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Page 7 sur 7Précédent 1 ... 3, 4, 5, 6, 7Une floppée d'artistes qui défendent le téléchargement !

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Jeu 09 Fév, 2006 19:24

Tout ce que tu dis et développe ici je l'ai lu sur AgoraVox, et comme je te le disais, tu prèches un converti.
Par contre j'aimerais vraiment avoir ton opinion et celle des gens qui s'intéroge sur le devenir du libre sur la les arguments qu'il donne et le sens qu'il met derrière la participation des individus...Pour moi ca colle pas, c'est individualiste à mort!
Et même il y a comme un gout de "Je suis l'éditeur, la petite contribution de chacun permet d'améliorer l'information de tous qui est sur MON site, et je met même une carotte pour que vous soyez le plus nombreux possible et que ca me rapporte le plus possible à moi l'éditeur"
Je dis pas que ca n'est que égoiste, mais y a comme un gout de pyramide... si tu vois ce que je veux dire ;)

Encore une fois ce n'est pas une affirmation, c'est juste que j'entrevois là la dérive que je crainds le plus dans la philosophie du libre...C'est un peu comme si quelqu'un publie un soft puis cherche à canaliser un maximum les efforts sur son soft car il ne veut surtout pas qu'un fork lui vole la vedette....y a un côté naturel et un côté dangereux a ce comportement.
Redj

Messages : 54

Jeu 09 Fév, 2006 19:59

Oui je vois ce que tu veux dire... Ce modèle économique sera aussi utilisé par les acteurs proposant du gratuit pour attirer des internautes, les capturer, puis vendre le tout à des annonceurs... Les éditeurs d'IM les plus utilisés, Skype, etc, valorisent tout ça sur les marchés financiers... Il y a donc effectivement un risque, comme le dit Joêl de Rosnay que ce modèle ne détruise les "biens communs" s'il est poussé à l'extrême. Je ne suis pas le mieux placé pour parler de ce risque ;-) Mais d'un autre côté, c'est un argument pour convaincre l'Empire de collaborer. La corrégulation citoyenne permettra de trouver le juste équilibre... :D
*genium*

Messages : 382

Jeu 09 Fév, 2006 21:09

Je n'y crois pas a cette corrégulation justement...Mais c'est une opinion toute personnelle...et j'espère fortement me tromper.
Mais quand je vois que les gens qui développent cette nouvelle citoiyenneté, mettent le ver dans le fruit ( à savoir le profit comme objectif final ), je suis encore moins confiant.
Redj

Messages : 54

Dim 12 Fév, 2006 17:11

gutenberg:

"15 milliards d'euros : je crois que tu rêves un peu, là. Le chiffre d'affaire est de 925 millions d'euros pour la France."

désolé j'ai fait une erreur.

le chiffre que j'annonce, et c'est ce que je voulait dire, comprend le marché du film et du disque.
je le tiens du magazine Epok, gratuit de la fnac.

et chacun sait que qu'il ne circule pas que des fichiers audio sur les réseaux P2P



et il faudrait également ne pas ignorer le marché du logiciel, voire de la BD.
yannbb

Messages : 24

Lun 13 Fév, 2006 15:21

yannbb a écrit:gutenberg:

"15 milliards d'euros : je crois que tu rêves un peu, là. Le chiffre d'affaire est de 925 millions d'euros pour la France."

désolé j'ai fait une erreur.

le chiffre que j'annonce, et c'est ce que je voulait dire, comprend le marché du film et du disque.
je le tiens du magazine Epok, gratuit de la fnac.

et chacun sait que qu'il ne circule pas que des fichiers audio sur les réseaux P2P



et il faudrait également ne pas ignorer le marché du logiciel, voire de la BD.
Pas de problème pour l'erreur - on en fait tous - mais, du coup, si ton raisonnement reste correct, cela fait de toi un défenseur de la licence globale...
Quant aux films, BD, logiciels & compagnie, la licence globale qui était défendue à travers les amendements passés en décembre les excluaient.
gutenberg

Messages : 411

Mar 28 Mars, 2006 19:30

Redj a écrit:Je n'y crois pas a cette corrégulation justement...Mais c'est une opinion toute personnelle...et j'espère fortement me tromper.
Mais quand je vois que les gens qui développent cette nouvelle citoiyenneté, mettent le ver dans le fruit ( à savoir le profit comme objectif final ), je suis encore moins confiant.


les analyses de Joël de Rosnay semblent avoir inspirés de nombreux députés; j'en profite donc pour relancer ce fil, en espérant que vous serez nombreux à lire son bouquin, La révolte du pronétariat : Des mass média aux média des masses ... L'intropour se mettre en appetit ;-)

Mme Christine Boutin (pour commencer) a écrit:Mme Christine Boutin…Je crains que, en background de notre débat, il n'y ait, jusqu'à la fin, une querelle des anciens et des modernes. Les réponses de fond que vous commencez à nous donner, les solutions pratiques que vous proposez aux problèmes qui se posent et qui, du reste, sont ingérables, paraissent adaptées aux règles du jeu du xixe et du xxe siècle...
M. le ministre de la culture et de la communication. Allons donc !
Mme Christine Boutin. ...et non pas à celles de l'Internet et du numérique. Vous imaginez que vous allez pouvoir contrôler tout cela. Fadaises ! C'est impossible. Je tiens à le dire, car je ne veux pas être complice d'une farce. L'erreur fondamentale, dans ce débat, c'est de croire qu'on peut contrôler Internet : c'est ce que voulait faire le texte de décembre, et le texte d'aujourd'hui est inspiré par la même philosophie. Il n'est pas possible de contrôler. La nouvelle création, l'échange entre deux personnes, qui n'est pas contrôlé, est lui-même générateur de nouveauté et de culture. Vraiment, je ne vous comprends pas !


