Nous sommes le Dim 12 Mai, 2024 05:35
Supprimer les cookies

Page 1 sur 101, 2, 3, 4, 5 ... 10 Suivant[artistes] ceux qui sont contre (et affiliés RIAA)

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Ven 23 Déc, 2005 18:51

il y a des petits mails d'explication à écrire pour expliquer que le fond du débat ce n'est pas le prix mais les droits (des utilisateurs ET des créateurs) ; pour l'adresse c'est plus difficile car le courrier est filtré par les agents, producteurs etc, tous ces intermédiaires.

des lettres ouvertes ? des cartes postales ?

voici une première liste des artistes pas d'accord qui se sont exprimés directement aprèq le vote, convoqués en urgence par les majors. Que leur a-t-on dit, comment leur a-t-on présenté la chose ? qu'ont ils concrètement à dire sur ce projet de loi, indépendament d'une réaction émotionnelle ?

Pour l'instant la contre attaque des majors est simple : les Pirates du Net veulent tuer la Création, et ce message commence à être relayé par une partie de la presse (cf le parisien du vendredi 23 décembre).

En fait il s'avère que ces artistes sont tous signés par des majors qui sont affiliés à la RIAA ; ces artistes défendent des intérêts faciles à identifier (voir qques posts plus loin en page 2 de ce fil), et leur émotion devient nettement plus compréhensible
Artistes

Jean-Louis Aubert, chanteur : "Je suis certain que la licence globale créée une usine à gaz où nous, créateurs, seront spoliés au bout du compte. C'est la fausse bonne idée par excellence". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Alain Souchon , chanteur : "Je pensais que ce texte se voulait une défense du droit d'auteur. Je constate avec regret qu'il défend surtout les intermédiaires pressés de détourner nos oeuvres pour leur seul profit". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Rachid Taha, chanteur : "Cet amendement (...) favorise le piratage". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Matthieu Chedid, chanteur : "Je constate que des députés préfèrent la démagogie de "la licence globale" à la juste et équitable rémunération des talents". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Catherine Lara, chanteur : "Je tiens à rappeler à Mesdames et Messieurs les députés que nous ne sommes plus au Moyen Age, que les artistes ne sont plus des troubadours et que nous ne faisons pas l'aumône". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

I AM, chanteurs : "L'amendement voté cette nuit est une atteinte directe à la création des artistes. (...) En France, nous avons la chance d'avoir une forte production, au contraire d'autres pays où le piratage règne. Si on donne accès à tout gratuitement, ce sera la fin de la diversité". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Le Roi Soleil et Dove Attia, chanteurs : "C'est comme si on payait 5 euros l'entrée à la FNAC pour repartir avec tout ce que l'on veut". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Maxime Le Forestier, chanteur : "C'est un recul par rapport à Beaumarchais", créateur du droit d'auteur en 1791. (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Michel Sardou, chanteur : "Si ma musique devient gratuite, alors je demande aux représentants de l'Etat qui travaillent pour le bien public de le faire gratuitement". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Roberto Alagna, chanteur : "Cet amendement nous renvoie à une époque ancienne que je croyais ne plus devoir exister, où les auteurs et les artistes étaient dépossédés de leurs droits contre une rémunération symbolique dérisoire". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Francis Cabrel, chanteur : "Cet amendement est la négation de la valeur de la culture". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Pascal Obispo, chanteur : "Le peer reste à venir". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Philippe Lavil, chanteur : "Tout travail mérite salaire sauf le travail artistique, des millions de rmistes dans cinq ans, merci messieurs les députés". (Déclaration, jeudi 22 décembre)

Joey Starr, chanteur : "Je suis pour l'exception pour la copie privée, mais contre le pillage de mon travail pour deux kopeks".
(Déclaration, jeudi 22 décembre)

Alain Chamfort, chanteur : "Cette loi est irresponsable et démagogique, en prétendant défendre les artistes et en prenant la parole en leur nom, on organise leur mise à mort". (Déclaration, jeudi 22 décembre)
Dernière édition par LS. le Sam 24 Déc, 2005 16:17, édité 3 fois au total.
LS.

Messages : 3602

Ven 23 Déc, 2005 18:55

Ce qui me gene, c'est que l'orsque je les lis, je comprend parfaitement leur crainte.
Mais :

Que proposent ils?

Peuvent ils plus développer les arguments?

Voila.

Je pense que nous somme tous d'accord pour dire que les artistes DOIVENT etre rémunérés pour leur travail, et le noeud gordien du problème est la :

Art et Argent/Travail.

