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Page 1 sur 21, 2 SuivantLibre mais pas gratuit ?!

Sam 02 Sep, 2006 21:09

Bonjour,

Intéressé par la conception des manuels de formation, plus particulièrement sur les logiciels libres (dont je pense qu'ils embras(s)eront la planète dans les 3 prochaines décennies), les flux électroniques de google m'ont conduit sur Framagora.
Je connaissais déjà Framasoft, et je découvre Framabook ... le Graal ?

Ecrire un livre libre (manuel, support, cours ...) sur les logiciels libres m'intéresse.
Et même si ce n'est pas la principale motivation, c'est toutefois une motivation essentielle : je désire qu'un tel ouvrage me rapporta "quelques sous".
Si concevoir de tels ouvrages pouvait me permettre de me loger, d'avoir un moyen de transport, assurer l'éducation de mon enfant, etc ... alors pourquoi pas.

Si je suis moi aussi un peu réveur et idéaliste (Le concept de 'logiciel libre' évoquant à mes yeux une forme d'idéalisme), une question bassement terre à terre m'échappe :

Supposons,
je télécharge gratuitement le livre libre et je le vends. Ce mois-ci j'en vends 150.
Je ne dois rien à l'auteur ?
Si tel est le cas au nom de quelle liberté ?

Supposons encore,
Une grande maison d'édition reprend et publie ce livre librement en quantité importante, à un prix bien inférieur à 13 €.
Rien pour l'auteur ?

Pensant aujourd'hui que 'tout travail mérite salaire', ma question est donc :
Que prévoient, financièrement parlant, les licences *livres libres* quant aux droits d'auteurs (royalties) touchés(ées) en contrepartie d'une liberté de reproduction et diffusion commerciale ?


--
Pschitt
Dernière édition par Pschitt le Dim 03 Sep, 2006 10:11, édité 1 fois au total.
Pschitt

Messages : 7

Dim 03 Sep, 2006 01:53

bonsoir Pschitt, si tu commences à entrevoir les choses ainsi, ne te tourne pas vers le libre....
L'homme n'est pas fait pour travailler et la preuve, c'est que ça le fatigue. (Marcel Proust)
dedenimes

Messages : 2410
Géo : proche de Nîmes

Dim 03 Sep, 2006 10:59

Esperer vivre de l'écriture est un vieux rêve carressé par de nombreuses personnes, et je ne sais même pas si 1% des auteurs/écrivains peuvent dire qu'ils en vivent.

Je suis l'éditeur des framabook, et les auteurs touchent bien évidemment des royalties sur les ventes. Penser que ça ne serait pas le cas est faire montre d'un certaine méconnaissance de la chose. :)
Gérant & Fondateur de InLibroVeritas
www.inlibroveritas.net
Editeur de la collection Framabook
boogieplayer

Messages : 780

Dim 03 Sep, 2006 11:08

Bonjour Pschitt et merci pour ton intervention.

Pschitt a écrit:Ecrire un livre libre (manuel, support, cours ...) sur les logiciels libres m'intéresse.

C'est noté ;-)

Pschitt a écrit:Et même si ce n'est pas la principale motivation, c'est toutefois une motivation essentielle : je désire qu'un tel ouvrage me rapporta "quelques sous".
Si concevoir de tels ouvrages pouvait me permettre de me loger, d'avoir un moyen de transport, assurer l'éducation de mon enfant, etc ... alors pourquoi pas.

