[align=center]-- Sur l'informatique dite de confiance (
trusted computing) --[/align]
Microsoft a inventé (ou popularisé je ne sais) il y a plusieurs années un nouveau concept, que la société utilise comme un label, une certification-maison, c'est à dire une étiquette permettant aux clients d'identifier les produits présentant une certaine qualité
selon Microsoft.
En l'occurrence, il s'agit du concept de
Trusted computing ou "informatique de confiance" qui, appliqué au système d'exploitation Microsoft Windows, est censé indiquer que le client se voit proposer un système parfaitement sûr.
Tags :
Trusted computing,
Informatique de confiance,
Microsoft's Next-Generation Secure Computing Base (NGSCB, ex Palladium), Intel Extensible Firmware Interface (EFI), Trusted Computing Group (ex Trusted Computing Platform Alliance ou TCPA), puce fritz ou Trusted platform module (TPM) et ses divers implémentations : Intel's LaGrande Technology (LT), AMD's Secure Execution Mode (SEM)..., Digital Rights Management (DRM, ou gestion numérique des droits),
Windows Vista Protected Media Path DRM
C'est certainement l'argument le plus malhonnête de ce fil.
En réalité, sous cette appellation trompeuse, se cache une formidable escroquerie par laquelle les machines qui étaient contrôlées par leurs utilisateurs se transforment en machines qui espionnent leurs utilisateurs et sont programmées pour répondre aux ordres de leur fabriquant plutôt qu'à ceux de leurs utilisateurs.
En bref, les utilisateurs n'ont plus le contrôle de leurs machines, programmées pour agir conformément aux dictats du fabriquant, y compris contre la volonté (ou à l'insu) de l'utilisateur.
Le projet d' "informatique de confiance" propose donc rien de moins que dérober le contrôle de l'ordinateur à l'usager. C'est pourquoi on préferera parler d'informatique déloyale plutôt que d'informatique de confiance.
Cette façon de faire repose sur l'idée suivante : les fabriquants seraient mieux placés que les utilisateurs pour décider de ce qui est bien pour eux.
Cette idée inspire la remarque suivante « Si ils ne vous font pas confiance, pourquoi leur ferions-nous confiance ? »
C'est bien sûr l'exact opposé de ce que propose
un logiciel libre.
Voir à ce sujet :
- sur Framagora :
DRM= NGSCB (ex-palladium)+TCG (ex-TCPA)+TPM+HDCP+DMCA+...
L'Extensible Firmware Interface (EFI) d'INTEL : spécial DRM
BadVista.org : la FSF veut contrer la propagande sur Vista
- sur Framasoft, la tribune libre :
Leur « informatique de confiance » vous inspire-t-elle confiance ? et l'excellente vidéo incluse, sur le mode : « Si ils ne vous font pas confiance, pourquoi leur ferions-nous confiance ? », et tous les liens cités
- ailleurs sur le web :
Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ? par Richard Stallman (traduit en français)
FAQ TCPA/Palladium/TC/TCG/LaGrande/NGSCB/Longhorn par Ross Anderson (traduit en français) (
NB : longhorn est l'ancien nom de Vista)
Trusted Computing and NGSCB par Mark Dermot Ryan
Why Vista's DRM Is Bad For You par Bruce Schneier (forbes.com)
Si Microsoft a pris soin
d'inclure dans Vista tout l'arsenal de DRMs et autres outils de contrôle de l'usage que vous faites de votre ordinateur, il fallait aussi pouvoir "rectifier" les versions précédentes de Windows : aussi l'injection forcée de DRMs dans votre système Windows XP se fera au détour de la mise à jour du Windows Media Player (liens
1 et
2), de l'installation du Service Pack 2 (
lien), de la mise à jour automatique (!) de Windows XP (
lien), et, dernièrement, de l'installation d'Internet Explorer 7 bizarrement réservé aux utilisateurs ayant installé le Service Pack 2 (
lien)... Rassurez-vous, vous pouvez contourner ces manœuvres aliénantes en installant (sous Windows XP SP1) plutôt les logiciels libres suivants, qui remplaceront avantageusement tous ceux cités précédemment : le pare-feu
iSafer, le lecteur multimédia tout-terrain
VLC media player, et le navigateur
Firefox.