aKa a écrit:Je crois aussi qu'il a voulu signifier que les licences Creative Commons ne peuvent induire un mouvement social (genre "Free Culture") tel que celui de la communauté du Libre qui se réfère directement aux licences des logiciels libres et à ses quatre libertés.
Par ailleurs, les 4 libertés qui s'appliquent aux logiciels peuvent très difficilement s'appliquer de la même manière à la documentation (tutoriels, documentation très longue et surtout les livres-papier). Techniquement et théoriquement, oui c'est possible et il existe beaucoup d'exemples de documentation "libre". Cependant, concrètement et économiquement, cela semble encore très difficile voire impossible (selon les éditeurs de livres-papier et de documentation-papier) de généraliser le processus libriste pour les livres-papier :
1. oui, bien sûr, les éditeurs défendent leurs intérêts mais ce n'est pas la seule raison.
2. le modèle économique reste à inventer et à pérenniser (pas seulement pour les livres...mais aussi pour tous les supports multimédias à caractère cuturel)
3. au-delà de l'aspect financier lié à des ventes, il n'existe pas de "coût zéro" de fabrication même lorsque c'est gratuit pour l'utilisateur final. Faire de la documentation ou un support multimédia quelconque demande du travail et du temps : le bénévolat a ses limites et les bénévoles aussi.
Par ailleurs, il ne faut pas confondre d'une part, le travail bénévole ponctuel et exceptionnel avec d'autre part, le travail bénévole quotidien, pendant des années pour faire aboutir un ou plusieurs projets. Ce n'est pas du tout la même chose au niveau du temps passé et des coûts humains.
Par conséquent, les licences Creative Commons apportent des solutions concrètes et adaptées à diverses situations mais elles ne sont pas idéales ou parfaites d'un point du vue "strictement libriste". Les licences Creative Commons essaient de construire un pont entre le "tout propriétaire" et "l'idéal libriste".
Compte tenu des habitudes des divers acteurs économiques et de la tradition historique "pro-propriétaire", il ne faut pas s'étonner que les licences Creative Commons choisies soient majoritairement des licences de type propriétaire comme l'a fait remarqué un article de Libroscope.
http://www.libroscope.org/Creative-Commons-adoption-etAujourd’hui, un logo Creative Commons renvoie, quelle que soit la source choisie :
- à une licence libre une fois sur quatre ;
- à une licence propriétaire trois fois sur quatre.
Entre trois et quatre fois plus de créatifs préfèrent les licences propriétaires aux licences libres.