Nous savons que les licences de type NC, en imposant la contrainte de ne pas réutiliser l'oeuvre pour un projet commercial, ne sont pas libres au sens des définitions communément admises...
Les oeuvres placées sous ces liences sont généralement montrées du doigt par les plus fervents partisans du libre (nous), à tel point que certains vont jusqu'à boycotter des musiques ou des images qui seraient placées sous ces liences.
Je trouve pourtant que ces licences véhiculent un message très fort, celui du combat contre la marchandisation de la création, contre la course au profit généralisée...
Il ne faut pas partir du principe que l'auteur d'une oeuvre sous une licence de type NC a fondamentalement peur du vol de sa propriété intellectuelle...
Peut-être qu'au contraire il souhaite assurer la diffusion au plus grand nombre de son oeuvre, sans qu'il n'y ai jamais besoin pour personne de débourser quoi que ce soit.
Qu'on le veuille ou non, il y a une charge politique qui accompagne le mouvement du logiciel libre moderne. La participation potentielle des utilisateurs dans la production et dans les prises de décisions, la non soumission à la logique de profit financier (pour l'écrasante majorité des projets), l'économie du troc et du don...
Il montre qu'un écosystème qui n'est pas basé sur la propriété individuelle est possible. Il fait passer l'utilisateur du statut d'acteur économique à celui de participant potentiel.
Et avec le copyleft, il s'assure l'irreversibilité de ses choix engagés.
Toutes ces orientations vont dans le même sens (démocratie, humanisme...)
Les licences NC semblent aller au bout de cette logique en extrayant complètement leurs oeuvres de l'Economie.
Alors, les licences NC, une arme contre la dictature du Capital ?
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joan
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