A Nantes, le jeudi 11 janvier, un internaute a été condamnné à 2 mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé environ 400 films. Il devra aussi verser 10 euros par film de dommages et intérêts au syndicat des éditeurs de vidéos (SEV) et à la fédération nationale des films qui s'étaient constitués partie civile.
Lire ici l'article en ligne du Nouvel Obs.
Un internaute condamné à 2 mois de prison avec sursis
Ceci est à rapprocher de la "lettre ouverte aux internautes" du 28 juillet 2006 de RDDV, et qui est encore consultable en ligne sur le site du Ministère de la Culture :
Lettre ouverte aux internautes - vendredi 28 juillet 2006
Je cite :
.../...
Sur les sanctions, je prends acte de la disjonction de l’article 24 du projet de loi. L'objectif de cet article était de remplacer les peines de prison encourues aujourd'hui par les internautes par un système de contravention plus adapté. Je regrette que la saisine des députés de l’opposition ait eu pour conséquence de rétablir ces peines, cependant il est nécessaire que les sanctions soient justes et proportionnées en fonction de la gravité des faits. C'est la raison pour laquelle je vais saisir le Garde des Sceaux afin que les poursuites soient orientées vers les cas les plus graves. Je le répète, il n’y aura pas de peines de prison contre les internautes qui téléchargent. Le projet de loi vise prioritairement les entreprises qui gagnent de l'argent sur le dos des artistes et des internautes à l'aide de logiciels qui organisent le pillage des œuvres. Ces entreprises doivent être sanctionnées.
Enfin, ne perdons pas de vue l'essentiel du projet de loi : créer les conditions pour que se multiplient les offres de musiques et de films sur Internet : offres diversifiées, à des prix raisonnables et lisibles sur tous les supports. Internet est une chance formidable pour les artistes de conquérir de nouveaux publics, c'est également un outil efficace pour rapprocher les passionnés des créateurs en diminuant les intermédiaires.
Ensemble construisons un Internet de contenus où l'uniformisation cède la place à la diversité : il paraît que c'est le Web 2.0.
Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la communication
Le Garde des Sceaux, selon le ministre, devait demander à ne pas "poursuivre" les cas les moins graves.
Nous sommes dans une République où, selon la Constitution la magistrature est libre, y compris celle du parquet.
C'est mentir aux Français que de faire croire que les tribunaux vont suivre les circulaires.
La définition de la peine reste du ressort du juge.
Il s'agit d'une promesse purement politique de la part de RDDV...
[edit leto_2 : correctif du lien vers l'article du Nouvel Obs]
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