et rappelant par ailleurs que l'on n'a pas attendu Steve Jobs pour s'attaquer directement aux majors
pour rappel: http://stopdrm.info/ecrire/poster.php?post_id=59
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Roux
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antistress a écrit:[align=center]-- Sur les DRM --[/align]Steve Jobs, AppleToday’s most popular iPod holds 1000 songs, and research tells us that the average iPod is nearly full. This means that only 22 out of 1000 songs, or under 3% of the music on the average iPod, is purchased from the iTunes store and protected with a DRM. The remaining 97% of the music is unprotected and playable on any player that can play the open formats. Its hard to believe that just 3% of the music on the average iPod is enough to lock users into buying only iPods in the future. And since 97% of the music on the average iPod was not purchased from the iTunes store, iPod users are clearly not locked into the iTunes store to acquire their music.
Selon Steve Jobs, 97% des fichiers stockés sur iPod sont DRM-free donc la clientèle n'est pas captive selon lui.
Malgré les apparences, le raisonnement ne repose sur aucune logique.
Les baladeurs sont vendus à des prix différents selon les constructeurs.
Le consommateur désireux de remplacer son iPod par un baladeur d'une autre marque devra ajouter au prix du baladeur de marque concurrente le coût de rachat de ses titres DRMisés précédemment achetés sur iTunes (les fameux 3% de titres stockés sur iPod, en moyenne, selon Jobs).
Le seul élément pertinent est donc de connaitre le prix moyen des titres acquis sur iTunes et stockés sur iPod, et d'en déduire le pourcentage que cela représente dans l'achat d'un baladeur de marque concurrente.
Par exemple, si chaque iPod stocke en moyenne (j'invente) 50 titres acquis 1 €, le consommateur devra rajouter 50 € au prix d'achat du baladeur concurrent (par exemple 100 €) pour pouvoir en changer en conservant sa musique légalement acquise.
Le format propriétaire d'Apple grève donc l'achat d'un baladeur concurrent d'une taxe de 50%.
Si cet exemple était avéré, il serait difficile de prétendre, comme le fait Steve Jobs, que ce n'est pas un obstacle à l'achat de baladeurs de marque concurrente.
Le DRM Apple a donc bien un coût pour le consommateur : un coût d'enfermement.
Des trois alternatives proposées par Steve Jobs (conserver le système actuel, préjudiciable au consommateur ; ouvrir Fairplay sous licence à d'autres fabricants et services ; abandonner les DRM), la RIAA (Recording Industry Association of America) retient la deuxième, qui permettrait de ne pas lever les mesures techniques de protection tout en garantissant un semblant d'interopérabilité au consommateur. « L'offre d'Apple d'ouvrir FairPlay sous licence à d'autres sociétés constitue une avancée majeure, une véritable victoire pour les fans, les artistes et les labels », affirme l'un de ses porte-paroles.
antistress a écrit:en fait il n'exclut pas directement les DRM, ne prends aucun risque pour son entreprise, et renvoie la responsabilité à d'autres.
antistress a écrit:Des trois alternatives proposées par Steve Jobs (conserver le système actuel, préjudiciable au consommateur ; ouvrir Fairplay sous licence à d'autres fabricants et services ; abandonner les DRM), la RIAA (Recording Industry Association of America) retient la deuxième, qui permettrait de ne pas lever les mesures techniques de protection tout en garantissant un semblant d'interopérabilité au consommateur. « L'offre d'Apple d'ouvrir FairPlay sous licence à d'autres sociétés constitue une avancée majeure, une véritable victoire pour les fans, les artistes et les labels », affirme l'un de ses porte-paroles.
Among the artists who can be found at eMusic are Barenaked Ladies, Sarah McLachlan and Avril Lavigne, who are represented by Nettwerk Music Group, based in Vancouver, British Columbia. All Nettwerk releases are available at eMusic without copy protection.
But when the same tracks are sold by the iTunes Music Store, Apple insists on attaching FairPlay copy protection that limits their use to only one portable player, the iPod. Terry McBride, Nettwerk’s chief executive, said that the artists initially required Apple to use copy protection, but that this was no longer the case. At this point, he said, copy protection serves only Apple’s interests .[...]
