou ces utopies libres ne sont pas si utopique:
l'Utopie est une notion politique crée par Thomas More en 1516 dans son livre "l'utopie". L'utopie provient du grècque "Utopia", signifiant "lieu qui n'est nulle part". Thomas More présente l'utopie comme une ile au fonctionnment politique parfait.
L'internet serait donc ce lieu "qui n'est nulle part", cet océan (plus précisement ces iles de communautés) qui n'ont pas de localisation géographique (au sens traditonnel du terme).
L'internet serait l'enjeu d'une stratégie d'appropriation de cet espace par divers groupement d'intérets( les "utopistes" du libre, les sociétés propriétaires, les états nations avec la "world company" du G8 en fond)
cedric_joly

Messages : 70
Géo : besancon

Lun 21 Juin, 2004 14:05

Toi, tu sembles avoir tous les symptomes de celui qui a envie de faire un article pour Framasoft :)

La porte est grande ouverte !
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Lun 21 Juin, 2004 14:41

ca serait pas mal, je vais tenter le coups, mais il ya deja 2-3 articles sur le libre ?
:?
cedric_joly

Messages : 70
Géo : besancon

Lun 21 Juin, 2004 15:16

cedric_joly a écrit:ca serait pas mal, je vais tenter le coups, mais il ya deja 2-3 articles sur le libre ?
:?

Oui bien sûr et plus que ça même :
http://www.framasoft.org/rubrique5.html

Mais on n'en a pas avec cette idée intéressante de l'utopie, "lieu qui n'est nulle part".
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Lun 21 Juin, 2004 15:22

Salut cedric,

Je ne crois pas avoir lu d'article sur framasoft faisant le lien avec l'utopie de T. More. (entre nous peu importe le nombre d'articles sur le libre ; Seul compte Polemos, parce qu'il est le père de toutes choses et le secret de l'homme donc plus il y en aura mieux ce sera :D)

En tout cas, j'attends avec plaisir cet article.

a+
1 : funsun --> 2 : f1s1 --> 3 : (fs)1 --> 4 : ?
fun sun

Messages : 297
Géo : périgueux

Lun 21 Juin, 2004 16:29

aKa a écrit:
cedric_joly a écrit:ca serait pas mal, je vais tenter le coups, mais il ya deja 2-3 articles sur le libre ?
:?

Oui bien sûr et plus que ça même :
http://www.framasoft.org/rubrique5.html

Mais on n'en a pas avec cette idée intéressante de l'utopie, "lieu qui n'est nulle part".

Là, la prof de psycho-socio, elle va bisquer ! On lui subvertit son cours si structuré sur la phase idéologique, la phase utopique et la phase mythopoïétique des groupes...

Car au lieu d'une fuite en Utopie pour fuir les dures réalités du monde réel, nous disposons d'un lieu électronique partout et nulle part (enfin partout où il y a des ordinateurs branchés sur le net), et nous sommes bien en pleine poïèse : en pleine création.

Ô cruauté de la réalité, dont la dialectique et la complexité bousculent les beaux ordres idéologiques !
Dernière édition par Lavau le Lun 21 Juin, 2004 20:32, édité 1 fois au total.
Lavau

Lun 21 Juin, 2004 17:19

Lavau a écrit:Là, la prof de psycho-socio, elle va bisquer ! On lui subvertit son cours si structuré sur la phase idéologique, la phase utopique et la phase mythopoïétique des groupes...

Car au lieu d'une fuite en Utopie pour fuir les dures réalité du monde réel, nous disposons d'un lieu électronique partout et nulle part (enfin partout où il y a des ordinateurs branchés sur le net), et nous sommes bien en pleine poïèse : en pleine création.


Salut,

Ce serait vraiment très sympathique de ta part Lavau si, d'une part, tu arrêtais tes allusions déplacées à propos du message de LiliChoco et si, d'autre part, tu pouvais être plus explicite dans tes messages car il me semble qu'il n'y a que toi qui ait l'ensemble des clefs pour les comprendre. La science, c'est aussi savoir se faire entendre, comprendre et non utiliser le plus jargonneux des jargons le plus imperméable pour le commun des mortels (dans une revue spécialisée, çà passe, sur un forum public, çà coince).

