Page 3 sur 11Précédent 1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 11 SuivantOù en est le RGI (Référentiel Général d'Interopérabilité) ?

[Jess]

Peux-tu préciser/sourcer tes propos stp ?

Difficile sur un forum public, mais je peux en MP.

[Téthis]

Cela me rappelle un passage de Gaston Lagaffe où il teste sa peinture à séchage ultra rapide sur le sol de son bureau, sans prendre le soin de finir par la partie proche de la porte. Finalité, il se retrouve coincé dans un angle du bureau et sa peinture a bouffé le plancher.

@Jess, que de mystère...

[Jess]

Cela me rappelle un passage de Gaston Lagaffe où il teste sa peinture à séchage ultra rapide sur le sol de son bureau, sans prendre le soin de finir par la partie proche de la porte. Finalité, il se retrouve coincé dans un angle du bureau et sa peinture a bouffé le plancher.

@Jess, que de mystère...

Y a pas de mystère ! Il y a que c'est effectivement une gaffe et que je ne parlerais plus, na !

[Téthis]

Y a pas de mystère ! Il y a que c'est effectivement une gaffe et que je ne parlerais plus, na !

Jeune fougueuse.

[Jess]

Y a pas de mystère ! Il y a que c'est effectivement une gaffe et que je ne parlerais plus, na !

Jeune fougueuse.

Vi je sais. En fait j'ai trouvé tellement drôle l'idée qu'ils soient punis par leur propre stratégie et leur propre arrogance que j'ai pas pu m'en empêcher.

[Téthis]

En fait j'ai trouvé tellement drôle l'idée qu'ils soient punis par leur propre stratégie et leur propre arrogance que j'ai pas pu m'en empêcher.

C'est vrai que c'est toujours drôle le coup de l'arroseur arrosé. Merci pour l'info.

Une pensée pour les pauvres arbres victimes de cette histoire.

[Jess]

En fait j'ai trouvé tellement drôle l'idée qu'ils soient punis par leur propre stratégie et leur propre arrogance que j'ai pas pu m'en empêcher.

C'est vrai que c'est toujours drôle le coup de l'arroseur arrosé. Merci pour l'info.

Une pensée pour les pauvres arbres victimes de cette histoire.

On verra si j'avais raison le 5 mars.

Pauvres arbres.

[antistress]

Jess, on peut se rencontrer la nuit dans un parc loin des dispositifs de traçage numérique pour que tu me confies ta source.

je mettrai un X en scotch à ma fenêtre pour signaler le moment

[antistress]

Je rappelle les faits précédents :

Dans Les Echos du 4 janvier 2007 on apprend que "les standards informatiques préconisés par Bercy inquiètent des collectivités" (c'est le titre de l'entrefilet).

L'association des maires des grandes villes de France (AMGVF) et l'association des communautés urbaines de France (ACUF) ont exprimé un certain nombre de réserves sur le Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI).

Rappelons que le RGI doit poser un certain nombre de principes devant permettre l'interopérabilité des systèmes d'information des administrations entre elles et avec les usagers.
En bref, le RGI doit permettre d'établir un langage commun librement utilisable, permettant à tous de dialoguer ensemble, sans discrimination.

Dans ses dernières moutures, le RGI préconisait le format ouvert et librement implémentable Open Document, concurrent notamment des formats de Microsoft dont l'intérêt est très exactement opposé puisque la recette commerciale de Microsoft a consisté jusqu'à présent à conserver secrètes les spécifications de ses fichiers de manière à contraindre chaque utilisateur à s'équiper des logiciels maison pour pouvoir décrypter les fichiers conçus sur ces mêmes logiciels.

Selon l'AMGVF et l'ACUF, le recours au logiciel libre exclut d'autres méthodes comme l'utilisation de standards de fait et remet en cause le libre choix des collectivités (!)

pour apporter de l'eau au moulin de ce fil, je mets en ligne un article lu dans l'édition du 23 janvier de 20minutes Lyon (quotidien gratuit très connu) :

Gérard Collomb rencontrera Bill Gates le 1er février à Paris, lors du Salon des entrepreneurs. Le maire socialiste de Lyon et le président du géant informatique Microsoft devraient y signer un accord de partenariat public-privé. Selon nos informations, l'éditeur de logiciels devrait donner un coup de pouce substanciel à la ville dans le but de constituer un pôle de compétitivité dans le domaine de l'industrie numérique, qui emploie près de 30 000 personnes dans l'agglomération. Microsoft devrait ainsi lancer prochainement un concours de jeux vidéo pour console Xbox à destination des développeurs de Lyon et faire bénéficier les start-up du logiciel d'une assistance technique et commerciale. La ville et Microsoft vont aussi travailler ensemble pour l'amélioration de l'administration électronique et l'utilisation des nouvelles technologies en milieu scolaire. Une conférence sur la protection de l'enfance et les nouveaux médias réunira les deux partenaires à Lyon en mars prochain au Palais Saint-Pierre.

