Lun 06 Juin, 2005 10:32
Salut cyril,
Désolé pour le retard mais j'ai tendance à être tête en l'air.
-Nom : jean-marc juin
-fonction : Président de l'association APCD sinon il m'arrive de me prendre pour un formateur/animateur multmédia quand je travaille avec un contrat.
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Retours sur expériences : la suite
Public titulaire du rmi
Généralement le public le plus difficile non pas pour apprendre mais du fait que ce public n'a pas d'accès régulier à l'ordinateur hormis celui de l'atelier.
2 cas généraux :
-J'ai un but : l'apprentissage est plus facile.
-Je n'ai pas de but : attendre entre 3 semaines et un mois avant la première apparition à l'atelier. Puis encore deux possibilités, la confrontation est trop dure, rejet et la personne ne revient plus (personnes prenant conscience aussi de leur illettrisme). Autre cas, la personne accepte le jeu mais en modifie les règles. « Je ne veux pas faire ce que vous faites avec les autres mais voici ce qui me plaît. » Tout le problème réside dans le fait que les règles établies par la personne ne sont pas celles établies par l'atelier. Le jeu des confrontations est décalé et déclaré sur le cadre non pas sur le contenu qui est de savoir utiliser un programme. Amusant, le tout est de faire comprendre l'absurdité de la chose...
Public au chômage
Le public le plus facile, essentiellement féminin.
2 cas généraux :
-Mères qui viennent rattraper le retard par rapport à leurs enfants.
-Mères « libérées » de l'éducation de leurs enfants et envisagent un retour à l'emploi
Les deux cas ressortent d'une mise à niveau avec en arrière plan une recherche d'emploi et savent qu'elles devront passer par une formation qualifiante. L'atelier était souvent une première étape vers une démarche plus active, qui aboutit pour la plupart d'entre elles à un emploi retrouvé au bout de quelques semaines ou mois (emploi mi-temps le plus souvent).
Public seniors
-Retour à la difficulté. L'enjeu n'est ni l'insertion ni retrouver un emploi mais se confronter à l'outil en lui-même et se confronter aussi à son cerveau, à sa manière d'apprendre qui n'est plus aussi élastique et à sa capacité à se souvenir. Public très varié, anciens ouvriers d'usines, anciens agriculteurs.
Les interférences émotionnelles
Qui ne les a pas rencontrées ? Les blocages émotionnels existants « Je n'y arrive pas. », « Je suis nul. » qui viennent interférer en lieu et place de la capacité d'apprentissage du cerveau. Le seul moyen de s'en sortir est de transposer le blocage intellectualisé vers un rappel du fonctionnement biologique et mécanique du corps et du cerveau. Un autre truc qui fonctionne bien est d'utiliser l'interaction physique des sons-bruits (quand une personne écoute, elle n'écoute pas que la voix mais l'environnement sonore) ou de l'intonation de la voix (à la manière de certains animaux qui utilisent un environnement sonore particulier pour moduler ou produire un son ayant une couleur spécifique, cas de l'hippopotame par exemple).
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