Donc merci à toi.

cedric_joly a écrit:L'internet serait donc ce lieu "qui n'est nulle part"


Ah ? Je crois qu'il ne faut pas confondre territoire (même imaginaire comme cette île de nulle part) et réseau. Le réseau existe, il a des noeuds, des points d'ancrage, on parle même de maillage, il peut être aussi bien immatériel (quoi que là, les kilomètres de fils sont là pour dire le contraire) que matériel. Ce sont des construits sociaux et nullement des espaces "de nulle part". Ils existent foncièrement. La preuve, je suis devant une machine qui est branchée à un réseau dont le premier noeud et à quelques centaines de mètres de chez moi, bien identifiable matériellement, lui-même connecté à un "tuyau" plus gros, etc et qui permet que se crée une société en réseau, au moins un groupe, voire plus. La question qui pourrait se poser est celle-ci : en quoi l'internet peut-il être un lieu d'utopisme ? J'oubliais : le réseau n'annule nullement le territoire et réciproquement.

Bien à vous

Sdj
Sdj

Messages : 651
Géo : Tours

Lun 21 Juin, 2004 17:39

Bonjour.

Il existe, concernat les utopies, celles d'Hippodamos, en 494 avant Jesus Christ, avec la ville de Milet, en Perse, Iran, celle de François Rabelais, en 1532, avec l'abbaye de Thélème, dans Gargantua, peu ordinaire, construite, normalement, près de la Loire, dans la forêt de Port-Huault.

Le mot "utopie" vient du grec "u", préfixe péjoratif, et "topos", traduit par endroit. La société d'Utopia, de Thomas More apparaîssait comme idéale. IL faut savoir qu'un utopie ne peut fonctionner que quand les gens n'ont plus de passions, besoins, désirs. Cette société était sans impôts, misère, et sans vol. Elle se composait de cent-mille hommes vivant, comme cela fut dit plus haut, sur une île.

Comme dans le monde réel, les citoyens sont regroupés par familles. Il semblerait que cinquante familles forment un groupe pouvant élire sont chef, nommé "syphogrante". Ces "syphograntes" forment, également, un conseil, élisant un prince sur une liste de quarante candidats. Selon l'utopie, le prince est élu à vie mais peut être démis de ses fonctions s'il devient un tyran.

Concernant les guerres, l'île utilise des mercenaires, les Zapolètes, étant censés se faire ùmassacrer avec leurs ennemis pendant la bataille. Ainsi, aucune force armée n'est hébergée par le pays.

La monnaie étant inexistante, les gens peuvent se servir, selon leur besoin , à leur guise, sur le marché.Toutes les maisons sont semblables et leur propriétaire change tous les dix ans.

Cette île contrôle, ainsi, tous ses habitants, interdisant l'oisiveté et supprimant les femmes au foyer, valets, mendiants et prêtres. Ce plein emploi, si recherché par nos politiques, permet de réduire la journée de travail à six heures. Il faut savoir, d'autre part, que chacun doit accomplir un service agricole de deux ans. S'il arrive qu'un citoyen soit coupable d'adultère ou d'une tentative de fuite, ce dernier n'est plus considéré comme un homme et est fait esclave, devant obéir, travailler plus.

Suite à ses idées, s'étant permis de critiquer le divorce du roi d'Angleterre Henri VIII, Thomas More se fit emprisonner puis décapiter.

D'autres utopies virent le jour, dont celle récente d'Auroville, appliquée, en Inde, près de Pondichéry. Un philosophe bengali, Sri Aurobindo ainsi qu'une philosophe française Mira Alfassa, créerent un village utopique, idéaliste, inauguré en 1968. Le lieu fut imaginé en forme de galaxie pour que tout rayonne à partir d'un centre rond. Des gens de tous pays affluèrent, pour la plupart des Européens quelque peu destabilisés. Des éoliennes, centres de production d'objets artisanaux, canalisations, un centre d'informatique, une briqueterie, des cultures, furent mis en place.La philisophe française, alors appelée mère, coula une vie tout à fait paisible, prospère, jusqu'au moment où le système souffrit de sa réussite. Certains membres décidèrent de déifier "mère" de son vivant, chose qu'elle refusa. Or, étant seule, son compagnon décédé, elle ne put pas résister à la pression des membres de la communauté. Elle fut enfermée dans sa chambre, les membres décidèrent que, puisqu'elle ne le voulait pas vivante, elle serait une déesse morte. Dans ses derniers discours filmés, dès qu'elle traite, cabrée, de la manière dont elle est traitée, de son incarcération, on lui coupe la parole et elle est ramenée dans sa chambre. Réduite à l'état de vielle femme, elle réussira tout de même à informer certains de ses amis de l'empoisonnement de sa nourriture, ces derniers étant exclus d'auroville. En 1973, la pauvre femme mourut, certainement empoisonnée à l'arsenic. A sa mort, la communauté se désagrégea sous les procès.

