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Débats autour de la licence globale

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Mer 07 Nov, 2012 08:21

Réponses de Calimaq aux arguments du Parti Pirate suédois contre la licence globale

(Je vous conseille de lire l'article ainsi que les pages web vers lesquelles mènent les liens, surtout si vous ne savez pas ce qu'est la licence globale.)

Mettez-y vos avis !

Voici mon commentaire :

Dans tout ce débat, à lire et relire car pas si évident, j’espère que l’on tient compte des créateurs qui veulent que ce qu’ils ont créé soit et reste librement gratuit – non monétisé – pour tout un chacun, que le libre partage et accès (par le téléchargement direct sans DRM, par le pire-tout-pire, etc.) reste possible et sans contrainte pour l’utilisateur-téléchargeur, que les contenus soient sous une licence Creative Commons ou non. Créateurs de partage (d’oeuvres CC), partagez vos oeuvres CC en pire-tout-pire.

Il me semble que tant la licence globale que la contribution créative maintient de la monétisation. En tout cas, ça parle peu des bénévoles (ceux qui donnent ce qu’ils ont créé) mais beaucoup des « ayant-droit ». Il y a des créateurs qui veulent précisément éviter que ce qu’ils ont créé devienne payant, ou, du moins, garantir un accès libre et gratuit à ce qu’ils ont créé (sans forcément interdire l’usage commercial). Car ils veulent maintenir la possibilité de l’accès gratuit aux oeuvres (aux fichiers) pour tout un chacun. Et tant ces créateurs que leurs créations deviennent de plus en plus nombreux (pour autant que personne n’empêche cette augmentation de la « masse gratuite et libre », dans des domaines les plus divers, diversifiés).

En tous les cas, nous devons éviter que le bénévolat et le partage gratuit et désintéressé (sans attente de contre-partie monétaire ou sociale) ne deviennent illégaux. Nous pouvons encourager à augmenter la masse d’oeuvres libres et gratuites (dont font partie celles qui sont dans le domaine public, qui devrait être le paramétrage par défaut, à mon avis, et pas seulement à la mort du créateur, mais dès la création-même de l’oeuvre, ça, ça changerait complètement la donne, et dans la bonne direction) et à la diversifier (livres, pdf, contes, ogg, partitions, articles scientifiques, outils pédagogiques et didactiques, recettes de cuisine, méthodes, langues, arts, etc. ; ne pas seulement penser à la musique et au cinéma).

Concrètement, ce que nous – fans, lecteurs et autres passionnés – pouvons faire, c’est éviter les intermédiaires autant que possible : acheter le disque au concert – quitte à parcourir des kilomètres – plutôt qu’à la FNAC ; pour ceux qui veulent, tenter le défi de n’écouter un groupe que directement, c’est-à-dire en concert, et donc ni par disque, ni par fichier, ni par le moindre enregistrement-support). Je ne dis pas qu’il ne faut pas acheter de disques, mais, avant de les acheter, on peut se poser la même question qu’on devrait se poser pour tout ce qu’on est tenté d’acheter : est-il réellement judicieux de l’acheter ? (questions écologiques [disque recyclable ? serveur qui chauffe ? bande passante ?], questions sanitaires [ondes, santé mentale], questions éthiques, questions des usages qu’on va en faire [laisser les fichiers comme les livres au grenier poussiéreux ?], etc.) Même questions avant de télécharger un fichier (entasser, accumuler des fichiers sur des disques durs, c’est quoi le sens ?), qu’il soit payant ou non. Les questions qui tournent autour de la monétarisation, de la marchandisation et de la rémunération ne sont qu’une goutte dans un océan de questions. Et les créateurs se les posent aussi (ou peuvent aussi se les poser). [Nous pouvons aussi boycotter des artistes (dont les pratiques ne respecteraient pas nos éthiques), mais là, c'est clairement idéologique. Il nous arrive bien de boycotter des entreprises dans le domaine de l'alimentation ou de l'habillement. Pourquoi pas dans les autres domaines (comme Apple, Microsoft, FaceBook, Google, etc.) ? Boycotter dans le sens "ne se procurer aucun produit venant de telle entreprise" (pas dans le sens "faire de la propagande")]

D’accord aussi que favoriser l’interopérabilité devrait être par défaut, et d’utiliser le moins possible les MTP (= DRM), c’est-à-dire ne pas les utiliser, toujours dans l’idée de poser le moins de contraintes au citoyen lambda. La seule contrainte que je serais d’accord de laisser est celle de citer l’auteur (sauf pour le domaine public), encore que je ne pinaillerais pas si une personne utilisait, sans me citer, une oeuvre que j’aurais créée.

Entre les artistes, les utilisateurs et les intermédiaires (dont les industries), les derniers me semblent être ceux qui se posent le moins toutes ces questions (et ne penser qu’à la rémunération).

[Pour ce qui est de la pornographie, je n'ai pas d'avis particulier, n'en consommant pas du tout. Mais je reste dans l'optique de poser le moins possible de contraintes (liées à quelque droit d'auteur) à l'utilisateur.]

Écoutons-nous les musiciens ou leurs disques (ou les fichiers ogg) ? Peut-on voir savourer et vivre une pièce de théâtre (ou un numéro de magicien) via une vidéo ?

Y a-t-il des libristes qui sont d’accord avec la licence globale ? Dans le schéma qu’a fait Science-Po Paris, il n’y a aucune option où le téléchargement pire-tout-pire est légal et gratuit, alors que des fichiers CC se partagent de cette manière (entre autres).

A vos claviers !
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
shokin

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