Ah !François Battail a écrit:faut peut être pas exagérer.
L'exemple de casimir est trivial, comme tout bon exemple pédagogique.François Battail a écrit:Dans les exemples théoriques de Casimir il s'agit quand même de masquer un fichier en utilisant un algorithme trivial tout en s'appuyant sur la complicité de quelqu'un ; donc c'est sciemment organisé et de plus pour manifestement contourner la loi, point barre.
Il pose tout de même des questions essentielles sur la légalité des outils (neutres, par définition, comme l'opérateur XOR), la responsabilité des divers intervenants, la difficulté à établir précisément le caractère légal ou illégal d'éléments simples, d'éléments dont les membres d'un réseau collaboratif (comme internet lui même) n'ont pas forcément conscience des utilisations illicites qu'ils pourraient en faire.
Ces questions n'ont rien de trivial François Battail, et la désinvolture avec laquelle tu les classes dans les "activités manifestement illégales" m'inquiète, vraiment.
Et ça prouve quoi ? Sans raccourcis ni sous-entendus.François Battail a écrit:Pour échanger des données licites à but non lucratif il existe d'autres moyens.
Comme je le disais plus haut, les questions de casimir sont tout à fait pertinentes en rapport avec Freenet ou Tor.
Il existe, comme tu le dis, d'autres moyens d'échanger des données licites que Freenet ou Tor, sont-ils pour autant "manifestement des outils destinés à sciemment contourner la loi" ?
François Battail a écrit:faut peut être pas exagérer.
Dans le point 57 de sa décision, le Conseil Constitutionnel termine par ceci :
qu'il laisse, enfin, sans protection pénale les droits moraux des auteurs ayant renoncé à une rémunération, ainsi que les droits voisins du droit d'auteur ; qu'il méconnaît donc tant le principe de légalité des délits et des peines que le principe d'égalité ; qu'il doit être déclaré contraire à la Constitution
"Les auteurs ayant renoncé à une rémunération" sont, entre autres, les auteurs de eMule, Bittorrent, ...
Il faut donc, à en croire les "sages", les protéger contre eux mêmes, protéger leurs droits moraux contre leurs propres oeuvres, en leur infligeant 300000€ et 3 ans de prison pour les avoir publiées, ou en avoir fait la publicité.
Quant à tous les auteurs d'art sous une quelconque licence libre, les priver du seul moyen de diffuser leurs oeuvres à moindre coût, le P2P, c'est "pour protéger leur droit moral", ça va de soi ! C'est "sage" !
Tu as raison François Battail, il ne faut pas exagérer.
Il y a des choses qui sont à l'évidence malhonnêtes, et même nuisibles à la société dans son ensemble, mais pas forcément celles que tu qualifies ainsi à la va vite.
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birin
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