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Page 4 sur 4Précédent 1, 2, 3, 4Philosophie libre, contenu physique

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Ven 16 Oct, 2009 14:00

"ce sont les mêmes octets du firefox" Les mêmes parce qu'ils ont été parfaitement dupliqués.
Pour le feu, ce sont exactement les mêmes molécules (qui ne sont pas perceptibles si ce n'est par sa manifestation, tout comme tes octets) qui entrent en jeu pour un coût négligeable.
JosephK

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Messages : 2221

Ven 16 Oct, 2009 14:26

> Tu ne peux pas faire des copies pour tous tes voisins, un jour il faudra que tu rendes le bien immatériel pour en faciliter le partage.

Simple question de moyens. Et je persiste à considérer que numérique != d'immatériel, puisque si le support n'importe pas, il reste nécessaire.

Cependant la notion même de logiciel signifie, en gros, "processus pour arriver à un résultat". On pourrait donc considérer que le logiciel est un processus contenu dans un support, un service en somme, plutôt que sa formalisation.

Si on considère la chose sous cet angle de vue, alors la notion de libre consisterai à s'assurer que l'idée, le principe, ne soit pas prisonnier de sa formalisation (le code d'abord) ni de son application (l'exécutable), et qu'au contraire ceux ci ai un rôle de diffusion (et d'expérimentation ?) de cette idée.

Encore une fois je ne vois pas de différence si ce n'est dans la mesure entre le numérique et le physique, la notion de reproduction et de coût étant à mettre en relation avec les moyens disponibles.
Shimegi

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Géo : Tours

Ven 16 Oct, 2009 15:04

> Et je persiste à considérer que numérique != d'immatériel, puisque si le support n'importe pas, il reste nécessaire.

Je te rejoins. Le numérique n'est pas très éloigné d'un support sur un livre ou d'une parole, il est plus facilement duplicable qu'un livre et généralement plus fiable que la transmission par la parole.

Ensuite, il faut revenir à l'idée de l'objet et son « incarnation » physique. Le plan du four, qu'il soit dans un PDF ou dans un livre, n'est que l'idée (ou la « recette ») du four. Pour que cette information serve à quelque chose, il faut lui faire prendre corps. Le logiciel, même si l'on doit le considérer comme un service, prend vie grâce à un CPU et de la mémoire. Le four solaire prend corps en le construisant.

Le libre, c'est avant tout le partage de l'idée et du service (comme celui que rend le logiciel) car c'est sous cette forme que le partage est le moins contraignant et le plus libre. L'objet physique peut-être libre (un four solaire collectif) mais la forme matériel restreint sa diffusion, donc le partage.

L'objet sous sa forme idée (qui peut être stocké dans un cerveau, sur une page, une fichier...) est donc la forme la plus optimale pour le partage. Chacun apporte ensuite son expérience à cette idée pour la faire évoluer. Donner des fours solaires ne sollicitera peut-être pas autant l'esprit, un peu à l'instar de la phrase de Confusius : « Donne un poisson à un homme, tu le nourris pour un jour. Enseigne-lui à pêcher, tu le nourris pour une vie entière. »
Attentyon, ponaytte maychante !
Téthis

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Géo : De passage chez les cathares

Sam 17 Oct, 2009 17:08

L'objet physique peut-être libre (un four solaire collectif) mais la forme matériel restreint sa diffusion, donc le partage.

J'étais en train de me dire que finalement qu'on se focalise sur les logiciels ou sur les objets physiques, c'est juste là dessus qu'on peux faire une distinction.
En gros, on va d'une capacité au partage qui va de 5% pour la voiture par exemple, 30% pour le four solaire 1er modèle et 60% pour le four solaire en carton et alu (le carton étant un produit quasi nul en coût grâce à "l'externalisation"... on ne compte pas les emballage dans le prix du produit ;) ) jusqu'à 99% pour le logiciel.