Ceci est pleins de ressenti sociale de part et d'autre.
600monstro

Messages : 479
Géo : St OUEN

Ven 23 Déc, 2005 19:16

la réaction de l'UNEVI
Union de l'édition vidéographique indépendante (UNEVI)
Siège social 1 bis rue du Havre - 75008 Paris
Tel. : 01 56 53 56 53
Fax : 01 56 53 56 59
Bureau
12, villa coeur de vey - 75014 Paris
Président : Renaud DELOURME
Mél : unevi AT free.fr


"L’échange d’œuvres par le biais du peer-to-peer et de la licence légale serait donc « la victoire de la fracture numérique sur les multinationales ! ». Voilà donc les mots servis par l’ignorance et l’incompétence au nom d’une étrange idéologie.

Les éditeurs indépendants que nous sommes et qui nous battons quotidiennement pour faire exister des œuvres cinématographiques et audiovisuelles auprès du public entendent alerter l’opinion.

La Règle du jeu de Jean Renoir, Microcosmos de C. Nuridsany et M. Pérennou et Himalaya de Eric Valli produits par Jacques Perrin, Macbeth et Citizen Kane de Orson Welles, Mon frère Jacques de Pierre Prévert, le cinéma de Jean Rouch, De Nuremberg à Nuremberg de Frédéric Rossif et Philippe Meyer, Sailor et Lula de David Lynch, L’Enfant des frères Dardenne, L’Abécédaire de Gilles Deleuze, les œuvres cinématographiques de Jacques Tati et de Manuel de Oliveira, Le Coupable idéal de Jean-Xavier de Lestrade, Carnet de voyage de Walter Salles, Massoud l’Afghan de Christophe de Ponfilly, sont quelques-unes des œuvres parmi des centaines d’autres éditées et diffusées par les membres de l’Unevi. Des milliers d’œuvres existent parce qu’elles ont été créées, produites, éditées, diffusées par des moyens d’une grande complexité ; demain, elles disparaîtront, tuées par ces mots et cette idéologie.

Nous ne pouvons accepter que le débat actuel sur le droit d’auteur se réduise à l’idée que les multinationales seraient les profiteurs des systèmes actuels de production et de diffusion, et que face à eux, le peer-to-peer, enfin, libérerait la création, que la licence légale permettrait des remontées de ressources nécessaires pour créer de nouvelles œuvres. La licence légale appliquée au peer-to-peer assèchera la production et la création indépendante.

Cela fera disparaître des milliers, voire des dizaines de milliers d’emplois (auteurs, réalisateurs, techniciens, intermittents du spectacle….). C’est bien aussi le consommateur au final à qui on promet la lune qui sera lésé. Après la diffusion quasi gratuite - par le biais de la licence légale - des oeuvres existantes, la production d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles de qualité disparaîtra.

A la tribune de l’Assemblée Nationale, des gens dont ce n’est pas le métier s’érigent en experts, et nous expliquent que les artistes pourront enfin créer en toute liberté et diffuser à la planète entière leurs œuvres pour le plus grand enrichissement de tous. La démagogie est reine. Nous qui travaillons chaque jour pour valoriser ces œuvres, qui mobilisons chaque jour des moyens, des compétences, de l’énergie pour que ces œuvres soient distinguées par le public, pour que leur qualité soient reconnues, sommes abasourdis par les slogans qui relèvent du fantasme et de l’incompétence.

Les auteurs ont le droit à une juste rémunération de leurs œuvres, les producteurs ont le droit à la maîtrise des rémunérations de leurs investissements. Internet est un formidable moyen de diffusion et de communication, il n’est pas celui de l’appropriation quasi-gratuite des œuvres d’autrui par chaque internaute au mépris du travail de création et de production.

Les amendements votés par les députés cette nuit signent la mort de la diversité culturelle."
LS.

Messages : 3602

Ven 23 Déc, 2005 19:31

Trop fort, il parle d'incompétence mais il n'y connait rien XD

Moi je pense juste que la licence globale et ses dérivés sont souvent pour nous une évidence, mais les mentalités ne sont pas prêtes à cette merveille.
On a rit au nez, quand ce n'est pas tué, successivement de ceux qui ont affirmé que la Terre est ronde, l'Air n'est pas vide... Linux est viable... Truth Happens... mais en combien de temps ?
Combien de temps faudra-t-il aux pseudo-artistes incompétent en la matière, mais surtout influencé par les majors, pour comprendre que se faire connaitre, c'est bien, et lutter contre les gens... non, j'allais pas dire cay mal, mais c'est vain !

Alors, qu'ils parlent, nous avons la vérité, parce que NOUS SOMMES la loi. La loi est créée pour nous par nous (un peu trop indirectement je le reconnais...), pour nous protéger des dérives des autres, qui peuvent parfois, par folie/irresponsabilité/etc..., nuire aux autres. Or là il ne s'agit pas de ca, puisqu'il n'est même pas prouver que le P2P ou les LL nuisent. Il est même prouvé que les LL sont bon pour la société, et les études tendent à démontrer que le P2P est bénéfique pour elle aussi, mais même POUR CEUX QUI LE COMBATTENT !
Si je frappe mon gosse ou ma femme, que j'écrase une gamine en voiture, que je rejette n'importe quoi dans la rivière de ma commune... je nuis clairement à autrui.
Mais si j'ouvre au monde les oeuvres que je chéris, je ne peux clairement pas faire de mal à celles-ci !