J'ai eu l'occasion de participer à une table ronde sur le métier d'éditeur aux récentes Rencontres Mondiales du Logiciel Libre. Etaients présents deux représentants d'éditeurs informatiques francophones bien connus : O'Reilly et Eyrolles. Etaient également présents des auteurs de livres chez ces deux éditeurs.
La première chose à dire c'est qu'aucun de ces auteurs (qui publient donc de "manière classique") ne gagnent assez d'argent avec leurs livres pour assurer tout ce que tu cites. La principale raison c'est le... marché ! Avec un best-seller en langue anglaise tu peux effectivement gagner pas mal de sous car tes ventes pourront atteindre un certain volume. Sur le marché restreint de l'informatique francophone les éditeurs sont globalement contents si un livre dépasse les 2000 ventes (et le top c'est une ou plusieurs réimpression(s) derrière). Et alors les auteurs gagnent de l'ordre de 2000 euros (à vérifier, sachant que les éditeurs ne publient pas leurs chiffres, ce sont juste des témoignages "off" recueillis aux RMLL).
Tout ça pour dire que même dans le monde classique de l'édition informatique française, un auteur ne risque pas de pouvoir en vivre (sachant qu'un livre c'est de 6 mois à parfois plus d'un an de boulot). La principale motivation reste le plaisir et le défi d'avoir écrit un livre en fait.

Pschitt a écrit:Supposons,
je télécharge gratuitement le livre libre et je le vends. Ce mois-ci j'en vends 150.
Je ne dois rien à l'auteur ?
Si tel est le cas au nom de quelle liberté ?

Absolument rien (pourvu que la licence soit respectée, ici il s'agit de créditer l'auteur BY et de conserver la même licence libre SA)
Au nom de quelle liberté ? Principalement celle de diffusion (et éventuellement modification) du bouquin. C'est un choix. Framasoft a pour objectif principal de diffuser du logiciel libre. Ce faisant on diffuse du Thunderbird.

Pschitt a écrit:Supposons encore,
Une grande maison d'édition reprend et publie ce livre librement en quantité importante, à un prix bien inférieur à 13 €.
Rien pour l'auteur ?

Toujours rien en effet ! Et là encore le bouquin se diffuse (exactement comme les logiciels libres se diffusent en fait).
Mais bien entendu si la maison d'édition en question ne prévoit pas explicitement un pourcentage pour l'auteur, je ne trouverais pas cela "très sport". On touche là quelques chose d'important selon moi : la question éthique ou morale. Moi si j'agis ainsi ben "je me sentirais un peu minable quoi !" quand bien même je gagnerais de l'argent sur l'opération. C'est important de sensibiliser sur cette question du "prendre sans donner". Le logiciel libre fonctionne sur l'échange. Tu n'es pas programmeur ben tu peux signaler des bugs, traduire dans ta langue, etc. mais également "faire un don" cette fois-ci en argent (sommes-nous nombreux à utiliser Linux, Firefox, OpenOffice, Gimp ou autre sans jamais avoir faits le moindre dons à leurs auteurs ?).
Est-ce idéaliste de voir les choses ainsi ? Est-ce idéaliste de penser qu'entre un livre moins cher mais qui ne prévoit rien pour l'auteur et celui que nous proposons avec InLibroVeritas le client choisira le second en toute connaissance de cause ? (ça ressemble un peu à ce qui motive le commerce équitable non ?). Est-ce idéaliste de penser que le logiciel libre et avec lui la "culture libre" est l'un des champs qui permet de modifier nos comportements de consommateurs ?

Pschitt a écrit:Pensant aujourd'hui que 'tout travail mérite salaire', ma question est donc :
Que prévoient, financièrement parlant, les licences *livres libres* quant aux droits d'auteurs (royalties) touchés(ées) en contrepartie d'une liberté de reproduction et diffusion commerciale ?

Elles en prévoient rien là encore (mais là encore c'est pareil pour les logiciels libres et leurs centaines de milliers d'heures de travail).
C'est pourquoi pour ce qui nous concerne nous avons fait le choix de nous associer avec l'éditeur InLibroVeritas. Parce qu'avec lui on sait où l'on va et on sait que l'auteur sera respecté. Auteur qui soit dit en passant prévoit lui-même un pourcentage de ses bénéfices pour aussi bien Framasoft que Mozilla, et la boucle est bouclée ;-)
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Dim 03 Sep, 2006 12:37

:D ,

Pourquoi l'association Framasoft ne prpose pas une licence "made in framasoft"?
COmme la licence creative commons la possibilité de personnaliser la licence avec une option "à propos de €"

Je dis ça en passant je ne fais que passer.
je suis un idéateur
En raison de l'indifférence générale, demain est annulé.
A bon internautes, SloYvY
sloyvy

Messages : 555

Dim 03 Sep, 2006 20:50

Bonsoir boogieplayer,

boogieplayer a écrit:Esperer vivre de l'écriture est un vieux rêve carressé par de nombreuses personnes, et je ne sais même pas si 1% des auteurs/écrivains peuvent dire qu'ils en vivent.


