[url=http://www.latribune.fr/info/L-Assemblee-nationale-choisit-le-logiciel-libre-~-ID51B2E5C49A8FCE51C1257299003C40B2-$Db=Tribune/Articles.nsf]L'Assemblée nationale choisit le logiciel libre
La Tribune.fr - 09/03/07[/url]
Linagora et Unilog viennent de remporter un appel d'offre pour équiper en poste de travail fixe informatique les 577 députés français et leur assistant. Ces micro-ordinateurs fonctionneront avec le système d'exploitation libre Linux dans sa distribution Ubuntu (...)
La suite bureautique est celle d'OpenOffice.org, un ensemble intégré de programmes (traitement de texte, tableur, présentation) qui a la particularité de pouvoir lire et de pouvoir écrire des fichiers selon les caractéristiques propres à la suite Office de Microsoft. Quant au navigateur internet, le choix s'est porté sur Firefox, de la fondation Mozilla.
Ces deux programmes applicatifs du monde du libre bénéficient d'une imposante panoplie de petits programmes supplémentaires ("add-ons"), notamment un vérificateur d'orthographe pour OpenOffice. Ces programmes sont mis au point par une communauté de développeurs, généralement coordonnés par un bénévole, voire par une organisation commerciale. Dans le cas du vérificateur d'Orthographe, c'est une personne de Nuxéo qui s'en charge. Nuxéo est un spécialiste de la gestion documentaire.
Les motifs ? Selon l'article :
Une telle décision de la part de l'Assemblée nationale peut être interprétée comme un geste politique visant à favoriser le développement d'un pôle de compétitivité Logiciels Libres en région Île de France. L'idée d'un tel pôle a été formulée en décembre 2006 par Thierry Breton, ministre de l'économie des Finances et de l'industrie
Cependant la décision de migrer les postes des députés est antérieure à celle d'
un pôle de compétitivité en logiciels libres et les deux ne semblent pas directement liées :
Voir ainsi sur le blog de Richard Cazenave, Député de l'Isère
[url=http://www.richardcazenave.com/?2006/09/13/190-logiciels-libres-a-l-assemblee-nationale]Bientôt des logiciels libres à l'Assemblée Nationale
mercredi 13 septembre 2006[/url]
[url=http://www.richardcazenave.com/?2006/11/23/237-rc-bc-logiciels-libres-assemblee-nationale-2007]Richard Cazenave et Bernard Carayon saluent le choix historique du Président de l'Assemblée nationale
jeudi 23 novembre 2006[/url]
[url=http://www.richardcazenave.com/?2007/01/26/261-interviews-sur-les-logiciels-libres-a-l-assemblee-nationale]Interviews sur les logiciels libres à l'Assemblée nationale
vendredi 26 janvier 2007[/url]
C'est la première fois, au sein d'une institution publique, que le choix est fait d'utiliser des postes de travail entièrement libres, du système d'exploitation (GNU/Linux) aux applicatifs (le navigateur web Firefox, la suite bureautique OpenOffice.org ainsi qu'un client de messagerie).
(...)
gagner notre indépendance sur l'ensemble de la chaîne des technologies de l'information – processeur, "middleware", applicatifs – dont nous savons que leur maîtrise est un enjeu majeur pour notre compétitivité et notre sécurité économique.
(...)
[cette migration doit être] considérée comme une première étape dans la reconquête de la souveraineté nationale et européenne en matière de technologies de l'information.
(...)
Le choix du logiciel libre correspond pour nous à des objectifs qui relèvent de l'intérêt général :
* la sécurité nationale en ce qui concerne les équipements publics des secteurs sensibles, et la sécurité des systèmes d'information des entreprises grâce à la publication des codes sources ;
* l'allègement du coût des équipements informatiques publics et le transfert de la valeur ajoutée vers des prestataires francais et européens ;
* le développement d'une offre concurrente, notamment française et européenne, libre et réellement interopérable, s'appuyant sur une communauté de développeurs particulièrement dynamique en France comme en Europe ;
* la mobilisation, au service du bien commun, des savoir-faire des chercheurs, des entreprises et d'un nombre croissants d'individus convaincus que « le partage du savoir est un multiplicateur de croissance ».
Il s'agit donc d'une question générale et transversale de souveraineté et d'indépendance, et, dans le détail, d'assurer la sécurité des systèmes, de réduire les coûts, de promouvoir une offre diversifiée ainsi qu'un nouveau modèle basé sur la mise en commun et le partage des progrès réalisés, de favoriser la compétitivité économique du pays.
Mais le libre est aussi — et c’est fondamental — un moyen de rendre réelle l’interopérabilité, car il utilise et respecte les standards ; pas seulement ceux du marché, mais les standards ouverts et certifiés. Or le respect des standards est à mon sens la seule garantie que la technologie ne sera pas un obstacle à la communication.
(...)
Nous espérons que cette décision fera école et donnera le signal d'un basculement progressif mais soutenu des administrations de l'État vers une informatique ouverte, et appelons parallèlement le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie à publier rapidement le décret d'application du Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI) avec le même degré d'indépendance que celui dont a fait preuve la questure de l'Assemblée nationale.
C'est aussi une question d'interopérabilité, c'est à dire la possibilité pour chaque système ou utilisateur de communiquer avec tous les autres, sans discrimination.
Bref, en un mot, le libre serait un facteur d'émancipation des administrations, des entreprises et des utilisateurs.
Richard cazenave espère aussi
que cette expérience, comme celle de la Gendarmerie nationale, inspirera d'autres administrations et entreprises - grandes ou petites - et encouragera l'offre de matériel informatique livré sans système d'exploitation.
Un effet boule de neige souhaité (l'effet halo
comme dirait l'autre)
edit : ajout de cet article :
[url=http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39367717,00.htm?xtor=EPR-100]Linux: Ubuntu s'installe sur les PC des députés
Par Christophe Guillemin
ZDNet France
9 mars 2007[/url]
Le projet a été défendu par les députés Richard Cazenave et Bernard Carayon (UMP), qui mettent en avant certains avantages des solutions non propriétaires dont «l'allègement du coût des équipements informatiques publics et le transfert de la valeur ajoutée vers des prestataires français et européens».