Salut les gens
Ci dessous une version du texte, avec quelques petites modifications. Je suis assez d'accord avec la remarque selon laquelle le texte en rouge était un peu trop "révolutionnaire ".
J'ai préféré dans cette version le remplacer par une phrase d'accroche en début de texte, d'autant que cette fameuse phrase "révolutionnaire" était reprise une deuxième fois vers la fin du texte (en souligné). Globalement j'ai aussi essayé de réduire certaines phrases un peu trop longue pour un tract (ou plutôt de faire 2 phrases avec 1). Mise en italique également de passages que je ne trouve pas explicites ou qui demanderaient éventuellement un complément d'information.
Je trouve qu'il reste une ambiguïté au niveau de la présentation du problème.
En début de texte on parle d'un « projet de loi sur le droit d'auteur », alors que un peu plus bas on parle de « pour modifier le droit d'auteur français « . Je crois que dans l'esprit des gens le droit d'auteur est une bonne chose, il est censé protéger l'auteur de toute utilisation non conforme à ses souhaits de son oeuvre. Il ne faudrait pas qu'à la lecture de ce tract les gens puissent penser que nous récusons ce droit d'auteur.
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Les hommes politiques doivent ils défendre les intérêts des multinationales ou bien ceux des Citoyens ?[/align]
La réponse à cette question devrait couler de source. Il est à craindre cependant que les hommes politiques aient plus à coeur la satisfaction des actionnaires de grosses sociétés que celle des citoyens qui les ont élu.
Début décembre, le gouvernement de Mr De Villepin va tenter de passer en force, en deux séances de nuit rapprochées, un projet de loi sur le droit d'auteur.
Ce projet de loi a été massivement rejeté par les représentants de 25 000 artistes, par des syndicats de musiciens, par les principales associations de consommateurs, de familles, d'internautes, de bibliothécaires, par la Ligue de l'Enseignement, etc ...
(quelques infos sur les raisons de ce rejet par ces organisations?)
Depuis plus de trois ans, les industriels du disque, du film, et du logiciel propriétaire, font pression sur les élus pour modifier le droit d'auteur français. Ils cherchent, d'une part, à exercer sur internet des pouvoirs réservés à la police et à la justice, et d'autre part, à imposer au public des technologies sécuritaires pour revenir sur
ses droits (pas clair ?) et augmenter leurs marges.
Pour arriver à leurs fins, des sociétés comme Microsoft, la SACEM, Sony, Time Warner et Vivendi Universal, relayées par les gouvernements successifs de M. Chirac, multiplient les amalgames médiatiques et les pratiques inacceptables. Ainsi, en trois ans :
* Poussé par l'industrie du disque, SACEM en tête, le ministre de la culture, Mr Renaud Donnedieu De Vabres, a laissé entendre sur son site que les citoyens qui gravent et téléchargent étaient des terroristes. Il les a traité de criminels en bande organisée dans le journal “Le Monde”;
* Les ministres de l'Éducation, Fillon et De Robien, ont laissé des multinationales, comme Microsoft et Vivendi Universal, menacer les enfants de trois ans de prison et de 300 000 euros jusque dans les écoles, et ce pour des actes licites ;
* Des sociétés privées, véritables milices travaillant pour les industriels, ont commencé à traquer, ficher et menacer de sanctions pénales les internautes qui téléchargent, se substituant en cela à la police et à la justice, tout en violant la vie privée de millions de citoyens ;
* Des automobilistes ont été arrêtés par les Douanes et sommés de présenter les originaux de CD gravés au poste sous 24h, alors que rien dans la loi n'impose une telle possession ;
* Des dizaines de jeunes internautes ont été poursuivis, certains ont eu le droit à une garde à vue et un toucher rectal ;
Et tout cela alors que plusieurs jugements ont confirmé que le téléchargement en tant que tel est un acte légal actuellement, tout comme le fait de graver des CD prêtés par un ami ou d'enregistrer la télé ou la radio sur son ordinateur.
Tout cela alors qu'il existe en France une redevance "copie privée" sur les supports vierges. Cette redevance, la plus élevée d'Europe, a atteint 200 millions d'euros l'année dernière et ne cesse d'être étendue à tous les supports (derniers en date, les téléphones portables et les clés USB).
Tout cela alors que les autorités indépendantes (CNIL, G29) chargées de protéger les citoyens ont rappelé à plusieurs reprises que, dans un État de droit, seule la police peut faire la police, et seuls les juges peuvent juger.
Tout cela enfin alors qu'une société comme Universal Music, qui n'a pas cessé de crier "Au pirate !" pendant trois ans, a vu son résultat d'exploitation doublé au deuxième trimestre 2005 (de 56 millions à 104 millions d'euros). Si l’on compare par rapport à l’année passée, cette société voit ses résultats multipliés par trois.
Les industriels du disque, du film, du logiciel propriétaire et, plus grave, le gouvernement, nous mentent.
Ils nous traitent de pirates, de terroristes, de criminels dès qu'on copie un morceau de musique ou un film pour l'utiliser dans le cadre familial, alors que c'est légal.
Ils intimident sans motif nos enfants jusque dans les écoles et nous espionnent alors que c'est illégal. Ils nous mentent, nous insultent et nous menacent. Violant nos droits fondamentaux depuis plus trois ans comme si c'était normal et ce pour une seule raison : nous culpabiliser, nous faire peur, changer la loi et revenir sur nos droits pour augmenter leurs marges.
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Réagissons en citoyens : N'ayons pas peur, refusons leur propagande, résistons.
Et interpellons nos hommes politiques. [/align]