Quel est le pourcentage des éditeurs qui peuvent le dire ?

boogieplayer a écrit:Je suis l'éditeur des framabook, et les auteurs touchent bien évidemment des royalties sur les ventes. Penser que ça ne serait pas le cas est faire montre d'un certaine méconnaissance de la chose. :)


J'avoue cette méconnaissance.

L'oeuvre sur ThunderBird est libre en ce qui concerne la diffusion commerciale, vous n'étiez pas obligé ...
Pschitt

Messages : 7

Lun 04 Sep, 2006 09:29

Bonsoir aKa,

Oui à la liberté de diffusion gratuite.
Non à la liberté de diffusion commerciale sans rétribution contractuelle en retour.

D'accord pour rejoindre la planète libre et enfin prendre mon pied à écrire de beaux manuels, puis les voir se répandre gratuitement de main d'internaute à main d'internaute ... le rêve !. Pas d'accord en revanche pour que ceux qui ont gardé les pieds sur terre se fassent -gratuitement- de l'argent sur mon dos auprès du citoyen terrien consommateur de masse, mais alors pas d'accord du tout.

Je pense qu'une licence libre ne doit pas empiéter sur les droits d'auteurs, notamment sur celui de toucher quelquechose en contrepartie de toute utilisation commerciale.

Et il y a des licences qui n'empiètent pas !
Enfin au moins une. J'ai suivi le lien 'Creative Commons' sur framabook.org, et, génial, tout est prévu. Il suffit de prendre l'option "non commercial use", et le tour est joué. Chacun peut diffuser gratuitement et librement mon oeuvre, tout en s'engageant, de facto, à ne pas le faire dans un but commercial sans mon accord. La licence est disponible en de multiples langues.

Formidable. Je suis content. 8)


aKa a écrit:Tout ça pour dire que même dans le monde classique de l'édition informatique française, un auteur ne risque pas de pouvoir en vivre (sachant qu'un livre c'est de 6 mois à parfois plus d'un an de boulot). La principale motivation reste le plaisir et le défi d'avoir écrit un livre en fait.

Oui, j'avoue que l'on doit en tirer une grande satisfaction. Mais aujourd'hui, en ce moment précis, j'aimerais que ça me rapporte aussi, si ça pouvait me permettre de créer mon propre emploi ...
On t'a déjà dit que tu étais un peu décourageant ?

aKa a écrit:Sommes-nous nombreux à utiliser Linux, Firefox, OpenOffice, Gimp ou autre sans jamais avoir faits le moindre dons à leurs auteurs ?

C'est une bonne question en effet.
J'ai appris OpenOffice pour rédiger des manuels sur Writer et Calc pour le compte d'un éditeur privé (pas dans le genre libre). Je n'ai pas encore versé mon aumône, mais cette suite bureautique m'a convaincu de l'avenir du libre. Elle est mon sujet favori à la candidature de manuel.

aKa a écrit:Est-ce idéaliste de voir les choses ainsi ? Est-ce idéaliste de penser qu'entre un livre moins cher mais qui ne prévoit rien pour l'auteur et celui que nous proposons avec InLibroVeritas le client choisira le second en toute connaissance de cause ? (ça ressemble un peu à ce qui motive le commerce équitable non ?).

Compter sur la générosité des gens ça me fait l'effet d'attendre assis sur le trottoir que les passants me jette une petite pièce pour mon joli dessin. Je ne juge pas, mais j'aime pas cette impression. Au fond, les passants qui vous signent un gros chèque en vous disant à demain, ça courrent pas les rues.
Décidément non, très peu pour moi.

