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Page 8 sur 9Précédent 1 ... 5, 6, 7, 8, 9 SuivantRichard Stallman, l'homme qui veut stopper les DRM

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Jeu 15 Juin, 2006 23:53

ton erreur vient du fait que des gens comme desperatly font de la désinformation pour mieux dénigrer RMS :x
antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Jeu 15 Juin, 2006 23:59

Tatanne a écrit:... il voulait la fin ... des brevets en informatique.

Tu es sur de retranscrire fidélement ta pensée ?
Tu es sur de réaliser ce qu'est un "brevets en informatique" ?
Sinon je te conseille de t'informer un minimum car, là, tu es en train de t'attirer des commentaires au vitriol. Et je ne seraispas en reste.

Pour ce qui est de ton précédent message, il y a plusieurs points sur lesquels je ne te suis pas :
Tatanne a écrit:Je comprends ton point de vue selon lequel on puisse choisir de mettre des DRM dans ses CDs si l’on en a envie
La loi DADVSI ne donne pas ce choix, elle l'impose en rendant presque impossible toute diffusion ou exploitation d'oeuvres non polluées par ces saletés. Ca a déjà été explique à maintes reprises et je crois l'avoir rappelé un peu plus haut sur ce fil.

Tatanne a écrit:... je répondrais il ne faut pas non plus bafouer les droits des vendeurs, nous recherchons un compromis, ...
Je respecte les droits légitimes. Je méprise les "droits du plus fort" et je prone la revendication de cette attitude.
Où as-tu vu le moindre compromis dans DADVSI ?

Tatanne a écrit:... la loi nous interdisait le piratage mais en contre partie ils légalisaient la vente des CDs vierges, des graveurs…(vous avez tous déjà dû entendre ce discours).
Oui, j'ai souvent entendu ce bourrage de crane sur les pirates et autres flibustiers.
Le loi interdit le piratage (copie pour exploitation commerciale ou plus généralement illicite).
La loi autorise la copie privée.
Mon graveur, je m'en sers essentiellement pour enregistrer mes propres programmes, mes données, des Linux et autres BSD, ...
Et c'est vrai, je m'en sers de temps en temps (très rarement en fait) pour faire de la copie privée.
Tu vois la différence avec le bourrage de crane piratisant ?
Au fait, je paye la taxe pour copie privée sur tous ces CDs, sans distinction !
Qui est le pirate et qui est le bandit de grand chemin ?

Tatanne a écrit:De plus, tout ça me fait bien rire, à quel point ils n’ont jamais compris que le piratage les servait plus que le contraire.
En effet, Microsoft serait il vraiment l’OS numéro 1 s’il n’était pas piratable ?
Je pense qu'ils ont bien compris, mais ils sont très divers on n'ont pas tous les mêmes intérêts (auteurs, interprètes, industriels du divertissement, industriels du logiciel, ...).
De plus, je crois que DADVSI ne change rien pour ce qui concerne le droit d'auteur sur les logiciels, l'exemple de Microsoft me semble donc déplacé.
Par contre, imposer les MTM, ça ça aide les fabricants de MTP que sont Microsoft et les quelques autres parties prenantes de l'oligopole.

Sinon, je suis bien sur d'accord avec plusieurs autres trucs que tu as écrit.
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Ven 16 Juin, 2006 01:50

Bien en fait birin on est d'accord sur tout.

Juste pour ce qui est des brevets je ne fais que paraphraser une interview de mémoire, perso je suis plutot contre. C'est la fin du logiciel propriétaire que je trouve excéssive mais c'est vrai que ça porte à confusion ;-)

Pour l'exemple sur Microsoft je suis d'accord avec toi mais j'en ai d'autre dans le même genre sur les artistes.

Pour ce qui est des compromis je suis aussi d'accord, il n'y en a pas dans DADVSI mais c'est pas parce que je suis contre cette lois que je suis pour la légalisation du "piratage".
Les droits d'auteurs doivent aussi exister, c'est un compromis entre ce que les propriétaires de ces droits veulent et ce que nous, consommateurs, voulons dont je parle.

