re-,
D'ailleurs en poussant un peu loin ce choix est lui-même étrange puisque l'article original (à savoir l'extrait en anglais publié sur linux.com) est "Used with Permission. All rights reserved.", ce qui veut dire en substance que l'on n'a aucun droit particulier, pas même celui de faire une traduction, et encore moins de dire que tout le monde a le droit de le recopier. Bref.
Ici c'est surtout le côté non-modifiable qui me semble criticable, une clause non-commerciale pouvant éventuellement se justifier dans certains cas.
oui en non ...
1. non Open content est une licence documentaire qui permet (en gros) la libre diffusion et modification des contenus, en contrepartie du respect du droit moral de l'auteur (citation), du respect de la gratuité et du maintien de la licence. Les utilisations à titre professionnel ou commercial des contenus placés sous open content restent soumises au droit d'auteur classique (demande d'autorisation + contrepartie financière à négocier). (Traduction officieuse de Djalil Chafaï
ici)
La licence Open content n'est pas très différente de la licence CC nc, qui n'autorise pas les exploitations commerciales libres.
C'est pour cette raison que la FSF (qui incarne l'orthodoxie du Libre) considère que la licence open content n'est pas libre ou plus précisément non compatible avec la GNU/GPL, en raison des restrictions à la commercialité. (voir
licences non libres de documentation)
2. oui C'est vrai que le traducteur aurait du conserver la licence d'origine et placer sa traduction sous open content. Et c'est également vrai que la lience choisie ajoute une restriction qui ne figurait pas dans l'oeuvre originale : l'interdiction de travaux dérivés.
3. nuances A partir de là, c'est chacun sa conclusion.
Perso je serai nuancé :
- le traducteur (Patrick Mazeris) me semble de bonne foi : la licence choisie est
globalement dans l'esprit de la licence d'origine, à l'exception de l'interdiction des travaux dérivés sur la traduction. C'est effectivement dommage pour son texte qu'il ait interdit les améliorations, mais bon, rien n'empêche de faire une nouvelle traduction à partir du texte d'origine, tant pis pour l'amélioration de celle ci. Solitude et forkitude sont dans un bateau ...
- le choix d'une licence et la notion de travail dérivé sont des notions pas simples pour qui s'y intéresse modérément. Je ne sais pas dans quelle mesure on doit en vouloir à un type de bonne volonté d'avoir mal lu une licence, et d'avoir voulu lui en substituer une autre plus simple d'accès à ses yeux.
- reste le coeur du pb, les travaux dérivés. Il faut quand mm être furieusement évolué pour accepter que son travail puisse être repris par on ne sait qui, on ne sait quand, pour faire on ne sait quoi, et l'accepter avec confiance. C'est vrai que lorsqu'on ferme cette possibilité, les notions de solidarité et de partage sont nettement plus ténues. Mais bon, chacun son rythme, chacun sa pierre.
amicalement,
LS. / laurent.