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Page 1 sur 21, 2 SuivantImaginez être romancière... (Stallman)

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Mer 08 Déc, 2004 21:58

Imaginez être romancière et avoir affaire à des brevets sur les idées littéraires, les situations, les rebondissements, les traits de caractère, la symbolique, etc. Après avoir publié un roman, vous vous retrouvez face à des centaines de procès potentiels à cause des concepts littéraires que les gens pourraient observer dans le roman (notamment, des combinaisons brevetées de points que vous n'auriez pas reconnues comme telles).
Un tel système serait un obstacle à l'écriture de fictions, tout comme les brevets sur les idées informatiques sont un obstacle à l'écriture de logiciels.


Citation extraite d'un interview de Stallman sur NetEconomie.com
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Mer 08 Déc, 2004 22:07

comme je suis nul en imagination, je cite RMS, au hasard :

AB - Pensez-vous que Microsoft freine l'innovation ?

RMS - Je ne me suis jamais posé cette question parce que je travaille pour des buts qui sont, à mon sens, plus importants que l'innovation. Ces buts peuvent être résumés par les mots Liberté, Egalité, Fraternité.

Le logiciel libre (free software) respecte la liberté de l'utilisateur et encourage la coopération. Les logiciels exclusifs, logiciels Microsoft inclus, laissent leurs utilisateurs divisés et impuissants. Le développeur est en position de pouvoir par rapport aux utilisateurs et se sert de cette position de pouvoir de diverses façons.

Je n'ai jamais été un utilisateur des logiciels Microsoft. Je me suis appuyé sur Unix pour développer le système GNU et quand GNU/Linux est devenu utilisable, je l'ai adopté. Mais d'après ce que je sais de l'histoire de Microsoft, ce n'est pas une histoire d'innovation technique. En général, Microsoft copie des techniques introduites par d'autres. Mais comme de nombreux utilisateurs découvrent ces techniques pour la première fois dans des produits Microsoft, ils croient que c'est Microsoft qui les a introduites.

Cependant, Microsoft a fait preuve d'innovation en trouvant des façons d'utiliser son pouvoir pour obtenir encore plus d'argent et de pouvoir. Par exemple, Microsoft est le seul qui ait fait en sorte de faire payer Windows à la plupart des utilisateurs, même s'ils ne l'utilisent pas. Microsoft a pour habitude d'utiliser sa position dominante dans un domaine pour s'imposer dans un autre. Et maintenant, Microsoft cherche à utiliser la brevetabilité des idées sur les logiciels afin d'éliminer le logiciel libre.


toujours au hasard :

Le Ministère français délégué à l'industrie commence à reconnaître le danger que représentent les brevets sur les logiciels. Avec un peu d'éducation, on peut espérer que la France passera dans le camp de ceux qui sont opposés à ces brevets.


et un petit dernier pour la route :

AB - Avez-vous soutenu un candidat à la présidentielle 2004 américaine ?

RMS - J'ai soutenu COBB, le candidat Vert. Je l'ai choisi lui, plutôt que NADER, parce que COBB soutenait l'idée d'une vraie enquête sur les attaques du 11 septembre 2001, afin de déterminer les coupables et ce qui s'est vraiment passé. Par exemple :

Pourquoi y avait-il eu ce matin-là plusieurs faux détournements organisés à titre d'exercices ? Pourquoi la tour qui n'a pas été pas attaquée s'est effondrée ? Pourquoi n'y avait-il pas de débris d'avion autour du Pentagone ? Pourquoi s'est-on débarrassé des ruines du World Trade Center sans qu'il y ait d'enquête légiste ?

Le régime BUSH cache quelque chose, probablement des activités criminelles. Seule une enquête sérieuse peut révéler la vérité.


bon ben voilà hein ...

A+LS.
LS.

Messages : 3602

Jeu 09 Déc, 2004 00:12

Salut L.S

Je me permets de réagir à la lecture de la dernière citation très politique sur Bush. Les considérations sur les évènements du 11 septembre ne me paraissent pas à leur place sur ce site :?

Ce sujet est on ne peut plus "obscur" (on le dirait "trollesque" en info) et ne mérite pas d'être cité ici.

(cet avis n'engage que moi ! :wink: )
Steed

Messages : 213

Jeu 09 Déc, 2004 00:18

Steed a écrit:Salut L.S

Je me permets de réagir à la lecture de la dernière citation très politique sur Bush. Les considérations sur les évènements du 11 septembre ne me paraissent pas à leur place sur ce site :?


