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[Invité]

La censure n'est qu'une façon comme une autre d'avouer son incapacité à traiter le problème à la base, de mettre un voile sur les problèmes de notre société pour la présenter telle que l'on voudrais qu'elle soit.

Je ne vais pas pleurer sur la disparition du paysage français de ce site, mais entre nous, c'est vraiment très facile à contourner comme blocage. Personnellement, je considère ça comme du vent, une mesure inutile. Depuis le temps qu'on me dit qu'Internet est un repère de pédophiles et de nazis de tout poil, je m'estime heureux de n'être jamais tombé par hasard sur un site comme ça en 10 ans.

Est-ce que censurer ce qui est mauvais, c'est empêcher aux hommes de devenir mauvais ? Je suis aussi pour l'éducation des personne et que l'on apprenne l'Histoire comme la vie de notre société, pas comme un amas de dates à apprendre par coeur dans des cours inintéressants. J'ai eu l'occasion d'avoir ces deux sortes de cours ; j'ai fini avec un prof à qui j'ai presque fait bouffer son cours indigeste. Un prof qui connaissait l'histoire mais qui ne connaissait rien à l'Histoire. Apprendre l'annuaire parce que ça peut servir.

Quid de la censure ? J'ai télécharger Mein Kampf pour me faire une idée sur ce "message" que l'on a ignoré, et qui a donné ce que l'on connais désormais. Ce n'est pas par idéologie que je l'ai fait -loin de là car j'ai lu que 10 pages- mais par curiosité. Est-ce que notre société va interdire l'accès à ces choses là parce qu'elle nous considère trop cons ou trop incultes pour nous protéger des idéologies douteuses ? Et quelle personne va déterminer ce qui est néfaste ou non pour tout le reste ? La censure est toujours la démonstration d'un échec.

Régler ce problème à coup de d'injonctions n'est sûrement pas la meilleurs solution pour résoudre ce problème. Tout ceci n'est qu'un prétexte pour crédibiliser la LCEN.

La seule différence, c'est que tu as l'ouverture d'esprit et que tu es assez équilibré pour ne pas tout prendre tel quel.

Je ne parle pas de censure, je parle de combat.

En France, on pousse souvent des cris d'effraie, mais on fait pas grand chose...peut-être aussi que l'on a pas envie de faire quoi que ce soit d'ailleurs.

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Un excellent article sur le sujet chez Homo Numericus qui s'interroge :

Il demeure l’incompréhensible paradoxe dans lequel s’emprisonnent certaines des associations à l’origine de l’action judiciaire menée. Comment combattre certaines lois - la LEN, mais aussi précédemment la loi Gayssot - et ensuite les invoquer ? Comment utiliser des procédés et des procédures que l’on dénonce lorsqu’ils sont mis en oeuvre par d’autres, parfois par des gouvernements antidémocratiques dont l’on ne cesse par ailleurs de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et aux droits de l’homme ? Comment faire barrage à la progression d’un ordre moral alors qu’on aura légitimé les méthodes que ses tenants ne manqueront pas d’utiliser à leur tour ?

Et répond :

Ainsi se construit, par subtils glissements, le transfert de la surveillance, du contrôle, et, in fine, de la culpabilité, vers le citoyen. Ainsi se cautionne, subrepticement, le passage du statut de « victime d’un dommage occasionné » à la nettement plus enviable posture de prescripteur de la norme sociale, définissant le licite et l’illicite, le permis et l’interdit.

A lire et méditer ...