Plus loin, M. Christian Vanneste(il détourne l'expression des mass media à son avantage...) a écrit:M. Christian Vanneste...Je rappelle nos principaux arguments. La licence globale est en totale contradiction avec l'esprit de la directive européenne, laquelle s'adapte à l'âge moderne, c'est-à-dire à l'âge du numérique, alors que la licence globale est faite pour l'âge des mass médias, c'est-à-dire l'âge antérieur, le passé.



Toujours Mme Boutin (Quelques jours plus tard) a écrit:Les internautes, il faut le rappeler, sont en train d'inventer une nouvelle démocratie : une démocratie de la communication qui s'appuie sur les médias de masse, lesquels vont radicalement modifier la relation entre le politique et le citoyen, et avoir un impact considérable dans les domaines culturel, social et politique.


Et M. Didier Mathus, (pour terminer en beauté \":)\" ) a écrit:M. Didier Mathus…Pour resituer le projet de loi dans le mouvement intellectuel des dernières années, il faut revenir sur la révolution numérique. La multiplication des capacités d'échange entre individus sur Internet, avec les plateformes peer-to-peer mais aussi d'autres technologies, a totalement révolutionné les industries de la culture et de l'information. On assiste à une désindustrialisation des échanges culturels, notamment en matière de musique, où les échanges par peer-to-peer offrent une valeur ajoutée en permettant aux adolescents de réaliser leurs compilations personnelles. Ils choisissent eux-mêmes leur diversité culturelle. Elle ne leur est plus imposée d'en haut par un industriel. Je considère cela comme très positif. De même, les blogs et les wikis, dont on a peu parlé mais qui vont prendre une importance considérable, sont en train de révolutionner l'information. Wikipedia, par exemple, et un certain nombre de procédés agrégatifs permettent à chacun de participer, de son ordinateur, à l'élaboration d'une conscience collective et d'une connaissance partagée. Bien sûr, cela remet en cause l'arbre traditionnel de transmission de l'information et de la connaissance détenu jusqu'ici par quelques industriels des contenus, qui décidaient de ce que devaient écouter les gens, et quelques industriels de l'information, qui décidaient de ce qu'ils devaient penser.
Cette révolution, qui met brutalement en cause toutes ces grandes procédures de transmission verticale d'un émetteur vers des récepteurs passifs, entraîne inéluctablement un conflit entre, d'une part, les industriels propriétaires des contenus et des catalogues et, d'autre part, les citoyens internautes qui tentent de faire valoir ce droit nouvellement acquis à l'expression et à la diversité culturelle librement choisie.
La bataille de retardement du Gouvernement, avec le présent projet, ne fait illusion à personne. Elle revient, encore une fois, à vouloir endiguer la mer avec du sable. Toutes les mesures de pénalisation longuement décrites au fil des articles 13 et 14 seront sans effet réel sur la société d'aujourd'hui car tout le monde sait que la pénalisation massive ne fonctionne pas.
Le gouvernement français est celui qui a choisi la transposition la plus répressive, avec la Grèce. Or on s'aperçoit que, même dans les pays qui ont opté pour des adaptations beaucoup plus ouvertes et respectueuses des libertés individuelles, comme le Danemark et le Royaume-Uni, où les poursuites ne sont lancées que contre certains types d'échanges de fichiers effectués à des fins commerciales, les législations sont peu ou pas appliquées. Les tribunaux ne prononcent pas les sentences parce que, encore une fois, on ne peut pas légiférer contre la société.
La tentative du Gouvernement est vouée à l'échec. Vouloir légiférer contre la société ne peut pas aujourd'hui marcher.
On se trouve face à un problème considérable - le même que dans le domaine de l'industrie biogénétique, lorsque certains industriels comme Monsanto essayent d'imposer des gènes propriétaires : ...
M. Charles Cova. Blablabla !
M. Didier Mathus. ...dans le domaine de la propriété intellectuelle, il y a une telle frénésie d'appropriation, une telle voracité de profits que quelques industriels tentent d'imposer l'idée que tout ce qui circule sur le Net devrait leur appartenir. Cette bataille ne fait que commencer.
Aujourd'hui, le Gouvernement l'emportera sûrement. Il est soutenu par une majorité. Mécaniquement, ce soir ou demain, il arrivera au bout de son calvaire, si j'ose dire. Il aura fait adopter ce projet de loi pour le plus grand bénéfice des industriels des contenus. Mais ce sera une victoire à la Pyrrhus. Il est clair que les aspirations à la liberté et à l'enrichissement culturel seront de toute façon les plus fortes. La volonté de faire de la propriété intellectuelle une espèce de gisement pour actionnaires n'a aucune chance de l'emporter à terme.
La bataille que nous menons sera perdue ce soir ou demain dans cet hémicycle, mais elle sera gagnée dans la société l'an prochain ou dans deux ans.

Bref, refuser aujourd'hui qu'Internet participe au financement de la culture me parait vraiment hallucinant; Internet est un Média de la Relation. Les contenus ont toujours été financés par les tuyaux; les artistes seront les grands perdants de cette loi; et l'avancée sur l'interopérabilité, une bien maigre satisfaction.. Certes, le combat entre anciens et modernes va continuer...Mais vivement 2007... en attendant, faudrait amplifier le buzz ;-)
*genium*

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