Pour répondre à ttoine et à stephcomeon,
(Je détaille mon argumentation en quelques points qui s'articulent d'une manière plus ou moins logique. Je réassemble donc les citation en fonction de l'argumentation).
stephcomeon a écrit:Fun Sun, je te trouve un peu réactionnaire par rapport au sujet de départ.
Première chose, en parlant de révolution, je n'ai pas du tout voulu mettre en opposition Linux et Windows, du moins pas en terme d'ergonomie, d'utilisabilité et de configuration.
Me voilà réactionnaire. Bon je le prends dans le sens de réaction. C'est à dire, j'aime bien réagir...
A titre perso, le côté "user friendly" de Windows est un mythe tout simplement pour la raison cité plus haut : Windows a une conception bien particulière en tant qu'OS propriétaire qui a amené les programmeurs à générer des programmes qui prennent en charge de nombreuses fonctionnalités. Selon moi, c'est ce qui a donné naissance au mythe du "user friendly".
Maintenant un programme bien pensé (ergonomiquement) ce n'est pas l'apanage de Windows qu'ils soit libre ou non.
stephcomeon a écrit:Non, je voulais parler, comme certains l'avaient compris, d'une révolution dans la perception que de nombreux utilisateurs commencent à avoir des logiciels. Des gens se rendent compte que des projets collaboratifs et ouverts peuvent aboutir à des résultats qui satisfont tout à fait leurs besoins, du moins aussi bien que le font des logiciels propriétaires.
Les deux sont liés d'ailleurs tu en parles indirectement. Les projets libre et ouverts n'ont pu exister que du fait de l'existence du propriétaire, voir l'acte de naissance du libre expliqué par Stallman.
stephcomeon a écrit:La première question était donc de savoir si cette perception d'une 'révolution' n'était pas erronée ou biaisée par le fait de baigner dans le libre. Les réponses que j'ai pu lire notamment celles de aKa, Ploum et ttoine m'ont confirmé que ce n'était pas qu'une illusion.
C'est le troisième point qui découle logiquement des deux précédents. C'est cette sorte d'interaction qui m'intéresse entre Windows et Linux d'une manière générale. Le génie de Stallman aura été de pointer un problème qui touche le coeur du fonctionnement de notre société basé sur la propriété et l'individualité en ce sens que l'on en a besoin pour pépertuer sa forme générale. L'exemple type est l'avertissement que l'on trouve dans toutes les intro des dvd.
Le terme de libre n'est pas innocent aussi puisqu'il suppose qu'auparavant il n'y avait pas de liberté sinon le phénomène du libre n'aurait pas autant de prise, d'emprise s'il y avait une vraie liberté. La vraie prise de conscience ou "révolution" est là. Voir la citation d'aka en anglais, traduite de mon mieux.
L'utilisation des logiciels libres se généralise, il touche de plus en plus de monde. Mais en même temps, je vois de plus en plus que la plupart des gens qui en parlent, s'en sert et incite à son utilisation ne parlent pas de la liberté comme leur motivation première.
Mais ceux qui ont conscience que le logiciel libre signifie que vous avez la liberté, qu'utiliser des logiciels libres veut dire que vous co-opérez avec votre communauté, que vous êtes prêts à aider les autres, s'ils le souhaitent ; ce sont ceux là qui résisteront le plus si on veut leur faire utiliser des logiciels non libres. Ils sont vraiment prêts à se battre pour la liberté.
stephcomeon a écrit:il s'agit juste de voir que cette 'révolution' ramène ce qui avait malheureusement disparu depuis un moment, à savoir une alternative, et donc une concurrence, et donc une émulation bénéfique à chacun.
On en revient toujours à l'idée de départ. La conception des OS en tant que système d'exploitation propriétaire. Maintenant s'il n'y avait pas eu le libre. Les logiciels gratuits mais propriétaires auraient, de toute façon, servi d'émulateurs et auraient favorisé la concurrence d'une manière ou d'une autre.
La véritbale concurrence du libre est, de toute façon, dans le rapport libre/non libre où Stallman a aidé à prendre conscience des limites bien définies de cette liberté. Et c'est sur ce point qu'on le critique le plus entre autre. D'ailleurs si on pouvait profiter du libre pour le récupérer dans des programmes non libres, ce serait bien et c'est ce qui a été fait.
La manière dont toutes les licences sont apparues, sans compter les programmes avec deux, trois licences conjointes expliquent par elles-mêmes que Stallman a su aller au-delà de nos habitudes convaincues et il faut se dépécher de revenir à la normal...
ttoine a écrit:Mon cher Fun Sun, tout le monde (loin de là, regardeles gens autour de toi) n'a pas ton approche, ni la même utilisation d'un pc que toi... Essaie de comprendre les besoin de 90% des utilisateurs de pc : bureautique, messagerie instantannée, mail, internet, jeux de carte. Et tu comprendras pourquoi je ne suis pas d'accord avec ta vision de Linux.
Le succès des logiciels wysiwyg pour la bureautique ou les pages web vient de la même raison. Si le Gui n'intéressait personne et si on ne gagnait pas du temps en les utilisant, on serait tous en train de faire nos présentations et nos courriers en Latex, et Dreamweaver n'existerait pas, etc...
Oui je le sais. Je fais partie de ces 90% et non pas des 10% restants comme on pourrait le penser. De toute façon ce n'est pas un argument, il ne faut pas l'inverser. Ce ne sont pas les utilisateurs qui ont réclamé Windows mais Windows qui a imposé son style et de ce fait chacun croit que c'est celui-là dont il a besoin et que c'est le plus simple à utiliser et qu'il faut faire de même en utilisant le principe "ergonomique" + une bon marketing pour favoriser l'utilisation des Logiciels Libres.
Il ne faut pas aussi tout mélanger. Une interface graphique ce n'est qu'une aide supplémentaire. Je suis très interface graphique et j'y apporte beaucoup d'attention. Mais sauter de Latex à Dreamweaver n' a pas de sens. Les deux ne sont pas comparables et rejoignent aussi deux conceptions bien différentes. Donc on en revient touours à l'idée de base.
C'est la manière dont est conçu un OS (et en fonction de la société qui l'entoure) qui détermine la manière dont son utilisation sera appliquée en termes d'interface. Et c'est la prise de conscience que Stallman a voulu expliquer.
bon à demain, là y a le festival du mime donc j'en profite.