Lun 21 Juin, 2004 17:39
Bonjour.
Il existe, concernat les utopies, celles d'Hippodamos, en 494 avant Jesus Christ, avec la ville de Milet, en Perse, Iran, celle de François Rabelais, en 1532, avec l'abbaye de Thélème, dans Gargantua, peu ordinaire, construite, normalement, près de la Loire, dans la forêt de Port-Huault.
Le mot "utopie" vient du grec "u", préfixe péjoratif, et "topos", traduit par endroit. La société d'Utopia, de Thomas More apparaîssait comme idéale. IL faut savoir qu'un utopie ne peut fonctionner que quand les gens n'ont plus de passions, besoins, désirs. Cette société était sans impôts, misère, et sans vol. Elle se composait de cent-mille hommes vivant, comme cela fut dit plus haut, sur une île.
Comme dans le monde réel, les citoyens sont regroupés par familles. Il semblerait que cinquante familles forment un groupe pouvant élire sont chef, nommé "syphogrante". Ces "syphograntes" forment, également, un conseil, élisant un prince sur une liste de quarante candidats. Selon l'utopie, le prince est élu à vie mais peut être démis de ses fonctions s'il devient un tyran.
Concernant les guerres, l'île utilise des mercenaires, les Zapolètes, étant censés se faire ùmassacrer avec leurs ennemis pendant la bataille. Ainsi, aucune force armée n'est hébergée par le pays.
La monnaie étant inexistante, les gens peuvent se servir, selon leur besoin , à leur guise, sur le marché.Toutes les maisons sont semblables et leur propriétaire change tous les dix ans.
Cette île contrôle, ainsi, tous ses habitants, interdisant l'oisiveté et supprimant les femmes au foyer, valets, mendiants et prêtres. Ce plein emploi, si recherché par nos politiques, permet de réduire la journée de travail à six heures. Il faut savoir, d'autre part, que chacun doit accomplir un service agricole de deux ans. S'il arrive qu'un citoyen soit coupable d'adultère ou d'une tentative de fuite, ce dernier n'est plus considéré comme un homme et est fait esclave, devant obéir, travailler plus.
Suite à ses idées, s'étant permis de critiquer le divorce du roi d'Angleterre Henri VIII, Thomas More se fit emprisonner puis décapiter.
D'autres utopies virent le jour, dont celle récente d'Auroville, appliquée, en Inde, près de Pondichéry. Un philosophe bengali, Sri Aurobindo ainsi qu'une philosophe française Mira Alfassa, créerent un village utopique, idéaliste, inauguré en 1968. Le lieu fut imaginé en forme de galaxie pour que tout rayonne à partir d'un centre rond. Des gens de tous pays affluèrent, pour la plupart des Européens quelque peu destabilisés. Des éoliennes, centres de production d'objets artisanaux, canalisations, un centre d'informatique, une briqueterie, des cultures, furent mis en place.La philisophe française, alors appelée mère, coula une vie tout à fait paisible, prospère, jusqu'au moment où le système souffrit de sa réussite. Certains membres décidèrent de déifier "mère" de son vivant, chose qu'elle refusa. Or, étant seule, son compagnon décédé, elle ne put pas résister à la pression des membres de la communauté. Elle fut enfermée dans sa chambre, les membres décidèrent que, puisqu'elle ne le voulait pas vivante, elle serait une déesse morte. Dans ses derniers discours filmés, dès qu'elle traite, cabrée, de la manière dont elle est traitée, de son incarcération, on lui coupe la parole et elle est ramenée dans sa chambre. Réduite à l'état de vielle femme, elle réussira tout de même à informer certains de ses amis de l'empoisonnement de sa nourriture, ces derniers étant exclus d'auroville. En 1973, la pauvre femme mourut, certainement empoisonnée à l'arsenic. A sa mort, la communauté se désagrégea sous les procès.
L'utopie de Charles Fourrier fut, enfin, appliquée, entre autres, dont je ne me rappelle plus. Né à Besançon en 1772, Charles Fourrier désirait ardemment changer la société. En 1793, ayant déjà fait preuve de fidélité à la Révolution française, il exposa ses projets au directoire qui se moqua de lui. Alors qu'il avait décidé de se ranger, en devenant comptable, il écrivit, tout de même, plusieurs livres, dont "le nouveau monde amoureux".
Selo lui, les hommes doivent vivre en petites communautés, de 1600 à 1800 membres. Cette dernioère communauté, appelée phalange, remplace la famille, supprime les rapports parentaux, d'autorité. Le gouvernement réduit à son strict minimum, les décisions se prennent en commun, chaque jour, sur la place du village.
Ainsi, la phalange vit dans une sorte de maison-cité, unique, nommée phalanstère. Il apparaît que l'utopie est, également, architecturale, ce dernier étant un type de château, de trois à cinq étages. Au premier niveau, les rues sont rafraîchies en été par des jets d'eau et chauffées en hiver. Au centre est un théâtre, une salle de repas, bibliothèque, un observatoire, temple et télégraphe.
Des disciples de Fourrier, dans la réalité, construiront des phalanstères jusqu'en Argentine, au Brésil, au Méxique et aux Etats-unis.
En France, en 1859, André Godin, inventeur des poêles de chauffage, créera un communauté inspirée des phalanstères de Fourrier. 1200 personnes viveront ensemble, fabriqueront des poêles, se partageront les profits. En revanche, le système ne se maintiendra que grâce à l'autorité paternaliste de la famille Godin.
Enfin, le communisme, où un homme, guide, doit apprendre à un peuple à se débrouiller tout seul, à s'autogérer, puis partir, laisser le pouvoir au peuple qu'il a élévé, me semble la dernière utopie connue par ma personne, jamais réussie, dans le sens où le guide n'est parti dans aucun pays.
D'une manière générale, il me semble que la communauté du libre forme une certaine République des idées.
Merci de votre attention.