L'utopie de Charles Fourrier fut, enfin, appliquée, entre autres, dont je ne me rappelle plus. Né à Besançon en 1772, Charles Fourrier désirait ardemment changer la société. En 1793, ayant déjà fait preuve de fidélité à la Révolution française, il exposa ses projets au directoire qui se moqua de lui. Alors qu'il avait décidé de se ranger, en devenant comptable, il écrivit, tout de même, plusieurs livres, dont "le nouveau monde amoureux".

Selo lui, les hommes doivent vivre en petites communautés, de 1600 à 1800 membres. Cette dernioère communauté, appelée phalange, remplace la famille, supprime les rapports parentaux, d'autorité. Le gouvernement réduit à son strict minimum, les décisions se prennent en commun, chaque jour, sur la place du village.

Ainsi, la phalange vit dans une sorte de maison-cité, unique, nommée phalanstère. Il apparaît que l'utopie est, également, architecturale, ce dernier étant un type de château, de trois à cinq étages. Au premier niveau, les rues sont rafraîchies en été par des jets d'eau et chauffées en hiver. Au centre est un théâtre, une salle de repas, bibliothèque, un observatoire, temple et télégraphe.

Des disciples de Fourrier, dans la réalité, construiront des phalanstères jusqu'en Argentine, au Brésil, au Méxique et aux Etats-unis.

En France, en 1859, André Godin, inventeur des poêles de chauffage, créera un communauté inspirée des phalanstères de Fourrier. 1200 personnes viveront ensemble, fabriqueront des poêles, se partageront les profits. En revanche, le système ne se maintiendra que grâce à l'autorité paternaliste de la famille Godin.

Enfin, le communisme, où un homme, guide, doit apprendre à un peuple à se débrouiller tout seul, à s'autogérer, puis partir, laisser le pouvoir au peuple qu'il a élévé, me semble la dernière utopie connue par ma personne, jamais réussie, dans le sens où le guide n'est parti dans aucun pays.

D'une manière générale, il me semble que la communauté du libre forme une certaine République des idées.

Merci de votre attention.
elgatollorando

Messages : 146

Lun 21 Juin, 2004 18:09

Sdj a écrit:Ce serait vraiment très sympathique de ta part Lavau si, d'une part, tu arrêtais tes allusions déplacées à propos du message de (Peu importe) et si, d'autre part, tu pouvais être plus explicite dans tes messages car il me semble qu'il n'y a que toi qui ait l'ensemble des clefs pour les comprendre. La science, c'est aussi savoir se faire entendre, comprendre et non utiliser le plus jargonneux des jargons le plus imperméable pour le commun des mortels (dans une revue spécialisée, çà passe, sur un forum public, çà coince).

Donc merci à toi.

Bien à vous

Sdj

Et puis je vais même continuer à faire des allusions déplacées aux familistères, variantes des phalanstères de Fourier, des allusions déplacées aux Missiones jésuites au Paraguay :

Avant l'arrivée des Européens au XVIe siècle, la région comprise entre les rivières Paraguay et Paraná est occupée par les tribus semi-nomades des Indiens Guaranis. Entre 1536 et 1556, Martínez de Irala fonde le premier établissement colonial qui deviendra, avec Asunción, le centre de la puissance espagnole dans cette partie de l'Amérique latine.

