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Page 1 sur 21, 2 SuivantFramasoft dans Les Maternelles sur France 5

Questions, suggestions, critiques, rapport de bugs... autour des forums, du blog, de l'annuaire et du framadvd

Sam 05 Nov, 2005 11:50

On nous aime bien dans l'émission Les Maternelles ;-)

Je ne peux partir non plus sans répondre à Clotilde, qui me dit que les logiciels de bureautique sont très chers : "Comment les gens font-ils pour avoir les moyens d'acheter un logiciel de traitement de texte à plus de 100 euros ?", me demande-t-elle...

Clotilde, et les autres, n'achetez jamais de logiciel. Grâce à des ingénieurs généreux et futés, l'informatique est et doit demeurer un outil culturel gratuit et libre. Tous les logiciels dont vous rêvez sont en freeware téléchargeables sur Framasoft.
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Sam 05 Nov, 2005 14:28

arf pourquoi "freeware" ? Ils ne pourraient pas parler de "logiciels libres gratuits". Même si le concept de "libre" est pas systématiquement explicite, l'évoquer implique que le destinataire déjà l'entend. Et puis, si "libre" n'est pas compris, l'anglais freeware ne l'est pas non plus.
bateauivre54

Messages : 75
Géo : UVSQ

Sam 05 Nov, 2005 15:21

oui mais moi, Emma Rota, je lui pardonne tout :)

Notons qu'il s'agit plus d'un probleme d'information "libre =/= freeware" que d'autre choses, car elle aurait tres bien pu citer clubic ou télécharger.com, il y avait donc probablement la volonté de promouvoir autre chose que la gratuité pure et simple...
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pyg

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Messages : 7858
Géo : Lyonnais

Sam 05 Nov, 2005 15:48

bateauivre54 a écrit:arf pourquoi "freeware" ? Ils ne pourraient pas parler de "logiciels libres gratuits". Même si le concept de "libre" est pas systématiquement explicite, l'évoquer implique que le destinataire déjà l'entend. Et puis, si "libre" n'est pas compris, l'anglais freeware ne l'est pas non plus.


Et puis, sans vouloir me faire l'avocat du diable, l'important pour le commun des mortels, monsieur-tout-le-monde, l'utilisateur occasionnel, c'est le fait que ce soit gratuit, pas le fait que ce soit libre... en anglais ou en français !
raikko

Messages : 32

Sam 05 Nov, 2005 17:08

Et c'est bien ça qui est dommage, que le "commun des mortels" ne se base (par paresse intellectuelle, je le dis tout de go même si ça dérange!) que sur la gratuité pour faire son choix.

C'est aussi la "gratuité" des logiciels piratés qui a assuré la fortune de Microsoft et autres éditeurs de logiciels payants qui ont gentiment supporté de ne vendre que moins de 50% des logiciels utilisés car cela finalement servait leur monopole.

Vous n'imaginez tout de même pas que l'informatique personnelle se serait répandue comme elle l'a fait et à cette allure là si chaque utilisateur avait payé aussi cher pour ses softs que pour sa quincaillerie (hardware mais la traduction littérale m'amuse toujours).

Le fait que les développeurs des logiciels Libres mettent sur la table les codes source a autant d'intérêt pour l'avenir de l'informatique que le fait que certains donnent les outils gratuitement .... mais se veulent seuls propriétaires de l'avenir de leur oeuvre.

C'est un enjeu de niveau aussi politique que de se déclarer socialiste, démocrate-chrétien ou (hélas) frontiste :-( et le débat sur les enjeux de la non-brevetabilité du logiciel en a été une preuve.

J'aurais formulé l'article qui est à l'origine du post :

Clotilde, et les autres, vous n'êtes pas obligés d'acheter des logiciels. Grâce à des ingénieurs généreux et futés, l'informatique est devenue et peut demeurer un outil culturel gratuit et libre. A peu près Tous les logiciels dont vous rêvez sont Libres et téléchargeables gratuitement sur Framasoft.


Mais comme il est dit dans un autre post, c'est déja bienque cet article existe malgré ses imprécisions ; merci Les Maternelles :-)
Bibifri

Messages : 344
Géo : Quelque part sur la FramaMap

Dim 06 Nov, 2005 01:33

Bibifri a écrit:Et c'est bien ça qui est dommage, que le "commun des mortels" ne se base (par paresse intellectuelle, je le dis tout de go même si ça dérange!) que sur la gratuité pour faire son choix.

