Sdj a écrit:La régulation, c'est le boulot des politiques et il en faut et il y en aura toujours et partout, dans l'internet comme ailleurs. Et d'ailleurs, ceux qui politisent l'internet en très grande partie, ceux qui régulent donc aussi, c'est nous, nous tous, dans les forums, les blogs, les sites, etc., rappelons le.
Donc, c'est contradictoire. Si c'est nous qui régulons, ce n'est pas le
boulot des politiques, et heureusement d'ailleurs.
Les politiques se foutent un peu de notre tronche : ils prennent prétexte d'une soi-disant nécessité de "réguler" (
mot extrêmement flou et que personne ici ne serait capable de définir précisément) et essaient de nous faire croire que cela implique la création d'un gouvernement (ou, variante moderne, d'une "gouvernance", c'est-à-dire d'une
collusion de gros acteurs qui imposent leurs règles par le caractère pratiquement incontournable des services qu'ils offrent (*)).
(*) un tel exemple de "gouvernance" se trouve dans les chartes de coopération entre FAI et industrie culturelle pour lutter contre le "piratage"
Tout ça, c'est évidemment du foin : la loi actuelle s'applique déjà à l'Internet (les délits de presse, l'interdiction des appels à la haine, etc.). Aucun dispositif juridique supplémentaire n'est nécessaire. Des coopérations inter-Etat peuvent être nécessaires, mais cela n'a rien à voir avec une quelconque "régulation", encore moins avec des législations et décrets supplémentaires. Pas plus que quand on demande une extradition à un pays voisin pour juger un suspect.
comment se définit le contrôle et les règles de la régulation, avec quels outils, selon quels équilibres, quels chartes, qui prend les décisions et selon quelles logiques, sur quelles valeurs décide-t-on d'interdire ou non des sites.
Les chartes, on s'en branle ! A-t-on besoin de chartes pour s'exprimer dans la rue, dans les réunions d'association, dans les cafés, pour s'envoyer des missives, pour réguler les conversations téléphoniques et les vidéoconférences ? Serions-nous des sauvages qui avons besoin d'une bien-pensance officielle (certifiée par des acteurs responsables et reconnus (tm)), d'un code des bonnes manières et de surveillants assermentés pour le faire appliquer ?
Ce n'est pas parce qu'un espace est (en vertu) politique qu'il doit être
contrôlé par les politiques ! Au contraire !