Et pendant ce temps, on se félicite à Lyon de cet accord d'envergure :
POUR LYON, FORTE D'UN SECTEUR NUMÉRIQUE DE 30000 EMPLOIS, C'EST UN VÉRITABLE COUP D'ACCÉLÉRATEUR DONNÉ AU PROGRAMME LYONNAIS POUR LA SOCIÉTÉ DE L'INFORMATION (PLSI) lancé en 2001. Pour Microsoft, qui souhaite contribuer au développement numérique des grandes métropoles européennes, c'est l'occasion de s'appuyer sur un territoire numérique particulièrement riche et innovant. L'accord avec Microsoft se décline en trois axes : innovation dans l'économie numérique, démocratisation des technologies de l'information auprès des citoyens et coopération internationale.
La suite sur le journal municipal Lyon Citoyen de mars (pages 46 & 47), disponible sur
cette page ou directement
ici en pdf. Si l'article a le bon goût de ne pas mélanger la Fondation Bill & Melinda Gates et Microsoft, ça ne l'empêche pas de présenter Microsoft comme un gentil mécène... Si le choix de Lyon a été plusieurs fois expliqué, rien de ce que je n'ai lu n'explique pourquoi Microsoft agit ainsi. Il me semble que c'est pourtant bien là la question essentielle... Dans ce cas précis, soit nos élus font preuve d'une très grande naïveté, soit d'un mélange des genres douteux (Fondation Gates / Microsoft), soit d'un cynisme hors pair.
L'article se termine sur une interview donnée à William Henry Gates III :
3 questions à Bill GatesLe président de Microsoft a accepté de commenter le partenariat conclu avec Lyon.
- Les accords que vous avez signés avec le Maire de Lyon constituent le plus important des partenariats de Microsoft avec des collectivités d'Europe. Pourquoi Lyon ?
Lyon est un pôle européen majeur dans les jeux vidéo et l'édition logicielle qui sont au cœur de nos activités. La plus-value de Lyon, territoire numérique d'excellence, repose aussi sur le dynamisme de sa politique publique qui permet à la ville de bénéficier du meilleur de l'innovation technologique en luttant contre les exclusions. Nous partageons cette vison de progrès. - L'un des accords concerne l'Agence mondiale de solidarité numérique basée à Lyon. Quelle est pour vous sa pertinence spécifique ?
C'est par la solidarité numérique qu'a démarré ce partenariat. Nous avons participé au Sommet mondial des villes sur la société de l'information organisé par Lyon en 2003, qui a vu naître le Fonds et l'Agence mondiale de solidarité numérique. Ce sont des outils essentiels pour que les villes jouent un rôle actif dans la lutte contre la fracture numérique. - Au titre de votre Fondation, des rapprochements semblent envisageables : avec Lyon Biopôle, référent en vaccins...
Lyon dispose d'un pôle mondial dans les sciences de la vie. Sa longue expérience dans ce domaine est précieuse pour la recherche. J'ai donc invité une délégation de chercheurs lyonnais à venir nous voir à Seattle pour étudier des pistes de coopération avec ma Fondation.
Toujours dans le même journal, rubrique «expression des groupes politiques» (pages 40 & 41), l'UMP intitule sa tribune «Les Lyonnais et Microsoft». S'ils se félicitent de cet accord («une chance remarquable et une reconnaissance pour une ville comme Lyon, [...] "territoire numérique d'excellence"»), ils s'interrogent tout de même sur «les incidences concrètes de cette rencontre pour les Lyonnais» sur différents points. Entres autres :
Surtout, comment sera préservé le logiciel libre, pourtant défendu par l'équipe en place ?