Et puis au fond, le véritable libre est gratuit, non ? Je ne veux pas d'aumône. Prenez, offrez, c'est cadeau.
D'un autre côté quand on vend ce qui est gratuit, ça devient payant : et alors ce n'est plus cadeau.
Donner c'est gratuit, Vendre c'est payant.

Qu'une licence mette tout ça 'sur papier', et voilà le gratuit et le payant qui se retrouvent amis au sein du libre. Fini le faux débat que provoque souvent le seul mot de "libre".

aKa a écrit:Est-ce idéaliste de penser que le logiciel libre et avec lui la "culture libre" est l'un des champs qui permet de modifier nos comportements de consommateurs ?

Non puisque que c'est un fait. Ce qui me semble idéaliste c'est d'imaginer qu'on puisse y arriver au niveau général, sans tomber à nouveau dans l'appel à la consommation (Genre : "Consommez du libre !"). Bref un peu l'impression qu'on risque de se remordre la queue un des ces quatre. Mais l'idéalisme est un moteur qui a été à l'origine de grandes choses que l'on aurait pas soupçonnées sans lui. Je garde espoir donc.

aKa a écrit:C'est pourquoi pour ce qui nous concerne nous avons fait le choix de nous associer avec l'éditeur InLibroVeritas. Parce qu'avec lui on sait où l'on va et on sait que l'auteur sera respecté. Auteur qui soit dit en passant prévoit lui-même un pourcentage de ses bénéfices pour aussi bien Framasoft que Mozilla, et la boucle est bouclée ;-)

Preuve que la solidarité est partie intégrante de la culture libre, et que cette culture est compatible avec le privé et le commercial.

Au fait, j'ai bien apprécié le nouveau logo de Framabook. Il en jette.
Longue vie à Framabook.
Pschitt

Messages : 7

Lun 04 Sep, 2006 10:33

Bonjour Pschitt,

Pschitt a écrit:Je pense qu'une licence libre ne doit pas empiéter sur les droits d'auteurs, notamment sur celui de toucher quelquechose en contrepartie de toute utilisation commerciale.

Les licences libres n'empiétent pas sur le droit d'auteur puisqu'elles permettent justement à l'auteur de prendre conscience des droits qui lui sont garanti et de faire en toute conscience (enfin pour ceux lisant correctement les licences) un choix délibéré d'accorder plus de droit aux utilisateurs (public, lecteurs, auditeurs, ...)
Tu as tout à fait le droit de vendre ton livre et donc de toucher quelque chose, néanmoins la licence libre permet également à d'autres personnes de diffuser ton oeuvre (et de se faire rétribuer pour ça)

Pschitt a écrit:Et il y a des licences qui n'empiètent pas !
Enfin au moins une. J'ai suivi le lien 'Creative Commons' sur framabook.org, et, génial, tout est prévu. Il suffit de prendre l'option "non commercial use", et le tour est joué. Chacun peut diffuser gratuitement et librement mon oeuvre, tout en s'engageant, de facto, à ne pas le faire dans un but commercial sans mon accord. La licence est disponible en de multiples langues.

Formidable. Je suis content. 8)

Les licences interdisant l'usage commercial ne sont pas des licences libres et j'ose espérer que Framabook ne diffusera jamais de livres non libres.
J'ai l'impression que lorsque tu parles de licence libre, tu ne vois que la diffusion de ton oeuvre. Mais que fais-tu de la modification, c'est tout de même un point important. Si tu choisi une licence un peu moins restrictive que le copyright classique (genre Creative Commons BY-NC), cela veux dire que si quelqu'un met à jour ton livre (ce qui risque d'arriver avec un livre d'informatique) alors il devra avoir ton accord pour vendre son amélioration.
De plus toujours sur la diffusion, il ne faut pas penser qu'à l'instant présent: que se passera-t-il lorsque dans 10 ans un éditeur souhaite mettre à disposition à prix coutant ton livre mais que tu es injoignable? tu préfére que ton livre ne soit plus diffusé à la probabilité très faible qu'un éditeur peu scrupuleux (et peu enclin à soigner son image) prenne ton livre et le vende sans te donner quoique ce soit?