Pourquoi pas 100% ? parce que si on globalise le partage de logiciel on arrive forcément à un moment donné à une contrainte. (c'est là où je veux en venir)

Exemple : Google qui investit dans des data center offshore pour réduire les coûts, augmenter l'espace, etc (juste pour partager des pages web enregistrées en cache).
Autre exemple, les anti-virus qui nous suppriment des .exe de la Framakey lorsqu'on copie le contenu.

Le logiciel est totalement dépendant de l'environnement dans lequel il évolue et même si on est dans "l'immatériel" il est contraint par son environnement. Évidemment quand on sécurise l'environnement comme sous linux on réduit les risques de voir le partage altérée. Pour reprendre l'idée du four qui se partage bien mieux par ses plan que par sa matérialisation, il n'y a pas si longtemps sous linux on partageait surtout le code qu'il fallait "matérialiser" par la compilation.

Cette contrainte est reporté à chaque amélioration technique du support de stockage/CPU/mémoire/etc. C'est pour cette raison qu'on s'encombre moins de compilation et qu'on passe par des dépôts officiels puisque le coût du partage du binaire est équivalent ou presque à celui du partage du code source ou en tout cas permet de gagner en simplicité d'utilisation. *
Et donc le fait de repousser un peu plus la contrainte donne l'illusion d'un partage potentiellement infini.

* (D'ailleurs les Windows préinstallés c'est pas pour rien non plus : au départ 15 disquettes avec potentiellement un défaut et plus de logiciel, puis 1 CD Pilotes machine + 1 CD d'install à chaque amélioration il s'agit de réduire les risque qu'un partage devienne impossible (Microsoft ne partage qu'une fois son logiciel mais il partage quand même :) )).
JosephK

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Messages : 2221

Lun 19 Oct, 2009 16:30

Plutôt que de dire qu'il n'est pas possible de dupliquer un vêtement/four solaire/véhicule physique, ne peut-on pas dire qu'il est très difficile de le faire ? Il existe pourtant des objets qui sont aisés à dupliquer dans leur forme définitive (et sans faire de rétro-ingénierie) : un barreau de chaise, une clé, etc.

On peut imaginer qu'une machine puisse dupliquer des objets plus complexes : vêtement, four solaire, véhicule,... Certes, la copie nécessite des ressources et immobilise l'objet à dupliquer pendant un certain temps. Mais si je duplique un CD d'Ubuntu, j'ai aussi besoin d'une machine et de ressources.
1138

Messages : 56
Géo : Bruxelles

Mar 20 Oct, 2009 20:19

Je ne pense pas que la capacité de reproduction soit, tout considéré, une condition du libre, même si elle en facilite l'accès et la diffusion. Je pense qu'il est plus intéressant de considérer la portée sociale, c'est à dire environnementale au sens large, puisqu'après tout c'est cette notion qui distingue l'open source du libre. Le motif importe également.
Shimegi

Messages : 524
Géo : Tours

Mar 17 Nov, 2009 14:06

JosephK a écrit:L'énergie peut être libre ou non aussi :
L0 - utiliser l'énergie
L1 - l'étudier (étudier son mode de production)
L2 - la copier, la distribuer (solaire, éolien, hydraulique, musculaire)
L3 - améliorer le rendement
Bon, c'est un peu brouillon, je pense qu'on peut bien affiner la théorie mais ça marche aussi :)

j'aime mieux la métaphore de la recette de cuisine utilisée par RMS ;)
Une ch'tio peu d'pub :http://www.ina-ich.net/

"L'ignorance n'est pas ne pas connaître, c'est ne pas vouloir connaître."
Ubuntu 11.10 | LibreOffice | GnuPlot | PidGin | irssi | suite Mozilla | VLC ...
Mikelenain

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Messages : 3651
Géo : Lyon

Mer 18 Nov, 2009 13:19

J'ai tiré quelques conclusions et un billet, tout commentaire est le bienvenu :)

edit : changement du lien du billet
Shimegi

Messages : 524
Géo : Tours

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