Je suis près à accepter les DRM s'ils ne les imposent pas, laissant vivre le logiciel libre et si je suis au courant de ce que j'achète. Ce qui veut tout simplement dire qu'il faut qu'il apparaisse sur les cds un gros panneau d'affichage disant exactement quels sont les restrictions (nombre de copies, installation d'un logiciel tiers, restrictions sur quels appareils...) plutot qu'un simple logo copy controlled qui reste très vague. Ainsi je pourrai choisir de ne pas les acheter et de les classer dans la catégorie "bien commercial" plutôt que "culture".
Aprés c'est au producteur de choisir s'il veut torpiller les ventes de ses produits en foutant des DRM dedans.
Mais, tout comme les logiciels de Peer2P, les DRM ne sont fondamentalement des produits que l'on peut interdire (On ne fait pas aux autres ce qu'on ne veut pas qu'ils nous fassent :))

Par contre je suis pour l'intéropérabilité comme par exemple faire sauter les DRM d'Apple qui elles le place dans une situation de vente forçée qui, ici, est illégale que l'on sache ce que l'on achète ou pas (enfin c'est pas juste un problème de DRM mais tout le monde a compris).

Voila ce serait plus ma vision de la solution
Tatanne

Messages : 113

Ven 16 Juin, 2006 08:36

Salut Tatanne,
tu as raison, nous sommes à peu près d'accord. Sauf sur un ou deux détails de forme ... qui ne sont probablement pas que des détails.

Tatanne a écrit:Pour ce qui est des compromis je suis aussi d'accord, il n'y en a pas dans DADVSI mais c'est pas parce que je suis contre cette lois que je suis pour la légalisation du "piratage".
Les droits d'auteurs doivent aussi exister, c'est un compromis entre ce que les propriétaires de ces droits veulent et ce que nous, consommateurs, voulons dont je parle.

L'exception (au droit d'auteur) pour copie privée ne s'adresse pas aux "consommateurs", elle s'adresse aux "citoyens". Son but est de permettre aux citoyens de se cultiver au delà de leurs possibilités financières, c'est un choix de société, un équilibre.
DADVSI fait disparaître ce droit. On continue à parler de copie privée mais cette expression est usurpée (ou dénaturée), elle ne signifiera plus que le droit de faire un nombre limité (ce qui est une limitation indécente aux droits du consommateur, surtout que cette limite pourra être de zéro !) de copies des produits culturels achetés, et uniquement pour l'usage privé de l'acheteur-copiste. On appelle cela "copie privée" et le tour de passe-passe est joué : la copie privée a disparu.

Depuis des années, le bourrage de crane dont je parlais consiste à qualifier de "piratage" le simple fait de faire de la copie privée, celle qui est inscrite dans la loi actuelle.
Ces campagnes de désinformation à grande échelle ont fini par faire leur effet, et aujourd'hui des Desesperatly peuvent se permettre d'écrire que « la copie privée c'est le droit de recopier à la main quelques pages d'un livre en bibliothèque » sans même déclencher l'hilarité générale qu'une telle assertion devrait provoquer.

Tu vois pourquoi je pense que le terme "piratage" est à utiliser avec la plus grande des circonspections, et uniquement à bon escient ?
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Ven 16 Juin, 2006 09:09

desesperatly a écrit:Dans un pays avec 60 millions d'habitants, ça ne fait pas beaucoup non.
(sans parler de la crédibilité de la liste...)


Pour ta gouverne, mon cher, le feu/pas-feu "Traité établissant une Constitution pour l'Europe" contient/contenait le paragraphe suivant en I-47:
Des citoyens de l'Union, au nombre d'un million au moins [..] peuvent prendre l'initiative d'inviter la Commission [..] à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu'un acte juridique de l'Union est nécessaire aux fins de l'application de la Constitution


Comment interpréter cela? Qu'en vue d'instaurer un minimum de démocratie participative, ce texte reconnaissait la force juridico-législative d'1 million d'Européens sur 450 millions. Or, il y a 7.5 fois moins de Français que d'Européens, il faut donc s'attendre à 7.5 fois moins de signataires qu'un million d'européens pour atteindre un ratio de reconnaissance semblable => 133 333. Là on est à 165 000.