Pschitt a écrit:On t'a déjà dit que tu étais un peu décourageant ?

Pour avoir assisté à cette conférence et parlé avec une personne ayant vendu des livres chez un grand éditeur informatique, je peux t'assurer que ce n'est pas décourageant mais seulement réaliste.

Pschitt a écrit:Et puis au fond, le véritable libre est gratuit, non ?

Ah non! le véritable libre est librement utilisable, librement modifiable, librement redistribuable et librement étudiable. Le prix n'entre pas en ligne de compte. Je trouve tout à fait normal de payer les logiciels que l'on utilise qu'ils soient libres ou non, ainsi que les musiques que l'on écoute et les livres que l'on lit.
Le prix ne m'apporte pas la liberté, alors que les 4 libertés accordées par les licences libres, me l'apporte. Un livre gratuit même gratuitement distribuable m'empéchera toujours de prendre une partie (plus grande qu'une citation) pour illustrer un propos, de modifier la fin de l'histoire pour qu'elle me convienne mieux, de corriger les fautes d'orthographe et de redistribuer le livre corrigé ou tout simplement de rentrer dans mes frais si je choisi de diffuser le livre imprimé.

Cordialement,
Léviathan
Invité

Lun 04 Sep, 2006 13:53

Hello leviathan,

leviathan a écrit:Les licences libres n'empiétent pas sur le droit d'auteur puisqu'elles permettent justement à l'auteur de prendre conscience des droits qui lui sont garanti et de faire en toute conscience (enfin pour ceux lisant correctement les licences) un choix délibéré d'accorder plus de droit aux utilisateurs (public, lecteurs, auditeurs, ...)

Personnellement les droits pour une rediffusion commerciale de mon éventuelle future oeuvre (modifiée ou non) seront en location libre. La rediffusion libre *et gratuite* de celle-ci sera et restera libre *et gratuite*.

leviathan a écrit:Tu as tout à fait le droit de vendre ton livre et donc de toucher quelque chose, néanmoins la licence libre permet également à d'autres personnes de diffuser ton oeuvre (et de se faire rétribuer pour ça)

Pourquoi quelque quidam choisirait-il de la vendre alors que je l'offre à tous. Si quelqu'un coupe la chaine du libre gratuit, je la coupe aussi par une relation de cause à effet que je trouve juste et moralement défendable dans la culture libre. Pas de raisons que ce soit le maillon "Auteur Original" qui saute.

Je souhaite que cesse le schisme "libre gratuit" / "libre payant", guerre de clocher, et je me réserve d'avance le droit d'accord exclusif sur les modalités de la vente.

Aucune contradiction avec l'aspect libre de ma future oeuvre.
Vive le libre ! Gratuit ou payant ? Tout est prévu, faites votre choix.

leviathan a écrit:Les licences interdisant l'usage commercial ne sont pas des licences libres et j'ose espérer que Framabook ne diffusera jamais de livres non libres.
J'ai l'impression que lorsque tu parles de licence libre, tu ne vois que la diffusion de ton oeuvre. Mais que fais-tu de la modification, c'est tout de même un point important. Si tu choisi une licence un peu moins restrictive que le copyright classique (genre Creative Commons BY-NC), cela veux dire que si quelqu'un met à jour ton livre (ce qui risque d'arriver avec un livre d'informatique) alors il devra avoir ton accord pour vendre son amélioration.

Je ne vois pas que la diffusion libre *et gratuite* de mon oeuvre, je garde aussi l'autre oeil sur sa diffusion commerciale, d'où un léger strabisme divergent.

En ce qui concerne la modification, puis la diffusion, elle serait libre *et gratuite*, sans mon accord. Elle serait libre *et payante* avec mon accord.
Suffit de faire le choix de respecter le mien. Oui, j'estime qu'il faut rétribuer contractuellement l'auteur dont l'oeuvre nous apporte profit. Un simple avoeu de bonne moralité n'est pas suffisant. Tout le monde n'est pas comme toi, tu sais ...

leviathan a écrit:De plus toujours sur la diffusion, il ne faut pas penser qu'à l'instant présent: que se passera-t-il lorsque dans 10 ans un éditeur souhaite mettre à disposition à prix coutant ton livre mais que tu es injoignable? tu préfére que ton livre ne soit plus diffusé à la probabilité très faible qu'un éditeur peu scrupuleux (et peu enclin à soigner son image) prenne ton livre et le vende sans te donner quoique ce soit?

