salut Titik et bienvenue,
c'est l'une des premières questions que posent les 'proches'.
voici mon approche, il y en a plein d'autres :
d'abord il y a plusieurs type de contributeurs au libre (d'auteurs de logiciels, de textes, de zik, etc) :
- des particuliers, qui ont un autre job par ailleurs ou pas
- des entreprises, qui font un peu ou beaucoup de libre
ensuite, tous les contributeurs n'attendent pas nécessairement de contrepartie financière directe suite à leur travail :
- il y a le côté 'amour de l'art' qui joue, recherche de la performance
- il y a le côté satisfaction d'ego aussi, le fait d'avoir son nom en haut de l'affiche
- et il peut également y avoir le côté marketing indirect : je donne qqch pour vendre autre chose
Je dirai que le business model du libre est fondé sur le service annexe, sur la prestation vendue autour du logiciel (qui est souvent gratuit, mais pas toujours)
ça a l'air surprenant, mais ce n'est pas si nouveau que cela : tout le monde fait du bénévolat à son niveau (la france est l'un des pays dans lequel le tissus associatif est le plus dense). la différence, c'est que là on a un mouvement industriel, matériel, stratégique et global, et ça peut surprendre un peu
un très bon texte de
libroscope qui donne un éclairage intéressant : L’entretien avec Aymeric Moizard réalisé par AntoineP et julienT -
oSIP la petite pile qui monte
Que t’apporte ton projet ?
Déjà, j’ai trouvé tous mes boulots grâce à mon projet, sauf le premier. J’en suis maintenant à refuser du travail. De l’extérieur on peut trouver ça inutile mais grâce à ça :
- j’ai été bien payé ;
- j’ai des boulots intéressants et même certains que je regrette de devoir refuser.
Ce que ça m’apporte me dépasse et dépasse mes compétences. Les gens ont une confiance en moi que je n’aurais pas probablement pas eue si je n’avais fait ce projet. Au début je n’imaginais pas que ce soit possible. Je réalise aujourd’hui l’intérêt du logiciel libre dans le monde professionnel et c’est ce qui me motive : cette pratique n’est pas limitée à une caste de philosophes idéalistes. En retour, cette relation aux autres m’a donné confiance en moi.
J’ai trouvé ce projet avec de la chance, et j’ai réussi ce projet avec du courage ; la quantité de travail joue plus que l’intelligence. Tout le monde n’a pas la possibilité d’investir autant de temps libre pour atteindre la quantité de travail nécessaire. Je pense que c’est moitié travail et moitié talent. Certains disent qu’ils n’y arriveront pas alors que le plus difficile est de s’investir et non les compétences techniques. On acquiert les compétences en même temps que l’on travaille sur un projet. Dans le logiciel libre, tu as la capacité d’apprendre ; toutes les connaissances sont disponibles à ceux qui sont prêts à s’investir. J’étais très médiocre techniquement quand j’ai commencé.
A+LS.