Je t'invite donc à reconnaître que c'est quand même beaucoup.

Par contre, en ce qui concerne la crédibilité de la liste, je pense que tu n'as pas tort (il est facile de tricher, c'est sûr). Toutefois, il serait important que celle-ci ne soit pas retenue comme critère, au vu de la crédibilité du gouvernement lui-même.
moddeur

Messages : 604

Ven 16 Juin, 2006 15:21

excellente remarque, moddeur
antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Sam 17 Juin, 2006 02:05

Pour ma part, je voudrais faire remarquer que ça ne me paraît pas aberrant du tout que RMS n'ait pas été perçu comme un porte-parole approprié pour le mouvement anti-DRM, avec ou sans les 165000 signatures. RMS n'est pas un citoyen français, il est américain, et à ma connaissance (corrigez moi si je me trompe), il ne représente officiellement rien ni personne en France. Même si le projet GNU et le logiciel libre sont des projets mondiaux, du point de vue du gouvernement, ce n'est probablement pas la personne la plus habilitée à aller discuter directement de projets de lois françaises avec le premier ministre. J'approuve pas le raisonnement (d'autant plus que les représentants des majors, sociétés pour la plupart tout aussi américaines que Stallman et aux intérêts tout aussi mondiaux que le projet GNU, ont été reçus par tout un tas de membres du gouvernement), mais je trouve qu'il se tient dans la logique politicienne et administrative.

Ce qui me déçoit, ce n'est pas qu'ils aient rejeté Stallman le porte parole, mais qu'ils aient rejeté Stallman l'intellectuel, le (co-)inventeur d'une autre vision de l'informatique, le fondateur du mouvement du logiciel libre. Quoi qu'on dise et qu'on pense de ces idées, elles ont du succès et ont été mises en pratique, c'est un fait. Le logiciel libre est une réalité parfaitement concrète, qui repose sur un modèle économique qui marche, et qui a eu des conséquences techniques, économiques et sociales significatives et irréfutables. A mon sens, les actions de RMS, qu'on les approuve ou non, ont sculpté le paysage informatique mondial actuel largement autant que celles de Bill Gates et Microsoft. Et cela en fait tout simplement une référence, quelqu'un d'incontournable, qui mérite d'être écouté s'il a quelque chose à dire. Refuser de recevoir RMS sur des questions de libertés numériques, pour moi, c'est un peu comme refuser de recevoir Einstein sur des questions d'armement ou de désarmement nucléaire. Hors de toute question de fond, cela montre simplement que le gouvernement (ou la sphère politique en général) ne maîtrise en rien le contexte des problèmes sur lesquels il entend légiférer.
Endy le Fourbe

Messages : 84

Sam 17 Juin, 2006 03:39

Endy le Fourbe a écrit:Pour ma part, je voudrais faire remarquer que ça ne me paraît pas aberrant du tout que RMS n'ait pas été perçu comme un porte-parole approprié pour le mouvement anti-DRM, avec ou sans les 165000 signatures. RMS n'est pas un citoyen français, il est américain.
A mon sens, les actions de RMS, qu'on les approuve ou non, ont sculpté le paysage informatique mondial actuel largement autant que celles de Bill Gates et Microsoft.


justement, moi ça me choque, la différence qu'il y a eu entre la réception de RMS et celle de billou!
si on avait reçu Gates de la même façon ok, mais ce n'est pas le cas...
arfelas

Messages : 383

Mer 28 Juin, 2006 19:41



(28/06/2006)
DADVSI : Richard Stallman appelle à la résistance civique

Par Vincent Delfau

Richard Stallman, le chantre du logiciel Libre, se fait le héraut des opposants au projet de loi DADSVI (droits d'auteur et droits voisins dans la société de l'information) et appelle la jeunesse française à descendre dans les rues avant le vote final, ce 30 juin.