Veni, Vidi, Libria réalisé une interview de M. Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon le 19 février :

Que pensez-vous du Référentiel Général d’Interopérabilité ? Avez-vous participé (vous-même ou vos collaborateurs) à son élaboration, et comment sera-t-il mis en œuvre à Lyon ?

G.C. : « Il me semble indispensable de mettre en place un référentiel de consensus qui corresponde aux usages et aux besoins réels tant au sein des collectivités que de l’État. Le référentiel pour l’instant défini par la Direction Générale de la Modernisation de l’État ne répond qu’à la moitié de cette problématique. La méthode de consultation est probablement en cause, mais je crois également que la partialité du choix traduit un manque de vision sur le besoin numérique des collectivités, des citoyens et de nos entreprises. Je serai attentif, en tant que Président de l’ACUF (Association des Communautés Urbaines de France) à ce que l’impartialité technologique demeure dans la commande publique. Il me semble périlleux de mettre en place un référentiel qui, en imposant un format en exclut un autre. Je suis pour l’interopérabilité, mais aussi pour la pluralité. »

CQFD

[antistress]

Selon l'AMGVF et l'ACUF, le recours au logiciel libre exclut d'autres méthodes comme l'utilisation de standards de fait et remet en cause le libre choix des collectivités (!)

Magnifique ! À rajouter dans le Florilège des arguments de mauvaise foi ! C'est un très beau spécimen.

Tu n'as encore rien vu!

Quelques perles de l'interview de Gérard Collomb, qui ravit la palme de la mauvaise foi à Pascal Nègre, grâce aux questions très pertinentes de VVL :

Gérard Collomb s'échauffe d'abord par une modeste contribution de mauvaise foi :

Q : En tant que Maire de Lyon et Sénateur du Rhône, quelle est votre position vis-à-vis des logiciels libres et de leur utilisation dans les administrations ?
R: « Je suis pour ce que j’appelle une « coexistence bénéfique ». Nous devons faire preuve de pragmatisme et d’impartialité technologique dans le choix de nos applications pour le bénéfice des citoyens (...) Cette approche pragmatique garantit la pluralité technologique dans la commande publique.

Il me semble que Gérard Collomb vient d'inventer un nouveau concept, jusqu'alors inconnu du droit public, qui signifie pour lui visiblement qu'il ne faut pas se limiter aux logiciels libres!

Tout d'abord les logiciels libres ne sont pas une technologie mais le mode de diffusion d'une technologie (=le logiciel) garantissant un certain nombre de droits et de devoirs.
Il est donc tout à fait possible d'atteindre la pluralité technologique en utilisant exclusivement des logiciels libres (les logiciels libres sont multiples et la concurrence des solutions au sein des logiciels libres existants est fréquente, sans parler de la possibilité pour une SSLL de développer des logiciels sur-mesure à partir de briques logicielles libres préexistantes).

Ensuite, la notion de pluralité technologique dans la commande publique n'existant pas, Gérard Collomb veut sans doute évoquer le principe de mise en concurrence de prestataires par le biais d'appel d'offres, qui permet aux collectivités de choisir le mieux-disant en toute transparence, dans l'intérêt général (1) et la notion d'indépendance technologique des collectivités (2).
Ces deux objectifs peuvent être atteints par les logiciels libres. S'agissant du 1er objectif de mise en concurrence, les SSLL sont légion, et un appel d'offre en logiciels libres devrait rencontrer un franc succès. S'agissant du 2è, l'indépendance technologique est justement garantie par les logiciels libres : il suffit d'imposer au prestataire de dresser un descriptif technique de la solution retenue pour pouvoir changer de prestataire à tout moment (c'est ce qu'une SSLL avait proposé pour remporter un appel d'offre, misant sur la transparence et le lien de confiance ainsi instauré avec le client pour fidéliser ce dernier même si ça rendait la SSLL interchangeable - voir l'interview correspondante dans le numéro 1881 du 17 novembre 2006 de 01 Informatique «Spécial Libre, un modèle approuvé»)

Un peu plus loin, Gérard Collomb annonce :

Concernant les suites bureautiques, les différentes études que nous avons effectuées en interne ne nous ont pas permis de trancher en faveur d’une migration vers une solution open source.

L'absence totale d'argumentation empêche la contradiction...

Et aussi :

L’utilisation des logiciels libres suppose aussi l’intervention de compétences très spécialisées qui ne sont pas immédiatement disponibles au sein de nos administrations et que nous devons aller chercher. »

Voici donc un obstacle pratique au déploiement d'une offre concurrente de celle de Microsoft (lisons entre les lignes).
Bref, la faute à pas de chance.... Mais au fait, qui gère les ressources humaines des collectivités ? Leur responsable : en l'espèce le Maire gère les ressources humaines et s'assure des compétences de ses équipes.
C'est donc la faute du Maire et non celle à pas de chance. Laissons tout de même à Gérard Collomb le bénéfice du doute : peut être a t-il hérité des équipes d'un maire précédent.