Merci de donner vos critiques sur ce petit dialogue. D'autre part, merci de compléter la 3e astérisque. Elle concerne les grands jeux connus dispos sous Linux (je parle de trucs genre Quake, pas de tuxracer... ) - je ne les connais pas parce que je ne joue pas trop sur ordi (ou très peu).
Je précise que c'est la version destinée pour le journal-papier, je publierai une version plus "soft", moins familière plus tard... destiné à être repris.
Alice est une jolie étudiante en première année de bio, curieuse, mais qui s'y connaît peu en informatique et Mathieu est en 3e année de maths-informatique, il a les cheveux longs, des lunettes et est mal rasé ; c'est un passionné d'informatique, fervent partisan des logiciels libres, voici leur discut' dans un couloir à Fermat. (un bâtiment à l'UVSQ, nda)
Alice : « C'est quoi un logiciel libre ? »
Bob : « C'est un logiciel (la plupart du temps gratuit) qui est sous licence libre (comme la GNU-GPL1), distribuable à volonté et dont le code-source est visible et modifiable.
- Mais, j'm'en fous du code-source, je sais pas programmer !
- Ok, ça te sert pas à toi, mais ça implique deux trucs : un code-source visible permet à quiconque comprend le langage - genre moi ! - de vérifier qu'il n'y a pas de « code malfaisant »2. Le fait qu'il soit modifiable permet de détecter plus facilement les bugs et les failles de sécurités. Pour toi, simple utilisatrice, cela veut dire des logiciels de confiance, fiables et mis-à-jour régulièrement.
- Hum, mais, euh, c'est plus simple d'utiliser les programmes qui sont déjà gratuitement sur l'ordi, comme Internet Explorer ou Outlook Express ?
- Déjà, c'est pas gratuit ! quand tu as acheté un ordinateur neuf avec Windows® installé dessus, on t'a obligé à payer une licence, soit 100 à 300€ (selon le nombre de logiciels fournis) supplémentaires, eh ouais ! c'est de la vente liée, illégale en France, mais Microsoft® s'en bat royalement les c**. En plus, ces logiciels ne sont pas forcément les meilleurs. Internet Explorer™ est, de mon point de vue, une grosse daube et Outlook Express™, le logiciel de messagerie le plus attaqué par les virus. Mozilla-Firefox et Mozilla-Thunderbird, par exemple, les supplantent largement.
- Ah ouais. Mais bon, moi, je nike quand même les logiciels propriétaires. D'ailleurs Photoshop, 1070€ à la FNAC, je l'ai cracké.
- Et alors, t'es fière ? Ça fait de toi une super hackeuze d'avoir téléchargé un crack sur un site avec parfois des photos pornos partout ? À part pour des programmes très pointus, quasiment tous les logiciels propriétaires ont aujourd'hui des alternatives libres et gratuites. Elles ne sont pas encore suffisamment connues, car elles ne font pas de publicités onéreuses et comptent sur le bouche-à-oreille. GIMP est une alternative sérieuse à Photoshop™, pourquoi ne pas l'essayer ?
- Ouais, mais bon, y'a un problème, je suis sur l'ordi de la famille et ils vont pas aimer si je remplace Internet Explorer, Word et tout.
- Il suffit de t'installer les alternatives libres pour toi, à côté, en laissant aussi les vieux logiciels propriétaires. Les disques durs ont assez de capacité pour accueillir les deux. Si ta maman pique une crise parce que Mozilla-Firefox, c'est un nom bizarre pour un navigateur qui ferait mieux de s'appeler « Internet Explorer » - ça fait plus normal non ? - laisse-le-lui ! Commence par utiliser toi, les alternatives, peut-être que ta famille suivra...
- Ok, trop cool tu m'as convaincue, je vais prendre mon CD Free-EOS gracieusement offert par ma super fac et installer les programmes sur mon Windows. Mais, c'est quoi ton tee-shirt bizarre avec un pingouin Linux fuckz Micro$oft ; rm -r windaube ?
- Un système d'exploitation (ou OS), c'est ce qui permet de faire marcher des programmes. Les séries Windows (98, 2000, XP) sont des OS propriétaires et chers, les Linux, c'est libre, optimisés et sécurisés (il n'y pas de virus à l'heure actuelle). Il existe de nombreuses « distributions » Linux : Mandriva, Debian, SuSE, Fedora pour les plus connues. Il y a quelques années, un fonctionnement compliqué et une interface rudimentaire rendait Linux réservé aux « geeks », les passionné(e)s de l'informatique. Aujourd'hui, Linux a de superbes interfaces, est abordable pour les novices et il existe même des « Live-CD » permettant de lancer Linux sans qu'il soit installé définitivement (pour le tester par exemple). Les logiciels libres du CD sont d'ailleurs à la base des logiciels Linux, portés après sous Windows. Les seuls « problèmes » sont qu'il y a encore peu de jeux connus Windows portés sous Linux3 et que les fournisseurs de matériel ne délivrent pas les spécifications, il y a parfois des pilotes manquants dans le matériel très récent. Pour le reste, en simplifiant, je trouve que tout est mieux !
1. La GNU General Public Licence n'a pas grand'chose à voir avec le carburant GPL. C'est la licence dite « libre » la plus utilisée, écrite par Richard Stallman, fondateur de la FSF (Free Software Foundation). Il existe d'autres licences libres pour les logiciels (BSD etc.) mais aussi dans d'autres domaines (Creative Commons, dans l'art, la musique, l'écriture par exemple)
2. Les codes malfaisants sont des codes destinés à découvrir des informations à l'insu de l'utilisateurs. Des logiciels de cryptographie avaient par exemple des « portes dérobées » pour permettre de décrypter des messages confidentiels. On a découvert que l'on pouvait récupérer facilement dans les .doc de Word® des passages qui avaient été effacés (bravo s'il s'agissait de données sensibles !). Windows Media Player® quant à lui espionne via des « DRM » certains formats de morceaux de musique afin de vérifier que vous l'avez bien acheté sur une plate-forme légale. Ce ne sont que quelques exemples des dérives des logiciels propriétaires.
3. Citons néamoins ... (à compléter)
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bateauivre54
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