On parle bien de DaphnéK... :wink:
AntoineP

Messages : 1038

Jeu 09 Déc, 2004 01:43

AntoineP a écrit:On parle bien de DaphnéK...

Mais non, mais non, cela n'a rien à voir !
Ca c'est le droit régalien et népotique que s'accorde le créateur du site !

Plus sérieusement disons qu'il y a le "Comptoir Juridique" et le "Comptoir Framasoft" et que dans ce dernier c'est un joyeux foutoir revendiqué et généralement assumé ;-)
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Jeu 09 Déc, 2004 10:27

Steed a écrit:Salut L.S

Je me permets de réagir à la lecture de la dernière citation très politique sur Bush. Les considérations sur les évènements du 11 septembre ne me paraissent pas à leur place sur ce site :?

Ce sujet est on ne peut plus "obscur" (on le dirait "trollesque" en info) et ne mérite pas d'être cité ici.

(cet avis n'engage que moi ! :wink: )


oui, je me suis posé la question aussi, pour 2 raisons :
- il parle de politique intérieure US et pas de LL,
- les faits qu'il relate sont quand mm plus que surprenants, je n'avais jamais entendu parler de cette polémique en ces termes (mis à part Meyssan et autres 'illuminés)

ceci dit :
- c'est dans l'interview dont le lien a été cité par AKA,
- c'est surprenant comme prise de position, interpellant non ?
- ça contribue à comprendre des facettes de la personnalité du bonhomme

Maintenant c'est un avis perso aussi. Il ne faut pas voir cet extrait comme autre chose qu'un gadget verbal. les prises de postion sur les brevets ou MSFT sont effectivement plus intéressantes.

Je n'aurai pas le moiondre pb à le supprimer si ça gêne trop de monde, ou si ça semble trop inapproprié ou pas à sa place ici.

voilà

A+LS.
LS.

Messages : 3602

Jeu 09 Déc, 2004 10:57

aKa a écrit:Imaginez être romancière et avoir affaire à des brevets sur les idées littéraires, les situations, les rebondissements, les traits de caractère, la symbolique, etc. Après avoir publié un roman, vous vous retrouvez face à des centaines de procès potentiels à cause des concepts littéraires que les gens pourraient observer dans le roman (notamment, des combinaisons brevetées de points que vous n'auriez pas reconnues comme telles).
Un tel système serait un obstacle à l'écriture de fictions, tout comme les brevets sur les idées informatiques sont un obstacle à l'écriture de logiciels.


Citation extraite d'un interview de Stallman sur NetEconomie.com


Beh, moi qui suis auteur poète... c'est clair que pour moi, les licences libres m'ont été "libérateur" dans le sens ou face à l'usage habituel du CPI, généralement, on vous dépossède de vos droits, certes moyennants finances ... et, perso, j'ai dit NON !
Je m'y refuse !!!
Je n'accepte en aucune façon que l'on m'ote quoi que ce soit de mes droits d'auteur, et ce sous n'importe quel prétexte !!!

Et, c'est là qu'interviennent les licences libres, tels la LAL, que j'utilise principalement ... car elle(s) corresponde(nt) principalement à l'usage que j'attend concernant mes droits sur mes oeuvres, et ce que je donne comme permission, certes une permission libre quasi-entierement...

De même, que par concession libre faite sur l'oeuvre, pouvoir prendre une oeuvre libre, et être libre de la retravailler, c'est "bon'art" !!!
Y'a pas photo... c'est libérateur, bien que je ne m'y sois jamais arrété pour l'instant !

Maintenant, il faut être lucide, oeuvrer sous licences libres, vous court-circuite du système libérale existant ; car, ce n'est pas joué avec les mêmes valeurs, et philosophiques, et juridiques, et économiques...
D'ailleurs, à ce titre, il reste TOUT à inventer, ou ré-inventer, pour faire vivre des auteurs de leurs arts, leurs oeuvres, tout en restant libre, sachant les contraintes que cela impose ... l'oeuvre pouvant être aussi diffusée gratuitement, ce qui en soi n'aide pas au fait de gagner correctement sa vie avec !
Il faut donc arriver à rallier les deux... pas impossible, j'y crois, je ne sais comment faire... c'est si simple, et compliqué à la fois !!!

Autre point :
Saviez-vous que l'on fait même des procès pour plagiat d'oeuvre, rien que sur le titre d'une oeuvre... là, moi j'hallucine complétement !
Et, le pire, c'est que le plaignant a eu plus d'une fois gain de cause ... là, c'est encore plus navrant et ridicule. Là, à ce titre, on est en-delà des propos de RMS ... car dès le titre, vous pouvez être arrété en plen effort sur votre oeuvre.

