Les actions anti-DRM menées par quelques 3 pelés et 2 tondus, comme se plaît à les appeler notre ami Desesperatly, pourraient peut-être donner quelques résultats positifs, donnant "un frisson de peur à l'Industrie Musicale".
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La musique vendue en ligne décroche
Emmanuel Torregano
27 juin 2006, (Rubrique Médias & Publicités)
UN FRISSON de peur parcourt l'industrie musicale. D'avril à juin, derniers chiffres connus, les ventes de musique téléchargée légalement sur Internet ne sont pas à la hauteur des prévisions. Les plates-formes de ventes françaises sont revenues à des volumes de transactions similaires à ceux d'octobre 2005. Une déprime du marché de la musique légale sur le Web qui annule la progression des trois premiers mois de 2006 : + 300 % à 11 millions d'euros. Du coup, certains craignent que le marché de la musique en ligne ne suffise pas à compenser les pertes de la distribution physique (marché du CD) sur l'année en cours.
Dans les rayons des enseignes spécialisées, c'est aussi la soupe à la grimace. Sur le premier semestre, la baisse des ventes des CD approcherait 10 %, comparé à la même période de l'an passé. Avec un bémol toutefois, puisque en 2005 les professionnels du disque avaient soutenu les ventes à coups de promotions. A fin juin 2005, le marché du disque mesuré par le Snep (Syndicat des éditeurs phonographiques) accusait un repli modéré de 3 %.
Prévisions trop optimistes Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Les chiffres définitifs du semestre ne seront connus que vers le 10 juillet. Il paraît toutefois déjà entendu que les objectifs de prévisions ne seront pas atteints sur les ventes de musique numérisée. En se basant sur un coefficient de croissance d'une année sur l'autre de trois, les industriels ont estimé qu'en 2006 le marché du téléchargement représenterait 30,7 millions d'euros. Et si les sonneries se maintiennent, il n'en va pas de même pour les plates-formes comme VirginMega ou Fnacmusic.
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce « trou d'air ». En premier lieu, la période actuelle, durant laquelle le gouvernement essuie les critiques venues du monde de l'Internet à propos de la loi sur le droit d'auteur, ne permet pas au marché de se développer en toute sérénité. De même, l'omniprésence du football aurait tendance à distraire les amateurs de musique. D'autres estiment enfin que la baisse est la conséquence du manque d'interopérabilité entre les plates-formes de vente.
Personne, en revanche, ne remet en cause l'investissement des majors. Elles ont lancé début 2006 nombre d'albums dont ceux de Florent Pagny, Diam's, Pascal Obispo, Nadiya ou encore les Red Hot Chili Peppers...
© Le Figaro
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