Le président de la Free Software Foundation, après avoir voulu s'inviter à Matignon – en vain – il y a quelques jours, a profité de la journée "Paris, capitale du Libre", pour rappeler tout le mal qu'il pense du texte sur le point d'être adopté. Selon lui, la version définitive du projet de loi, rédigée en dernier ressort par la Commission mixte paritaire, va jusqu'à menacer la liberté des citoyens de regarder un DVD avec un logiciel Libre et les rendra soumis aux volontés de l'industrie de la culture. Et ce n'est pas l'obligation d'une intéropérabilité effective, prévue par la loi, qui réussira à modérer Richard Stallman : "beaucoup disent que les DRM (mesures de protection technique, NDLR), des menottes numériques, sont acceptables tant qu'elles fonctionnent sur toutes les machines. On peut aller partout avec les mêmes menottes. Tous les ordinateurs utilisent les mêmes menottes. Il est clair que ce n'est pas la solution".

Interrogé sur le moyen à employer pour mettre un terme au processus législatif, Richard Stallman considère qu'il faut "des centaines de jeunes dans les rues". C'est, selon lui, la meilleure façon de contrarier un projet de loi qui ne respecte pas l'esprit du logiciel Libre. Un esprit que le gourou résume en trois mots "liberté, égalité, fraternité (en français dans le texte, NDLR). Liberté, car le Libre offre à chacun quatre libertés indisponibles avec les logiciels commerciaux (utilisation, compréhension, redistribution, amélioration, NDLR) ; égalité, car il donne à chacun les mêmes libertés ; et fraternité, car tout le monde appartient à la même communauté d'intérêts".

Pour défendre leur communauté d'intérêts, les opposants à la DADVSI devront faire vite. Le texte sera en effet adopté ce 30 juin, dernier jour de la session parlementaire. Le Sénat procèdera au vote au cours de la matinée, et l'Assemblée nationale dans l'après-midi.



Publié ici :

http://www.digitalworld.fr/pc/actualite ... e-888.html
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Jeu 29 Juin, 2006 09:06

Sur le Monde informatique

Richard Stallman, l'apôtre du Libre, rencontre Ségolène Royal.

Bon , je sais bien que c'est faire de la politique , mais la DADVSI est de la politique.
Edition du 28/06/2006 - par Vincent Delfau

Ségolène Royal, en pré-campagne électorale, fait feu de tout bois : la présidente de la région Poitou-Charente a rencontré, ce 28 juin, l'apôtre du logiciel Libre et président de la Free Software Foundation, Richard Stallman, de passage à Paris. Ce dernier, refoulé aux portes de Matignon il y a quelques jours, a partagé avec Ségolène Royal son opposition au projet de loi DADVSI (droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information). "C'est un geste symbolique", note Francis Muguet, coordinateur des groupes de travail sur l'information scientifique et sur les brevets et droits d'auteur au sein du SMSI (sommet mondial sur la société de l'information), et chercheur à l'Ensta. "Richard Stallman a exposé les principes du logiciel Libre à Ségolène Royal et, ensemble, ils ont signé un communiqué de presse commun. C'est d'ailleurs la première fois qu'un candidat reprend les principes du Libre".
Le chantre du Libre devrait rencontrer dans les prochains jours l'UMP Nicolas-Dupont Aignan, un autre opposant au projet de loi DADVSI.

Lundi 26, Richard Stallman, à l'occasion de la journée "Paris, capitale du Libre" avait appelé les jeunes français à descendre dans la rue pour lutter contre la DADVSI.

Pour en savoir plus:
Le blog Management du SI, "Richard Stallman a finalement trouvé une interlocutrice"


Sur le blog de M Bertrand LEMAIRE, vous y trouverez cete remarque:
Combien vous pariez que Nicolas Sarkozy va maintenant tout faire pour rencontrer Richard M. Stallman et essayer de trouver quelque chose à dire en étant d'accord avec lui ?
:|
ainsi que le Communiqué officiel !
Shnoulle

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