PS : Et, perso, j'apprécie d'avoir l'ensemble de ce point de vue de RMS, quelle que soit ces assertions anti-américaines ou non, d'ailleurs... En fait, c'est tout un ensemble qui va de soi, et il le démontre, même si ce n'est pas compréhensible à première vue !
Donc, perso, je ne désire pas que ce post soit supprimé, que ce soit tout ou en partie ! (mais, vue que je ne fais pas partie de l'équipe, je ne pèse pas lourd !)
:-: Auteur Libre::EsteBaN-Hache.net :-:
:-: ecrits.net (LAL, GNU/FDL) :-:
PengouinPdt

Messages : 256

Jeu 09 Déc, 2004 11:40

re-,

la question des licences soulève actuellement un conflit entre 2 blocs de règles juridiques :

- le droit applicable à un moment donné dans un système juridique donné = ce que les juristes appellent le droit positif,
- ce qui devrait être, la 'justesse' des lois = ce que les juristes appelleraient le droit naturel (attention, cétégorie à caractère limite trollesque en raison de la variété des définitions et des conceptions de 'ce qui devrait être pour que ça soit juste')

Le lobbying législatif et les stratégies juridiques ou judiciaires des différents acteurs a pour objet de faire coller le droit positif aux intérêts de l'un ou de l'autre. Quant une société dont le business model (modèle de développement) est basé sur l'informatique propriétaire cherche à faire passer les créations informatiques du régime des droits d'auteurs au régime des brevets, c'est pour faire coller le droit applicable à ses intérêts. L'intérêt de ces démarches est évident (problématiques de la normalisation et du contrôle en amont de la normalisation et des normes).

Voici des extrait d'un texte de RMS publié en 1994 et repris en version française sur samizdat/biblioweb rubrique Logiciel libre vs Informatique propriétaire et intitulé
Pourquoi les logiciels ne devraient pas avoir de propriétaires

Le système du droit d’auteur s’est développé avec l’imprimerie - une technologie pour la production massive de copies. Le droit d’auteur s’harmonisait bien avec cette technologie parce qu’il ne restreignait que ceux réalisant des copies en série. Il ne privait pas les lecteurs de livres de leur liberté. Un lecteur ordinaire, qui ne possédait pas de presse d’imprimerie, ne pouvait copier les livres qu’avec une plume et de l’encre, et peu de lecteurs étaient poursuivis en justice pour cela.

Les technologies numériques sont plus flexibles que la presse d’imprimerie : quand l’information a une forme numérique, vous pouvez facilement la copier pour la partager avec les autres. Cette même flexibilité s’accorde mal avec un système comme le droit d’auteur. C’est la raison des mesures draconiennes et de plus en plus désagréables qui sont maintenant utilisées pour faire observer les droits d’auteurs sur les logiciels.

Considérons ces quatres pratiques de la Software Publishers Association (SPA, Association des Éditeurs de Logiciels) :

- Propagande massive disant que c’est mal de désobéir aux propriétaires pour aider votre ami.

- Sollicitation des mouchards pour qu’ils dénoncent leurs collègues de travail et leurs confrères.

- Descentes (avec l’aide de la police) dans les bureaux et les écoles, où on explique aux gens qu’il doivent prouver qu’ils ne se sont pas rendus coupables de copies illégales.

- Poursuites (par le gouvernement des États-Unis, à la demande de la SPA) contre des gens comme David LaMacchia du MIT, non pour la copie de logiciels (il n’est pas accusé d’avoir copié quoi que ce soit), mais seulement pour avoir laissé des équipements destinés à la copie sans surveillance, et ne pas avoir réussi à interdire leur utilisation.

Ces quatres pratiques ressemblent à celles utilisées dans l’ancienne Union Soviétique, où chaque machine à dupliquer avait un garde pour empêcher la copie illicite, et où des individus devaient copier secrètement des informations et les passer de mains en mains, comme le « samizdat » [1]. Il y a bien sûr une différence : la raison du contrôle de l’information en Russie était politique ; Aux États-Unis, la raison en est le profit. Mais ce sont les actions qui nous affectent, et non le motif. Toutes tentatives pour entraver le partage de l’information, peu importe pourquoi, conduisent aux mêmes méthodes et à la même rudesse.

Les propriétaires avancent plusieurs sortes d’arguments pour se donner le pouvoir de contrôler la manière dont nous utilisons l’information.

Insultes.

Les propriétaires utilisent des mots diffamatoires comme « piraterie » et « vol », ainsi qu’une habile terminologie comme « propriété intellectuelle » et « préjudice », pour suggérer une certaine ligne de pensée au public - une analogie simpliste entre les programmes et les objets physiques.

Nos idées et nos intuitions quant à la propriété des objets matériels portent sur la question suivante : est-il juste vis-à-vis d’autrui de le priver d’un objet ? Elles ne s’appliquent pas directement quand il s’agit de faire la copie de quelquechose. Mais en tous les cas, les propriétaires nous demandent de les appliquer.

Exagération.

Les propriétaires disent qu’ils subissent un « préjudice » ou une « perte économique » quand les utilisateurs copient eux-même des programmes. Mais la copie n’a pas d’effet direct sur le propriétaire, et elle ne fait de tort à personne. Le propriétaire ne peut être lésé que si la personne qui a fait la copie, aurait sans cela, payé pour avoir une copie provenant du propriétaire.

Une petite réflexion montre que, pour la plupart, de telles personnes n’auraient pas acheté de copies. Néanmoins, les propriétaires calculent leurs « pertes » comme si chaque copieur était un acheteur potentiel. C’est une exagération - pour l’énoncer avec amabilité.

La loi.

Les propriétaires décrivent souvent l’état actuel de la loi, et les dures sanctions dont ils peuvent nous menacer. Il est implicitement suggéré dans cette approche que les lois actuelles reflètent une vision indiscutable de la moralité - cependant, dans le même temps, nous sommes encouragés à considérer comme naturelles ces sanctions pour lesquelles on ne peut blâmer qui que ce soit.

Cette ligne de persuasion n’est pas destinée à résister à une réflexion critique. Elle se propose de consolider une manière habituelle de penser.

Il est élémentaire que les lois ne décident pas de ce qui est bien et de ce qui est mal. Tout Américain devrait savoir qu’il y a quarante ans, dans beaucoup d’états, il était contraire aux lois pour une personne noire de s’asseoir à l’avant d’un bus ; mais seuls les racistes diraient que s’asseoir a cet endroit était mal.

Les droits naturels.

Les auteurs revendiquent souvent un lien particulier avec les programmes qu’ils ont écrit, et vont jusqu’à revendiquer que, en conséquence, leurs désirs et intérêts touchants au programme l’emportent absolument sur ceux de n’importe qui d’autre - ou même ceux du reste du monde. (typiquement, les compagnies, et non les auteurs, détiennent les droits d’auteur sur le logiciel, mais nous ignorerons cette distinction)

À ceux qui propose ceci comme un axiome éthique - l’auteur est plus important que vous - je peux seulement dire que moi, éminent auteur de logiciel moi même, j’appelle cela des balivernes.

Mais en général les gens sont enclins à ressentir de la sympathie envers la proclamation des droits naturels pour deux raisons.

Une des raisons est une analogie tirée par les cheveux avec les objets matériels. Quand je cuisine des spaghettis, je trouverais à redire si quelqu’un d’autre les mange, parce qu’alors je ne peux pas les manger. Son action me nuit autant qu’elle lui profite ; seul un de nous peut manger les spaghettis, la question est donc lequel ? La plus petite distinction entre nous est suffisante pour faire pencher la balance de la morale.

Mais si vous exécutez ou modifiez un programme que j’ai écrit, cela vous affecte directement, alors que cela ne m’affecte qu’indirectement. Si vous donnez une copie à votre ami, cela vous affecte vous et votre ami, bien plus que cela ne m’affecte. Je ne devrais pas avoir le pouvoir de vous dire de ne pas faire ces choses. Personne ne devrait.

La seconde raison est qu’on a dit aux gens que les droits naturels des auteurs sont une tradition admise et incontestée dans notre société.

Historiquement, le contraire est vrai. L’idée d’un droit naturel des auteurs a été proposée et rejetée de manière décisive quand la Constitution des États-Unis a été élaborée. C’est pourquoi la Consitution ne fait qu’autoriser un système de droit d’auteur, et n’en requiert aucun ; c’est pourquoi elle dit que les droits d’auteur doivent être temporaires. Elle déclare aussi que l’intention des droits d’auteur est de favoriser le progrès - non pas de récompenser les auteurs. Les droits d’auteur récompensent un peu les auteurs, et davantage les éditeurs, mais cela a été fait dans le but de modifier leur comportement.

La véritable tradition établie de notre société est que le droit d’auteur interrompt brusquement les droits naturels du public - et que cela ne peut être justifié que par l’intérêt public.

Les aspects économiques.

L’argument définitif qui contribue à avoir des propriétaires de logiciels est que cela conduit à la production de plus de logiciels.

À la différence des autres, cet argument, au moins, a une approche légitime sur le sujet. Il est basé sur un but valable - satisfaire les utilisateurs de logiciels. Et il est empiriquement clair que les gens produiront plus de quelquechose si ils sont bien payés pour le faire.

Mais l’argument économique a un défaut : il repose sur l’hypothèse que la différence n’est qu’une question d’argent. Il suppose que « la production de logiciel » est ce que nous voulons, que le logiciel ait un propriétaire ou non.

Les gens acceptent cette appropriation sans hésiter, parce qu’elle s’accorde avec notre expérience des objets matériels. Considérons un sandwich, par exemple. Vous pourriez bien avoir la possibilité d’obtenir un sandwich équivalent, que ce soit gratuitement ou moyennant finance. S’il en est ainsi, la seule différence est la somme que vous payez . Que vous l’ayez acheté ou non, le sandwich a la même saveur, la même valeur nutritionnelle, et dans l’un et l’autre cas, vous ne pouvez le manger qu’une seule fois. Que vous ayez obtenu le sandwich d’un propriétaire ou non ne peut rien changer si ce n’est la quantité d’argent qui vous reste.

Cela est vrai pour n’importe quel type d’objet matériel - qu’il ait ou non un propriétaire n’affecte pas directement ce qu’il est, ou ce que vous pouvez faire avec si vous l’obtenez.

Mais si un programme a un propriétaire, cela influe énormément sur ce qu’il est, et ce que vous pouvez faire avec une copie si vous en achetez une. La différence n’est pas qu’une question d’argent. Le système des propriétaires de logiciels encourage les propriétaires de logiciels à produire quelquechose - mais pas ce dont la société a réellement besoin. Et il provoque une pollution éthique intangible qui nous affecte tous.

De quoi a besoin la société ? Elle a besoin d’information qui est réellement disponible pour ses citoyens - par exemple, des programmes que les gens peuvent lire, débugger, adapter, et améliorer, et pas seulement faire fonctionner. Mais ce que les propriétaires de logiciels distribuent est une boîte noire que nous ne pouvons ni étudier ni modifier.

La société a aussi besoin de liberté. Quand un programme a un propriétaire, les utilisateurs perdent la liberté de controler une partie de leur propre vie.

Et surtout, la société a besoin d’encourager l’esprit de coopération volontaire chez ses citoyens. Quand les propriétaires de logiciels nous disent qu’aider nos voisins d’une manière naturelle est de la « piraterie », ils polluent l’esprit civique de notre société.

C’est pourquoi nous disons que les logiciels libres sont une question de liberté, non de prix


A+LS.
LS.

Messages : 3602

Jeu 09 Déc, 2004 18:36

LS. a écrit:- il parle de politique intérieure US et pas de LL,
- les faits qu'il relate sont quand mm plus que surprenants, je n'avais jamais entendu parler de cette polémique en ces termes (mis à part Meyssan et autres 'illuminés)

Si je raconte que j'ai personnellement fait un bond sur mon foteuil le 12 ou 13 septembre 2001 en entendant un "journaliste" du J.T. d'une chaine publique française (France 2 ou France 3, je ne sais plus) me donner "l'info" suivante :
"Le passeport de Moamed Ata a été trouvé au pied de l'une des deux tours"
- c'était présenté comme une info.
- c'était la preuve que Moamed Ata (désolé pour l'orthographe :? ) était l'un des terroristes
- le journaliste n'a même pas éclaté de rire
Je suis décalé ici ?
ça n'a pas de rapport avec la liberté de s'informer ?
Il y a bien un rapport entre le LL et l'accés à l'information non ?

Je suis d'accord aussi pour que mon message soit effacé s'il est à côté de la plaque ou simplement génant ici.
A+
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Jeu 09 Déc, 2004 19:10

LS. a écrit:(...)
Voici des extrait d'un texte de RMS publié en 1994 et repris en version française sur samizdat/biblioweb rubrique Logiciel libre vs Informatique propriétaire et intitulé
Pourquoi les logiciels ne devraient pas avoir de propriétaires

(...) Quand les propriétaires de logiciels nous disent qu’aider nos voisins d’une manière naturelle est de la « piraterie », ils polluent l’esprit civique de notre société.

C’est pourquoi nous disons que les logiciels libres sont une question de liberté, non de prix


A+LS.


Que j'aime ces mots ... cette pensée est juste !
La liberté n'a pas de prix, et il faut être prêt à payer n'importe quel prix pour la gagner et surtout la garder !!!

PS : de manière économique, restons modestes sur la question du prix, pour sûr ...
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PengouinPdt

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