cedric_joly a écrit:en fait l'idée n'est pas si spontanée qu'elle ni parait.
je suis partis d'un historique de roberst Chesnais "histoire de médias"(recueil de textes), retraçant l'histoire de medias de la rome antique à la naissance des autoroutes de l'information, c'est à dire les réseaux de télégraphes. Morse (point et trait) binaire (1 et 0).
en me concetrant sur un historique plus comtemporain, je me suis intéressé au mouvement du libre qui s'inscrit dans une tradition (ce n'engage que moi) humaniste héritée de certains pionniers de l'internet. je cherchais un dénominateur commun à ces évolutions technologiques, mais aussi à celles du champs du savoir. J'ai trouvé "l'utopie" qui serait (à mon humble avis) le "lien hypertexte" de cette évolution historique.
Lorsque j'ai soutenu cette argument devant un jury, la première réaction fut d'assimilé l'utopie à une idéologie.
Certes l'utopie est une "idéologie", mais la question est de savoir si le terme d'idéologie est négatif ( courant ambiant actuel) ou si l'utopie est un facteur de mobilisation politique?
Sous prétexte que l'idéologie est passée de mode , le terme 68art illustre et exprime le dénigrement de cette idéologie de l'utopie, se conformer. pour autant faut il adhérer à une idéologie dominante sous prétexte que la négativité (les communicant vous le diront , ne pas utiliser de négation dans les phrases fait un bon discours) réanime des peurs ancestrales hérité de la période sociétique et de ses dérives ?
Tu dois pouvoir faire sensiblement plus clair...
La théorie qui est enseignée à Lyon 2 est de René Kaes, si le polycopié et le cours sont de Claudine Vacheret. Leur interprétation est assez différente de la tienne.
Dans cette représentation, le stade idéologique est le plus régressé, le stade utopique l'est moins, et le stade le plus fécond est celui qui crée des mythes moteurs : le stade mythopoïétique.
Pour voir le stade idéologique dans sa plus grande férocité et dans sa plus grande bêtise, tu peux te brancher sur SOS Sexisme. Des sites nazis ou Ku-Klux-Klan doivent procurer le même frisson d'horreur, mais je n'en ai pas cherché... le groupe s'identifie à son Moi Idéal, et fait allégeance à ce Moi Idéal collectif. Et on élimine ou zigouille tout ce qui dépasse, tout ce qui n'a pas les apparences de la conformité.
Dans le stade "utopique", on continue de ne pas penser à se changer soi-même, mais on rêve de tout déménager ailleurs, où miraculeusement tout ira bien. Par exemple, toute la famille va déménager en Argentine, et tout s'arrangera, ou on va attendre d'être enlevés par les extra-terrestres, et tout s'arrangera. Si j'étais grand, si on remplaçait tous les hommes dans les postes de responsabilités par des femmes, etc. Un changement sans changement. Il n'existe pas d'institutions sans une part d'utopie.
Le stade qui mobilise vraiment les imaginations, qui autorise vraiment les deuils, est bien sûr le troisième, dit "mythopoïétique". Lui seul autorise les individus à se positionner par rapport à leur idéal du Moi. A Framasoft, caractéristiques sont les recherches autour des logos, slogans, dessins, sur la charte de bonne conduite et son application. C'est le stade le moins angoissé, le plus sain.
Il existe un esprit pionnier et fondateur qui nous revient des colons américains, par Richard Matthew Stallman. Par son caractère très réalisateur, il dépasse de beaucoup les limitations de l'utopie.
Dans cette Europe à 25 qui a tellement de mal à exister au ras des peuples, où les peuples ont si peu de pouvoirs, et où les oligarques en ont tellement, qui est en si rude concurrence économique avec les 30 millions d'esclaves des camps chinois, nous contribuons à prouver que des milliers de solidarités peuvent s'y tisser. Nous contribuons à prouver qu'à défaut de la vaincre, nous pouvons du moins rogner la toute-puissance des marchands.
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Lavau