Sur cet éternel (et passionnant) débat, je me permet ce petit commentaire :

En essayant de me replacer dans le contexte de ma découverte des logiciels libres, et des mois/années qui ont précédé, je constate ceci : ayant peu de moyen pour acheter des logiciels (parce que bon, l'argent de poche...), je cherchais avant tout des logiciels gratuit. Ont donc valsé sur mon/mes ordinateur(s) de l'époque quantitié de freewares, dont certains étaient assez bon (genre Winamp 2.9), et d'autre moins. Sauf erreur, le premier logiciel libre que j'ai installé devait être la suite Mozilla, parce que :
1/ c'était gratuit
2/ j'aimais essayer de nouvelles choses
3/ je me rappelais de l'époque, quelques années avant, où j'utilisais à la fois Netscape et Internet Explorer (les deux faisant à peu près jeu égal à cette époque). Ayant lu que Mozilla était l'équivalent moderne de Netscape, j'ai eu envie de voire ce que ça donnait.
Et puis le logiciel était bon. IE est tombé en désuétude sur mon ordinateur.

Je ne me souviens plus vraiment à quel moment j'ai découvert que le code source (hop, apprentissage de la notion de code source) de Mozilla était ouvert, que c'était un projet collaboratif, tout ça. En tout cas ce n'est pas ce qui avait motivé l'utilisation que j'en faisais.

Avec le temps, j'ai utilisé de plus en plus de logiciels "open source" sous mon windows XP. Pas parce que c'était gratuit. Pour le gratuit, il y avait les freewares, souvent plus facile à trouver que des logiciels opensource hébergés sur Sourceforge (galère des recherches... connaissait pas encore Framasoft à l'époque). Mais surtout parce que:
1/ Par rapport aux logiciels craqués, il y avait la satisfaction personnelle d'être dans son bon droit en utilisant le logiciel.
2/ Par rapport aux freewares, il y avait la sécurité en plus (qui voudrait/pourrait caser un spyware dans un code ouvert ?) et les sollicitations commerciales en moins (achetez la version Full trop d'la balle DeLuxe, etc.)

Mais surtout, surtout, ces logiciels étaient des logiciels de bonne qualité. C'est avant tout ça qui compte. L'atachement aux valeurs du libre est venu après. D'abord la qualité des logiciels libres.
En résumé :
« J'utilise ce logiciel là, il est vraiment génial. Ça marche très bien. C'est gratuit. C'est efficace. C'est open-source, donc pas d'emmerdes, c'est du sûr. Et ça marche vraiment bien. Et c'est un logiciel libre. Ah oui pourquoi "libre" d'ailleurs ? Ah d'accord... c'est intéressant tout ça ! Et c'est un système viable ? Ah ben on dirait bien que oui ! Ah ben si je m'étais imaginé... »

Si je m'inspire de ma propre expérience, mais aussi de ce que je constate autour de moi, je me dis que mettre trop en avant l'aspect libre des logiciels libres est une erreur stratégique. Est-ce qu'il faut avoir honte des valeurs du libre, est-ce qu'il faut les cacher ? Pas du tout ! Mais on ne va pas en faire une trop forte publicité. Le mieux est de laisser parler l'envie d'en savoir plus de l'interlocuteur / de la cible marketing. Cette envie peut très bien ne pas venir, même si l'utilisateur du logiciel a croisé le terme "libre" plusieurs fois. Tant pis. Mais je pense que faire du prosélytisme trop actif pour les valeurs du libre est contre-productif.

Pourquoi est-ce que ça serait contre-productif ?
Rappelez vous ce que les non initiés disent du libre, quand ils en entendent parler : « Ouais nan un truc collaboratif c'est pas possible, c'est pas sérieux, ça vaut pas machintruc, c'est pas réalisable, ça tient de l'utopie. » Oui, ça tient en partie de l'utopie, d'une utopie en bonne partie réalisée, donc finalement pas si utopique. Le problème, c'est que l'utopie ça fait peur. À tout le monde. Regardez comme on considère les hommes politiques qui nous promettent des lendemains qui chantent. On se dit qu'ils se foutent de notre gueule.
L'avantage des logiciels libres sur les hommes politiques, c'est que la démonstration de leurs capacités (aux logiciels), de leur sérieux, est facilement réalisable. Il suffit de les utiliser. Pas mal, non ? Deux ou trois logiciels libres installés, laisser du temps au temps, ne pas cacher qu'il s'agit de logiciels libres (et puis doubler le terme "libre" par "open source" dans un premier temps, car franchement c'est plus parlant, c'est technique, ça rassure... mais ne pas cacher le terme "libre" pour autant... on dira alors à l'interlocuteur que les deux termes existent, que c'est surtout une différence de point de vue). Mais ne pas faire de conférence non plus. Laisser venir la demande.

