Voilà : c'est en ligne.
On n'a pas trop traînés sur ce coup-là ;-)
Si vous voyez des boulettes en post-production ne pas hésiter à les signaler.
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aKa
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c'est un grand assemblage de détails qui, en se combinant, intègrent à l'ensemble de nombreuses idées diverses
aKa a écrit:Si vous voyez des boulettes en post-production ne pas hésiter à les signaler.
Sebastien a écrit:Je prépare un pdf en version bilingue
aKa a écrit:Sebastien a écrit:Je prépare un pdf en version bilingue
Merci c'est sympa.
On peut l'avoir en trilingue avec l'italien aussi pour l'occasion ?
Sebastien a écrit:Je profiterai de l'occasion pour apporter quelques modifications
Cher membre du Parlement italien
Un danger menacera les développeurs et les utilisateurs européens de logiciels, si l'Union Européenne autorise le dépôt de brevets sur les techniques logicielles : celui d'être poursuivis en justice à cause des idées contenues dans les logiciels qu'ils utilisent ou développent.
Contrairement au droit d'auteur, qui protège les détails d'un programme dans son ensemble mais pas les idées qu'il met en œuvre, un brevet logiciel impose un monopole d'État sur l'utilisation d'une technique. Or, un logiciel complexe utilise des milliers de techniques de ce genre. Dans un pays qui permet de breveter de telles techniques, un programme complexe peut enfreindre des centaines de brevets à la fois. (Linux, le noyau utilisé par le système d'exploitation GNU, enfreint aux États-Unis 283 brevets différents, selon une étude réalisée l'an passé.)
À quoi ressemblent donc ces techniques ? Pensez à la «barre de progression» qui se remplit petit à petit, de 0 % à 100 %, pour montrer la progression dans la réalisation d'une tâche précise confiée à un programme : cette technique représente une petite partie de milliers de programmes qui font différentes tâches ; elle est également brevetée, selon l'Office européen des brevets, et représente l'un des 50 000 brevets logiciels délivrés illégalement par cette institution, en totale contradiction avec le traité qui l'avait établie. Si la directive européenne sur les brevets logiciels donne une validité juridique à ces brevets, les développeurs et utilisateurs des milliers de logiciels concernés pourraient tous être menacés de poursuites judiciaires.
Un programme informatique ressemble à un roman : c'est un grand assemblage de détails qui, ensemble, donnent vie à de nombreuses idées. Imaginez maintenant que toute idée littéraire puisse être brevetée, par exemple « une scène d'amour avec une femme sur un balcon », ou encore « les yeux bleus d'une personne ressemblent à l'océan ». Quiconque écrirait un roman violerait alors des dizaines ou des centaines de brevets, et il deviendrait alors plus difficile d'écrire un roman qui ne vous propulse pas devant les tribunaux que d'écrire un bon roman. Ce n'est pas ainsi que l'on promeut l'écriture ni des romans, ni des programmes informatiques.
La pression en faveur des brevets logiciels provient principalement des grandes multinationales de l'informatique. Celles-ci soutiennent les brevets logiciels parce qu'elles en détiennent chacune des milliers aux États-Unis, et veulent les importer en Europe. Si l'Europe autorise les brevets logiciels, ces grandes sociétés (étrangères à l'Union pour la plupart d'entre elles) auront à leur disposition un moyen de contrôle sur l'utilisation de programmes en Europe.
La plupart des législateurs n'ont jamais développé de programmes, et sont la proie de mythes relatifs aux effets des brevets logiciels. Par exemple, le mythe selon lequel un brevet protège la totalité du produit. Si vous dites qu'un développeur de logiciel pourrait obtenir un brevet pour « protéger son programme » vous faites appel à ce mythe. J'ai déjà expliqué plus haut ce qu'il en est réellement.
Ensuite, il y a ce mythe selon lequel les brevets peuvent « protéger » un «petit inventeur» face à la concurrence des grands groupes informatiques. Si c'était vrai, ces grands groupes ne seraient pas en faveur des brevets logiciels. En règle générale, chaque groupe utilise les milliers de brevets qu'il détient pour contraindre tous les autres à adopter des licenses croisées. Ainsi le programme innovant du petit inventeur va-t-il combiner ses quelques idées nouvelles et brevetées avec des centaines (ou des milliers) d'idées dejà répandues, dont certaines sont brevetées par IBM, d'autres par Microsoft, etc. Les grands groupes vont le forcer à accepter une licence croisée, puis ils le concurrenceront exactement comme s'il n'y avait pas de brevet.
Ensuite vient le mythe selon lequel les entreprises américaines seraient avantagées tant que les États-Unis ont des brevets logiciels et pas l'Europe. Si c'était vrai, les entreprises américaines et le gouvernement américain ne feraient pas pression sur l'Europe pour qu'elle autorise les brevets logiciels. En réalité, c'est le contraire : l'Europe détient un avantage.
Les brevets américains ne s'appliquent qu'aux États-Unis, mais tout le monde peut obtenir un brevet américain. Les entreprises européennes peuvent obtenir, et obtiennent, des brevets logiciels américains, et attaquer les developpeurs de logiciels américains. Mais, actuellement, les Américains ne peuvent pas obtenir de brevets logiciels européens et attaquer des Européens. Aussi longtemps que l'Europe rejette les brevets logiciels, l'Europe détiendra cet avantage.
Si l'Europe maintient son avantage, en rejetant les brevets logiciels, mon pays estimera peut-être finalement nécessaire de s'aligner en changeant sa politique insensée. S'il vous plaît, aidez-nous à sauver les États-Unis des brevets logiciels, en commençant par vous en sauver vous-mêmes.
Je vous prie d'agréer l'assurance de ma considération distinguée.
Richard Stallman
Président de la Fondation pour le Logiciel Libre
Membre de la Fondation MacArthur
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