Salut à tous (et désolé pour la longueur de ce post),
Je pense aussi qu'une licence CC n'est pas du tout une bonne solution pour un logiciel, elle n'est pas faite pour ça et elle pose donc des problèmes sur la liberté laissée à l'utilisateur :
Les licences CC ne font pas mention d'une quelconque liberté d'execution du logiciel, tout simplement parce qu'on n' "execute" ou n'utilise pas une oeuvre littéraire ou artistique. On la lit, on la perçoit (dans un sens très large) ou on la rediffuse, modifie, reproduit, interprète...
Les licences CC ne font pas non plus mention de "code source", vu qu'il n'y en a pas forcément (voire très rarement).
Bref, les CC ne sont pas du tout conçues pour les logiciels. Ce serait une erreur d'essayer d'en "bricoler" une juridiquement pour l'adapter à un soft (cela porterait préjudice à la fois au logiciel lui-même et au mouvement du Libre
).
Je suis entièrement d'accord avec Maps (je graisse)
:
Maps a écrit:Si le développeur ne souhaite pas libérer son logiciel, mais simplement le diffuser gratuitement, autant assumer complètement le fait et le distribuer sous licence freeware adaptée à ses besoins/envies.
Pas la peine de se voiler la face, faire un logiciel c'est "bien", le mettre sous licence libre c'est "mieux" mais ça veut pas dire qu'une licence propriétaire c'est "mal". La toute première liberté est celle du développeur qui choisit comment il veut que son logiciel soit distribué. Cette liberté est très bien exprimée au début de
l'article de Zed Shaw.
Attention à ce que tu dis joan
, ça peut porter à confusion pour qui ne connaît pas précisément les licences libres
:
joan a écrit:Accepter les modifications restera toujours de son ressort, quelque soit la licence qu'il choisit.
On peut comprendre par là que les modifications du projet ont pour obligation (juridique) d'être notifiées auprès de l'auteur du logiciel. Ce qui n'est pas vrai, c'est seulement une obligation morale qui relève de la plus élémentaire courtoisie entre développeurs mais rien n'oblige quiconque à contacter l'auteur du logiciel pour modifier quoique ce soit dessus.
joan a écrit:Il faut bien qu'il comprenne que mettre son logiciel sous licence libre ne lui enlève pas le droit de prendre 100% des décisions sur l'avenir du projet. Ce n'est pas une rémission sans conditions, il reste au gouvernail.
Il me sembler important de préciser que l'auteur ne prend 100% des décisions que sur le projet qu'il dirige. En pratique, il n'est pas du tout à l'abri d'un
fork si les développeurs ne sont pas d'accord avec la direction que le projet prend (c'est pourquoi il est important d'atténuer ton "100% des décisions" et "reste au gouvernail" ==> les rats pouvant quitter le navire pour en fabriquer un autre).
@Libera_NoktoLibera_Nokto a écrit:En fait ce qu'il souhaite, c'est permettre la libre diffusion mais il souhaite que les personnes intéressé par les sources (et éventuellement des modifications) se fassent connaître par mail avant de leurs envoyer le code.
A ta place, j'encouragerais ton ami pour qu'il choisisse une licence libre pour cette première mouture de son logiciel en précisant explicitement, non pas dans la licence qui est un contrat de droits et de devoirs, mais sur la page de téléchargement ou dans les crédits du logiciel, qu'il
aimerait bien qu'on le prévienne en cas de redistribution modifiée de son logiciel. Qu'il fasse confiance aux bidouilleurs de logiciels libres, ils ne vont pas s'amuser créer des forks et faire partir le logiciel dans tous les sens (ce n'est ni dans leur intérêt, ni dans celui du logiciel, ni du tien).
Si ton ami n'est pas satisfait de la suite des évènements, par exemple s'il y a eu des modifs redistribué et qu'on ne l'a pas prévenu, libre à lui de distribuer les versions ultérieures sous des licences non libres (cf. l'exemple de Mediacoder dont l'équipe officielle a cessé de proposer des versions libres). Mais il ne risque pas grand chose à compter sur le savoir-faire (capacité d'améliorer son soft) et le savoir-vivre (courtoisie de l'informer des modifications) des développeurs du monde du Libre !
Note à moi-même : réduire la longueur de mes posts et de mes commentaires... la prochaine fois.