Je me vois contraint de reprendre les même critiques :
C’est le contraire que fait le gouvernement avec la loi DAVDSI (...)
La DADVSI n’apporte rien aux créateurs (...) Elle rogne les droits du public (...) elle va compliquer plus encore l’émergence de services et d’entreprises innovantes.
Ce débat a suscité un grand intérêt, avec plus de 600 contributions, de haute tenue (...) la méthode du forum participatif a montré toute sa pertinence.
(....) Le premier point que je retiens de ce débat, c’est que (...)
(...) le gouvernement a fait voter des dispositions inapplicables.
En un mot, cette loi conforte un désordre injuste. Je souhaite, ici comme ailleurs, créer un ordre juste. Il faudra donc revenir sur le cadre juridique créé par la loi DAVDSI (...)
Après le débat qui vient d’avoir lieu sur le site, je souhaite poser les quelques principes à partir desquels une législation nouvelle devra être mise en place (...)
Bon, commencçons par rappeler que nous sommes en France, dans un régime parlementaire et que c'est le parlement qui vote les lois.
C'est dire que le députés ne sont pas spectateurs comme le laisse entendre Mme Royal mais acteurs.
Rappelons également que Mme Royal est députée : c'est à dire élue par des citoyens pour les représenter dans l'exercice de ses fonctions : discuter et voter des lois.
Rappelons ensuite que le projet de loi DADVSI a été discuté à l'Assemblée nationale. Des députés de gauche et de droite se sont montrés très critiques sur ce texte, cherchant (et parfois réussisant) à faire bouger les lignes. Bref, ils ont fait leur travail, utilement, conformément à leurs convictions qu'ils ont forgées avant et pendant le débat parlementaire.
Le texte qui a été voté par les parlementaires, amendé (parfois en bien, parfois en mal) par leurs soins, est le texte adopté avec la plus mince majorité de la legislature, le débat ayant dépassé les habituels clivages gauche/droite. Parfois, quelques voix seulement manquaient pour défendre nos positions : beaucoup de députés ne se sentaient pas, en effet, concernés par ce texte important.
Rappelons enfin que c'est le cas de Ségolène Royal qui n'a ni assisté aux débats ni voté. C'est à dire qu'elle n'a pas utilisé les moyens à sa disposition (étant député) pour défendre un texte meilleur. Elle aurait pu le faire, elle aurait du le faire (elle est payée par les contribuables pour exercer ses fonctions de députée quand même)
Au lieu de ça, Mme Royal avoue (involontairement) s'être forgée une opinion après un débat sur son site. C'est à dire après la discussion et le vote des députés. Bref, après que le train soit passé.
De qui se moque t-elle ? Cela relève plus de l'affichage médiatique, que du travail sérieux que l'on est en droit d'attendre d'un député.
Au lieu de "désirs d'avenir", Mme Royal devrait peut-être se préoccuper un peu du présent.
A moins que ce ne soit une stratégie, bien sûr : laisser délibéremment arriver le pire quand on a le pouvoir de l'éviter, pour ensuite proposer les remèdes qu'on s'est gardé d'appliquer. Ca me parait d'une extrême malhonnêteté.
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