Dans 10 ans, quel sera l'intérêt pour un éditeur de diffuser le manuel openoffice 2.0.2 ? J'espère bien qu'on en sera à la version 2016 Extra Premium ... De toute façon je resterai joignable.

leviathan a écrit:Ah non! le véritable libre est librement utilisable, librement modifiable, librement redistribuable et librement étudiable. Le prix n'entre pas en ligne de compte. Je trouve tout à fait normal de payer les logiciels que l'on utilise qu'ils soient libres ou non, ainsi que les musiques que l'on écoute et les livres que l'on lit.

Moi aussi. Comme ce ne serait pas normal de ne pas le faire automatiquement. Je préfère consigner une telle déclaration dans un contrat, qu'attendre hasardeusement la générosité ou le savoir-vivre. Désolé, l'époque ou la confiance commerciale était acquise à l'avance, est finie pour moi. Aujourd'hui elle s'écrit.

leviathan a écrit:Le prix ne m'apporte pas la liberté, alors que les 4 libertés accordées par les licences libres, me l'apporte. Un livre gratuit même gratuitement distribuable m'empéchera toujours de prendre une partie (plus grande qu'une citation) pour illustrer un propos, de modifier la fin de l'histoire pour qu'elle me convienne mieux, de corriger les fautes d'orthographe et de redistribuer le livre corrigé ou tout simplement de rentrer dans mes frais si je choisi de diffuser le livre imprimé.

La solution proposée par Creative Commons, et qui me convient, conserve ces quatre libertés. Simplement c'est à toi de choisir si tu veux que ces libertés soient gratuites, ou bien payantes ... La liberté du libre n'est donc pas une question de prix, mais de choix personnel.
Maintenant, s'il s'agit d'une vente sans profit (rentrer dans ses frais), alors on a simplement financé le coût du support, et je considère alors qu'on reste dans le gratuit. Ce n'est pas du commerce ça, c'est de la diffusion sur support coûteux.

Librement,
Pschitt
Pschitt

Messages : 7

Lun 04 Sep, 2006 17:46

Bonjour à tous,

L'option NC -NonCommercial (use)- de la licence Creative Commons n'est pas une violation du caractère libre des logiciels et documentations libres.

Toute personne autre que l'auteur original, peut copier, diffuser, transformer, modifer, étudier, reproduire, s'approprier (etc et ad lib) librement l'oeuvre originale.

Vient, en plus de l'aspect libre, l'aspect commercial de ce qui est libre. Là, simplement, et fort justement, l'auteur met une option *commerciale* sur l'usage *commercial* qui en est fait.

Bref, ça ne coûte rien à ceux qui veulent la diffuser gratuitement, par contre ceux qui souhaitent s'enrichir par l'oeuvre d'autrui en la diffusant commercialement, devront s'acquitter d'une quote-part sur les profits, avec l'auteur.

Par cette option l'auteur permet à chacun de conserver la liberté de choisir la voie qu'il veux suivre : 'Libre gratuit' ou bien 'Libre payant', tout en offrant à l'auteur une double garnatie :
- celle d'avoir une reconnaissance financière en cas de succès commercial.
- celle de voir son oeuvre se diffuser gratuitement parmi ceux que l'argent répugne. :?

Ce n'est pas honteux de gagner de l'argent par son propre travail, car c'en est un fruit au même titre que la reconnaissance morale.
Et de plus cela ne va pas à l'encontre de la liberté d'utilisation gratuite de ce même travail !


--
Pschitt
(Prêchant pour sa propre chapelle.
Désolé pour les modérateurs : je teste votre côté "open" ...)
Pschitt

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