Hum ?
Certes le fait de demander à un organisme normalisateur reconnu internationalement d'examiner un format de document qui facilitera l'échange entre diverses plate-formes et logiciels, afin de pouvoir en faire ensuite état comme une norme "robuste" (crédible), c'est a priori une bonne chose car on démontre ainsi que le format proposé passe le crible des spécifications "techniques".
Mais de la même façon que l'on confond souvent l'aspect libre des LL avec la notion de gratuité,
j'attire votre attention sur le fait que l'on confond souvent le fait qu'un procédé technique décrit "méthodiquement" puisse être utilisé de façon reproductible par la grande majorité de ceux qui le mettent en pratique
avec sa qualité technique intrinsèque, occultant parfois la possibilité que la technique évolue (dans le bon sens bien entendu).
Je ne rentrerai pas dans la discussion sur votre pronostic de voir les éditeurs commerciaux être obligés de se plier à cette norme ni sur les implications sociales et financières que cela induira, je pense que les zélateurs de "l'esprit libre" le feront mieux que moi.
Je veux seulement témoigner que le fonctonnement d'un comité de normalisation, c'est parfois assez cocasse à observer (j'ai quelques exemples en tête dans un autre domaine technique) !
Certes les critères à respecter par la chose normalisée sont définis selon une procédure bien rodée, "carrée" et tout et tout,
mais le "facteur humain" est bien présent : luttes d'influence entre fournisseurs, concurrence entre les organismes normalisateurs (eh oui l'ISO n'est pas le seul), rétention d'informations techniques utiles, chasses gardées et prés carrés et tout et tout.
Donc : si le format Open Document est "validé", c'est une garantie qu'il est correctement documenté et qu'il résiste à la critique "technique" ........
mais on ne peut pas en tirer plus de conclusions, juste observer avec curiosité la suite des évènements !
Pour info en passant; une feuille de classeur Excel ne constitue pas un outil de calcul recevable en tant que tel dans le cadre d'un audit de certification ISO 9001 (maîtrise de la conception et de la réalisation c.a.d pas uniquement pratiquer des méthodes existantes, mais aussi dévelloper les siennes) ......
car personne n'ignore que jamais Microsoft n'a endossé de responsabilité sur le fonctionnement de ses logiciels !! c'est-y pas rigolo, ça ?
Propriétaire des spécifs et du format, pas des responsabilités qui en découlent !
Mais bon ! on n'a jamais vu non plus la SEITA garantir une boite d'allumettes contre l'usage qui en serait fait par un pyromane !
Et pour allumer le réchaud à gaz, c'est quand même plus pratique que le silex ! Vive le progrès :-)
Alors il faut apporter la preuve que le calcul ainsi effectué est exact à l'auditeur AFAQ qui vous posera la question (comment donc tiens au fait ? la question a fait l'objet d'un débat sans fin lors de la mise en place de la certification

on n'a jamais autant vu de mouches sodomites dans les parages ! ).
Alors qu'une société vendant des instruments d'analyse (chimique) comprenant des fonctions de calcul effectuées par des algoritmes "propriétaires" vous délivrera un certificat de conformité à l'achat de l'appareil, lequel certificat sera la réponse à la même question..
Libre à vous de vous rendre pendant une semaine dans leur centre de conception afin qu'ils vous détaillent (sur place) les calculs effectués, les données restant strictement confidentielles (pas d'emport de documents).
Précisons que, dans un cas comme dans l'autre je n'ai jamais vu les calculs effectués être pris en défaut sauf à constater une erreur de conception (de ma part).
Bon, bon j'arrête, je suis quand même partisan d'une démarche "raisonnable" de normalisation, faudrait pas croire !
To be continued