Apple’s statement is a detailed treatise on ***spam***, compared with what I received when I asked the company last week whether it would offer tracks without copy protection if the publisher did not insist on it: the Apple spokesman took my query and never got back to me.
Steve Jobs, le nouveau héraut du combat anti-DRM?
Communiqué de Presse StopDRM, 08 Février 2007, Paris
Au travers d'une longue lettre ouverte publiée ce mardi [1], le président-directeur général d'Apple s'exprime sur les restrictions numériques imposées aux fichiers musicaux numériques par les DRM d'iTunes et rejette la faute sur les quatre majors de l'industrie musicale. Les membres du collectif citoyen StopDRM ne peuvent que se féliciter de pouvoir ajouter la voix de Steve Jobs à celle de nombreux analystes quand il affirme que "les DRM ne marchent pas, et ne marcheront peut-être jamais pour arrêter le piratage de musique".
Il faut cependant faire attention à bien replacer la situation d'Apple dans son contexte en se remémorant plusieurs faits. Tout d'abord, il faut rappeler que la maison à la pomme est tout de même avec son iPod et sa plateforme iTunes le premier fournisseur mondial de DRM, côte-à-côte avec Microsoft. Il serait difficile également de faire abstraction des propos pourtant très récents du même Steve Jobs sur l'interopérabilité : il y a à peine quatre mois, l'intéressé la refusait en affirmant que "personne ne l'a jamais demandée" [2]. C'est d'ailleurs sous ce même argument qu'Apple a toujours refusé de libérer sur iTunes les 30% de morceaux de musique issus des labels independants, qui contrairement aux majors n'exigent pas de DRM et rencontrent d'ailleurs un franc succès sur les nombreuses autres plateformes vendant ces millions de morceaux sans restriction [3].
Plus grave encore, fut l'ingérence d'Apple dans la rédaction de la législation française : alors que les députés de tous bords votaient en mars dernier à l'Assemblée Nationale des dispositions permettant l'interopérabilité des DRM, c'est Apple, et non pas les "Big Four", qui est intervenu pour dénoncer un "piratage parrainé par l'État" et qui a fait exercer ses pressions par l'intermédiaire du secrétaire au Commerce du gouvernement américain, Carlos Gutierrez, pour voir ces dispositions annihilées lors du passage du texte au Sénat et en commission mixte paritaire [4].
Par ailleurs, quand il affirme dans sa lettre ouverte qu'"aucun DRM n'a jamais été développé pour le CD", Steve Jobs semble oublier que bien au contraire des "CD" de type Copy-Control ont bien été développés et vendus pendant une longue période comme l'illustrent les tristes affaires du rootkit de Sony ou des CD paralyseurs d'ordinateurs à Madagascar [5]. C'est seulement grâce au boycott international de ces albums que ces restrictions ont finalement été abandonnées il y a à peine un mois par leur dernier usager, EMI [6].
Enfin, Steve Jobs conseille aux anti-DRM européens de chasser sur leur terres en s'attaquant plutôt aux majors qui sont européennes pour trois d'entre elles ; les membres du Collectif StopDRM souhaitent rappeler que cela a toujours fait partie de notre combat, comme l'illustre par exemple l'action réalisée en avril dernier au Carroussel du Louvre à l'occasion de l'Assemblee Générale de la major française Vivendi [7].
Les membres du collectif StopDRM réalisent donc bien que Steve Jobs a senti le vent tourner en ces temps de MIDEM [8] et qu'il cherche désormais à se poser en opposant contraint aux DRM, malgré un lourd passif vu le rôle joué par Apple au cours de l'année écoulée. C'est malgré tout avec plaisir que nous accueillons la voix médiatique de Steve Jobs, pour y jouer non pas le rôle de héros, mais celui de héraut de l'abandon par les majors des DRM, et de leur disparition probable sinon programmée [9].
« Les DRM, tels que nous les connaissons, c'est fini. Il y aura peut-être des successeurs aux DRM mais c'est un autre sujet. Aujourd'hui même, ils sont morts, les majors se tournent vers un nouveau modèle. » Paul Birch, membre du comité exécutif et du conseil de l'International Federation of Phonographic Industry (IFPI) [10]
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