Le temps des jésuites

Au début du XVIIe siècle, les autorités espagnoles confient aux missionnaires jésuites le contrôle et l'encadrement des Guaranis insoumis. Des centaines de milliers d'Indiens vivent ainsi dans une trentaine de «réductions» sous la protection des jésuites. Ces établissements, qui constituent un véritable État dans l'État et où se développent des activités commerciales, agricoles et manufacturières, suscitent bientôt la convoitise de colons espagnols, désireux d'employer la main-d'œuvre indigène et de s'approprier le monopole des jésuites sur le commerce. Les intrigues qu'ils fomentent jusqu'à la cour d'Espagne aboutissent à l'expulsion des missionnaires, qui quittent la colonie en 1768. Leur départ marque la fin des réductions et le début de la domination des grands propriétaires terriens.

Tiens : des vestiges d'un peuple migrateur, qui échappa quelques décennies à l'esclavage : http://membres.lycos.fr/revonsensemble/ ... ape67.html
"Nous prenons rapidement la direction de San Ignacio où les restes de missions Jésuites nous permettent d'éclairer un morceau d'histoire de la région.
San Ignacio, 5000 habitants, petit village tranquille de la région Missiones, nous ouvre ses portes. Nous savourons sa tranquillité.

Nous partons de bonne heure le 20 Octobre
pour visiter les restes des missions Jésuites qui s' installèrent ici il y a environ 300 ans. Les indiens qui furent persécutés et rendus esclaves pour une bonne partie d'entre eux, dans les années 1700, fuyèrent aux côtés des missionaires Jésuites pour créer des enclaves harmonieuses. Le respect de la nature pour les indiens et les règles de conduite de vies des missionaires s'y mêlèrent parfaitement et formèrent une sorte de paradis originel. Malheureusement, les bandeiritos, des sortes de bandits armés les retrouvèrent et la fin des missions (une soixantaine d'emplacements sur le Paraguay, le Brésil et l Argentine) sonna le glas de ces paradis dans les années 1770.
L'architecture des monuments, l'emplacement de chaque édifice et la place laissée à la nature confirment l'idée selon laquelle ces missions étaient de véritables havres de paix et de bien être. "
Fin de seconde citation.

Voir aussi la fin de page consacrée aux ruines de Missiones, à http://perso.wanadoo.fr/strategie.chart ... ine_11.htm

Moralité : partout où l'on tente de décoloniser, partout où l'on tente d'adoucir l'exploitation de l'homme par l'homme, les exploiteurs font tout pour reprendre leur surpouvoir...

Mieux vaut le savoir d'avance.

Il est rare que les doctrines enseignées à l'Université, dans les Grandes Ecoles, ou à l'ENA, soient neutres, mais bien plutôt inféodées à de certains intérêts de pouvoir. Il n'est pas inutile de l'identifier, même si ce n'est pas simple. Et puis, il y a aussi de quoi analyser, dans l'articulation entre la doctrine dite, et la doctrine pratiquée, plus discrètement.
Lavau

Mar 22 Juin, 2004 15:15

en fait l'idée n'est pas si spontanée qu'elle ni parait.
je suis partis d'un historique de roberst Chesnais "histoire de médias"(recueil de textes), retraçant l'histoire de medias de la rome antique à la naissance des autoroutes de l'information, c'est à dire les réseaux de télégraphes. Morse (point et trait) binaire (1 et 0).
en me concetrant sur un historique plus comtemporain, je me suis intéressé au mouvement du libre qui s'inscrit dans une tradition (ce n'engage que moi) humaniste héritée de certains pionniers de l'internet. je cherchais un dénominateur commun à ces évolutions technologiques, mais aussi à celles du champs du savoir. J'ai trouvé "l'utopie" qui serait (à mon humble avis) le "lien hypertexte" de cette évolution historique.
Lorsque j'ai soutenu cette argument devant un jury, la première réaction fut d'assimilé l'utopie à une idéologie.
Certes l'utopie est une "idéologie", mais la question est de savoir si le terme d'idéologie est négatif ( courant ambiant actuel) ou si l'utopie est un facteur de mobilisation politique?
Sous prétexte que l'idéologie est passée de mode , le terme 68art illustre et exprime le dénigrement de cette idéologie de l'utopie, se conformer. pour autant faut il adhérer à une idéologie dominante sous prétexte que la négativité (les communicant vous le diront , ne pas utiliser de négation dans les phrases fait un bon discours) réanime des peurs ancestrales hérité de la période sociétique et de ses dérives ?
cedric_joly

Messages : 70
Géo : besancon

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit