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Jeu 09 Déc, 2004 19:46

re-,

birin a écrit:Je suis d'accord aussi pour que mon message soit effacé s'il est à côté de la plaque ou simplement génant ici.


1. ici on n'efface pas, on discute :-)

2. la seule chose de vraiement gênante ici, c'est la mépris de l'autre, l'égoisme aveugle, la vulgarité pédante, l'intox. Tout le reste est bienvenu :-)

A+LS.
LS.

Messages : 3602

Jeu 09 Déc, 2004 19:52

PengouinPdt a écrit:
LS. a écrit:(...)
Voici des extrait d'un texte de RMS publié en 1994 et repris en version française sur samizdat/biblioweb rubrique Logiciel libre vs Informatique propriétaire et intitulé
Pourquoi les logiciels ne devraient pas avoir de propriétaires

(...) Quand les propriétaires de logiciels nous disent qu’aider nos voisins d’une manière naturelle est de la « piraterie », ils polluent l’esprit civique de notre société.

C’est pourquoi nous disons que les logiciels libres sont une question de liberté, non de prix


A+LS.


Que j'aime ces mots ... cette pensée est juste !
La liberté n'a pas de prix, et il faut être prêt à payer n'importe quel prix pour la gagner et surtout la garder !!!

PS : de manière économique, restons modestes sur la question du prix, pour sûr ...


oui, RMS exprime quand même les choses de manière assez claire.

Dans le même genre et toujours sur samizdat/biblioweb on a ça : Ainsi parlait King Fisher/la conscience d'un cracker. Je ne résiste pas au plaisir, extraits choisis :

(...) Ils disent que les crackers sont des cafards maléfiques qui veulent ruiner les compagnies de logiciels et voler les sous qui reviennent aux malheureux programmeurs. Moi, ce que je dis, c’est que l’information est à tout le monde, comme l’air qui nous entoure, et que personne n’a le droit de la mettre derrière des murs. Si vous pensez que les crackers ne sont qu’une bande d’anarchistes prêts à tout mettre à feu et à sang parce que ça les amuse, vous vous trompez du tout au tout. Nous sommes en fait bien pires que ça.

Nous mettons à bas, oui, mais nous en sommes fiers, et nous le faisons parce que nous devons le faire. Quelqu’un doit libérer l’information. Je ne hack pas parce que je hais la société, mais parce que je l’aime et que je souhaite qu’elle évolue. Je considère le hack comme une action hautement politique, et je suis fermement convaincu qu’il est JUSTE de hacker !

Maintenant vous êtes troublés. Laissez-moi encore vous expliquer.

Cette année, en 1995, je peux entrer dans n’importe quelle bibliothèque, prendre N’IMPORTE QUEL livre, aller à la photocopieuse et copier toutes les pages si je le souhaite. Tout ceci est parfaitement légal, au moins ici en Suède. L’Etat suédois (comme beaucoup d’autres) a décidé que ses citoyens avaient le droit de copier des livres.

Maintenant, je rentre à la maison. Je regarde mon lecteur de CD. Je n’ai pas le droit de me faire une cassette de mes morceaux favoris. C’est illégal. Je regarde mes cassettes vidéo. Je n’ai pas le droit de les copier. C’est illégal. Je regarde mes boîtes de disquettes qui contiennent des logiciels Microsoft que j’ai achetés. Eh bien, j’ai le droit de me faire des copies de sauvegarde, mais pas de les donner à mes amis. C’est illégal.

Ça me rend malade ! Quelle différence entre des logiciels, des CD, des cassettes vidéo et les livres que j’emprunte à la bibliothèque du quartier ? Tout cela est de l’information, grands dieux ! Le problème dans ce cas n’est pas l’information en elle-même. Le problème est que cette société m’a conditionné à croire qu’on avait le droit de posséder l’information, comme la terre ou l’argent, ou comme les Grecs ou les éleveurs de coton sudistes purent croire qu’on avait le droit de posséder DES GENS. Ils appelaient ça l’esclavage. Je réalise que je suis un esclave de la société qui contrôle l’information. Parce que c’est de cela dont il est question. De contrôle. Complet, absolu et indiscutable contrôle.

Je ne suis pas en train de vous dire que je veux que les lois sur les droits d’auteur soient remplacées par le chaos. Si je souhaitais le chaos, je serais une bête destructrice et pas un citoyen constructif. J’aime notre société, et je pense qu’elle est une des meilleures au monde. J’aime encore plus les communautés du cyberspace comme la Scène ou Usenet, parce qu’elles sont internationales et multiculturelles. C’est pourquoi je veux dire à la société qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Je veux souffler dans mon sifflet pendant qu’il est encore temps.

Je n’ai rien contre les compagnies de logiciels et je ne les hais pas. En fait, je veux qu’il existe des compagnies de logiciels. Ce que je n’aime pas, c’est la structure sociale et le cadre économique qui gouvernent les gens comme les entreprises, et auxquelles ils doivent obéir. Je crois les entreprises et les gens également prisonniers de ce système. Vous dîtes que quelqu’un doit payer. Pourquoi ? En quoi consiste ce paiement, de toute façon ? Qu’est-ce que le savoir « sous licence » et le savoir « dans le domaine public » ? Ou, pour utiliser le langage lui-même de l’autorité : en quoi consiste cette arnaque de la « propriété intellectuelle » autour de laquelle vous faites tant de bruit ? Quelle information ai-je le droit de posséder ? Quelle information ai-je le droit de transporter dans ma tête ?

(...)

Le changement nécessaire dans cette société, c’est d’arracher le savoir du contrôle des grandes compagnies et de l’Etat pour le rendre aux gens à qui il appartient, faute de quoi le monde a toutes les chances de ressembler à celui que décrivait Gibson dans Neuromancien.

C’est pourquoi nous prenons le nom de cyberpunks. Nous sommes des hors la loi, branchés et connectés. Nous ferons naître une ère nouvelle. À nos yeux, l’information électronique n’est pas un symbole ou un statut, ou une façon de gagner de l’argent et la considération générale, mais une extension de l’esprit humain. C’est pourquoi Timothy Leary a appelé le micro-ordinateur le LSD des années quatre-vingt-dix - les ordinateurs semblent élargir le champ de vision des gens.

Nous ne voulons pas voler les entreprises. Diable non. Nous voulons juste qu’on nous rende nos droits de citoyens. Si je possède un bout d’information, je veux avoir le droit de le copier. Et si vous essayez de m’en empêcher, c’est sûr que je vais mordre. Ne touchez pas ma vie privée ! Foutez le camp de ma vie !

Mon idéologie brûle pour moi comme une lanterne dans la nuit. Ce n’est pas une idéologie de libéralisme, ni le socialisme, ni le conservatisme, ni le communisme ou toutes ces idéologies qu’on vous apprend à l’école. Mon idéologie s’appelle Cyberpunk.

Les maffias qui s’accaparent la terre, les pirates qui gagnent des fortunes en vendant des jeux à des pauvres dingues de l’ordinateur, ceux qui gagnent leur vie en parasites de la société, tous ceux-là, vous pouvez les pourchasser et les tuer si ça vous plaît. Personne ne les regrettera. Mais ne touchez pas les crackers et les swappers, car ceux-ci ne sont pas vos ennemis. Un vrai cyberpunk ne ferait jamais payer une information. Il échange seulement, et je pense qu’il en a le droit. D’autres ne le pensent pas.

Je ne veux pas détruire. Je veux créer.

Ainsi parlait King Fisher.


Clair aussi non ?

A+LS.
LS.

Messages : 3602

Jeu 09 Déc, 2004 20:03

Oh, que si ... et de surcroit "vachement" militantiste, réactionnel, réactionnaire !

"Viva la revolucion !"
:-: Auteur Libre::EsteBaN-Hache.net :-:
:-: ecrits.net (LAL, GNU/FDL) :-:
PengouinPdt

Messages : 256

Jeu 09 Déc, 2004 20:08

PengouinPdt a écrit:Oh, que si ... et de surcroit "vachement" militantiste, réactionnel, réactionnaire !

"Viva la revolucion !"


le nid est là : http://biblioweb.samizdat.net/ :-)

+ mini-scoop : samizdat préparerait sa migration vers une licence CC, ce qui permettra de diffuser largement tous ces jolis textes ... Pour l'instant, leur licence maison est ... développée :-)

A+LS.
LS.

Messages : 3602

Ven 10 Déc, 2004 02:24

Pour le post de LS. (avec King Fisher).
Les crackers disaient, il y a quelques temps, qu'ils libéraient le logiciels en faisant cela. Aujourd'hui cette phrase est fausse pour deux grandes raisons :
  • le mot libre n'a plus le même sens : libre est devenu gratuit.
  • la mentalité de la scène des crackers a globalement changé : la philosophie cyberpunk n'est qu'un vieux souvenirs ignoré par une génération de nouvels internautes ayant tendance à n'être que trop opportuniste et rebelle "de la société" sans autre conviction plus profonde.


Ce texte n'est malheureusement qu'une relique de plus à mettre dans la tombe de l'Internet des années 90. :(

Cracker : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cracker
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