Donc voilà, si dans les médias on dit "open source" plutôt que "libre", ça ne me choque pas. Si on dit "gratuit" seulement, ça ne me choque pas non plus. On aurait pu mentionner qu'il s'agit de logiciels libres, ç'aurait été sympa. Et tant qu'on ne rentre pas trop dans les détails, pas trop contre-productif. Mais s'il doit y avoir un "marketing" du libre, je doute fort qu'il passe par une "éducation" massive aux valeurs du libre.
mpop

Messages : 777
Géo : Lyon

Dim 06 Nov, 2005 01:55

C'est exactement le cheminement vers le lire que j'ai suivi, et je crois que c'est celui d'une marjorité. Et oui, je confirme, mettre en avant l'esprit libre peut parfois être contre productif. Regardez un certains BG qui traitent les ingénieurs codant du libre de "nouveaux communistes" !

C'est un example plus profond qu'on ne le pense. Aujourd'hui, si l'on parle de communistes, les gens auront dans la tête l'image d'une russie désoeuvrée ou d'un tyran, voire de doux utopistes ou de pilliers de comptoire révolutionnaires. Or, et je suis en désacord avec les idées communistes, l'idée du comunisme est parfaitement discociable de ces images et s'illustre comme une idéologie politique à la hauteur des valeurs que nous avons mis en avant aujourd'hui.

Pour le libre c'est un peu pareil, on risque de s'exposer à des clichés, car les gens qui sont en désaccord avec quelque chose le sont souvent par principe, sans même chercher à comprendre (il n'y a cas regarder le vote contre la constitution : j'étais contre mais je me sentais plus proche de ceux qui étaient pour, qui avait à mon sens une réflexion plus poussée que le rejet unilatéral et superficiel des tenants du non).

Mettons en avant des principes simples, accessibles (le prix, la qualité, la sécurité) pour éviter de donner prise aux détracteurs, qui seront peut être des futurs alliers demain. En faisant cela, on invite les utilisateurs du quotidien à venir voir le problème de plus près, quitte à recevoir des critiques douloureuses mais constructives et en connaissance de cause. On gagnera en nombre d'usagers et en qualité de réaction face au phénomène libre.
.
isatis39871

Messages : 467

Dim 06 Nov, 2005 02:42

Pour ce qui nous concerne, comme l'abandon total du terme "gratuit" a été un long cheminement, on ne va pas faire la fine bouche sur ce coup là.

PS : Avec le système des multi-diffusions personne n'aurait un moyen d'enregistrer en vidéo le passage où nous sommes évoqués ? Ca fairait plaisir à ma môman, ma conjointe et on irait le placer direct dans le press book
aKa

Messages : 7721
Géo : Roma

Dim 06 Nov, 2005 10:18

Mpop a bien raison de recentrer mes propos enflammés sur la façon dont nous avons tous "historiquement" accédé via le gratuiciel au LL, c'est aussi (bien évidemment) mon cas.

Mais bon sang que c'est parfois casse-bonbons quand on a TOUJOURS combattu les prises de pouvoir ( compris la sienne) qu'induit le fait "de s'y connaître en informatique" (surtout quand on a bien conscience de ses propres limites), qu'on a toujours incité les gens avec lesquels on montait des projets utilisant cet outil à regarder si d'autres solutions que l'artillerie commerciale (estimable mais coûteuse) ne remplissait pas le besoin !

Et ça continue de nos jours ! ce sont les mêmes personnes pourtant dignes d'estimes (présidente d'association d'accueil et de remédiation, animateur fort dévoué d'association d'accueil alcool et solitude, animateur d'association d'aide à la scolarisation au Sénégal, que sais-je encore) et que l'on voit promptes à ne pas tomber dans les panneaux récurrents du populisme politique, auxquelles on a l'impression que notre prosélitisme pour les LL enfin "mûrs" revient à pisser dans un violon.
Bien entendu quand les mêmes voient arriver dans l'assoc' un PC de récup' entièrement équipé de LL (sauf l'OS je ne sais pas encore bien faire mais ça vient) elles ne se posent pas de question (de toute façon leur ........ leur avait filé Office, alors !)

Sur ce constat désenchanté de mes mauvaises qualités pédagogiques et relationnelles (eh oui on pourrait envisager ça aussi comme explication et rassurez-vous je le fais) je continue néanmoins à essayer de convaincre (par l'exemple) la beurette éveillée que nous avons en stage DUT qu'elle pourra tout-à fait effectuer (tout au moins préparer chez elle) sa présentation de rapport de stage avec OOo Impress au lieu de courir après une version piratée de Powerpoint.
Au passage TOUS les stagiaires étudiants sont soumis au même schéma, c'est rageant, non ?
Bibifri

Messages : 344
Géo : Quelque part sur la FramaMap

Dim 06 Nov, 2005 10:23

P.S. j'apologise pour les fautes d'orthographe et je précise que c'est la tournure mentale ainsi induite (ne pas se rendre compte que la gratuité a toujours un prix et bien savoir lequel on préfère payer) qui m'énerve.
Bibifri

Messages : 344
Géo : Quelque part sur la FramaMap

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