Maintenant, pour en revenir à nos moutons, et aux libertés numériques, Royal, elle, n'a toujours pas répondu à ODEBI... Je cite le dernier communiqué ODEBI :
Odebi a pour règle de considérer des faits, et base ses positions sur des principes fondamentaux: cette ligne de conduite l’amène donc à devoir exprimer sa totale désapprobation quant à la décision du PS d’imposer un blackout sur la publication de la réponse au bilan internet et libertés. Refuser de publier une réponse à des citoyens à la veille d’un scrutin est une décision indéfendable, quelles que puissent en être les raisons internes. De plus cette non publication ne peut que générer des inquiétudes pour l’avenir en ce qui concerne les positions qui seront tenues par le PS en matière de défense des libertés numériques. Promettre des débats est une chose, savoir affirmer ses convictions fondamentales sur des enjeux majeurs en est une autre.
Le PS bloque sa position. Pourquoi ? Tu le sais toi ? ODEBI, Internet, les libertés, c'est compliqué ? Un petit problème quant au filtrage ?
[hr]
Autrement, une clarification. Tu as écrit un peu plus haut dans ce fil que je m'étais politisé avec ma tribune, que j'avais fait un "coming out centriste". Puis tu as dis, "et si c'est cela alors moi je me casse". Je trouve cela vulgaire, excuse moi, et sincèrement, si tu raisonnes comme cela, j'aurai tendance à penser "bon débarras", a minima. Et je ne parle qu'en mon nom évidemment.
Je m'explique : je mène depuis cinq ans maintenant des combats politiques - parfois durs, pour la préservation des libertés. Au contact et avec toutes les bonnes volontés. Avec ceux qui croyent au ciel et ceux qui n'y croyent pas. Avec des rouges, des verts, des roses, des bleus et des oranges. Avec tout l'arc-en-ciel républicain. J'ai de plus un code à moi, que j'essaye de suivre. Or selon mon code, se tenir debout aux côtés d'un homme courageux qui a combattu à vos côtés - sans jamais rien demander, sans en rajouter médiatiquement, mais en répondant - toujours - présent dans les moments importants - et ce à un instant crucial - tant pour lui, que pour la République, c'était se comporter en honnête homme, au sens de l'ancien temps. C'était aussi, je trouve, essayer de se comporter en républicain. C'était la moindre des politesses. C'était aussi une exigence morale.
Comme je l'ai dit dès dimanche matin sur la liste APRIL : « Rien, ni personne, ne m'enlèvera ce que j'ai fais hier. Hier, j'ai résisté. J'ai créé pour résister. Je me suis élevé contre ce que je considère être une pensée unique, des dogmes ; j'ai refusé le politiquement correct qui aurait voulu que je me taise, vu mon poste, que je ne publie pas un témoignage que seul moi pouvait livrer. Hier, pour la première fois de ma vie, je me suis engagé publiquement à la veille d'un scrutin important pour un homme. Pas à moitié. Pleinement. Avec mes tripes comme me l'a si joliment dit un lecteur. Hier donc, je me suis tenu debout. J'en suis fier, et rien que pour cela Bayrou je lui dis merci. Quoiqu'il fasse à l'avenir. »
Je rejoins par ailleurs d'autres lecteurs qui t'ont prier de cesser de dire "nous". Je ne me reconnais pas, non plus, dans tes propos.
Enfin, en passant, le vote dit "utile" au sens PS du terme, c'était pas ça.
Le vote otage, avec reddition sans conditions, hum, comment dire...
Je retourne aiguisé ma plume. La main sur le katana.
Christophe (en son nom)
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cespern
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