Comme dit LL de Mars, Une oeuvre est grandie par tous ceux qui se donnent à elle. Et donc par là même l'artiste qui l'a produite. Comment s'inquiéter de devenir connu, quand on ne peut qu'y gagner ?
Stabbquadd

Messages : 245
Géo : Castres

Ven 23 Déc, 2005 19:45

des éléments de réponse dans l'interview de Guillaume Champeau (ratiatum) sur itr manager

Spécialiste des médias et des loisirs numériques, Guillaume Champeau – rédacteur en chef de Ratiatum.com – suit à l’année le sujet du MP3, des serveurs P2P, des logiciels et de leurs acteurs, il a bien voulu répondre à quelques questions.

Pouvez-vous préciser à nos lecteurs quels sont les enjeux réels de la discussion parlementaire et de la loi qui pourrait en découler ?

Au-delà d’un débat qui peut paraître essentiellement technique, c’est tout le droit à l’accès aux œuvres et à la culture qui est remis en question par ce projet de loi. Il s’agit de savoir non pas quel droit d’auteur nous voulons dans la société de l’information, mais beaucoup plus globalement quelle culture et quelle économie de la culture sera la nôtre dans les prochaines années.

Le projet qui est soutenu bec et ongles par le ministre de la culture aura pour effet, s’il est adopté, de verrouiller l’utilisation des œuvres dans le seul cadre contractuel prévu et imposé par les industries informatiques et culturelles. Tout ce qui n’est pas prévu au sein des fichiers sera interdit. Ce sera pour les Majors la possibilité de vendre chaque usage d’une œuvre, y compris même de vendre la lecture d’un livre à la page. Amazon et Google ont déjà des projets en ce sens.

A mesure que la culture va devenir numérique, les problèmes posés par cette contractualisation du droit d’auteur vont se poser. Refuser ce projet de loi, c’est adopter une attitude plus raisonnable où l’œuvre reste libre d’accès, et où la rémunération s’obtient par la création de véritables valeurs ajoutées, et non par le contrôle du consommateur.

C’est aussi éventuellement la possibilité d’appliquer sur Internet le même régime législatif que pour les radios. Une station de radio n’a pas à demander l’autorisation d’un producteur avant de diffuser un disque. Il le fait, et il est rémunéré par la cotisation Sacem. La « licence globale », soutenue par de nombreux acteurs, aurait la même vertu sur Internet. Les internautes pourraient s’échanger des œuvres librement, et le fournisseur d’accès collecteraient la cotisation à verser aux organismes de redistribution auprès des artistes. Ce modèle sera aussi en discussion à travers d’amendements déposés aussi bien dans l’opposition que dans la majorité.

Considérez-vous que les pouvoirs publics soient soumis au diktat des Majors du disque et plus généralement du lobby de l'édition musicale ?

C’est une évidence. Nous n’avons jamais vu un tel acharnement dans un ministère à faire passer un projet de loi dont seuls les industriels profitent au détriment du public.

Nous avons vu hier soir des hommes de Virgin et de la Fnac invités en personne dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale par Renaud Donnedieu de Vabres, pour faire démonstration auprès des députés de leurs offres légales. Ils portaient même un badge très officiel du ministère de la culture. On a vu meilleur signe d’indépendance !

Encore hier, nous remarquions sur le site Internet du ministère l’apparition d’une campagne vidéo aux propos simplistes et réducteurs, qui cherche à nouveau à minimiser l’effet de la loi DADVSI. Et que dire du rapport du CSPLA, et plus encore de ses comptes rendus à sens unique…

Y'a t'il des mesures effectivement discutables, ou tout est à jeter dans le texte, comme semble l'indiquer Odébi, EUCD et beaucoup d’autres ?

Il y a de bonnes mesures dans le texte, notamment à destination des personnes handicapées. Heureusement d’ailleurs que le ministère ne fasse pas que des mauvaises choses…

Mais une grande partie du texte serait effectivement à jeter. Non pas par un esprit contestataire altermondialiste primaire, mais pour des raisons toutes simples. Ce projet arrive sur le banc des députés parce qu’une directive européenne de 2001 a contraint les états membres à transposer un accord international qui, lui, date de 1996.

Nous sommes donc aujourd’hui en train de débattre d’un texte qui touche le cœur de la diffusion culturelle sur Internet, alors que l’essence même de ce texte est née à une époque où Internet était encore un réseau d’universitaires ou de quelques illuminés. Depuis 1996, beaucoup de choses ont changé et nous avons découvert les aberrations, notamment, des mesures techniques de protection.

Ce texte est déjà remis en cause chez les parlementaires européens, et l’on nous demande tout de même d’accepter un texte dont les géniteurs commencent enfin à reconnaître qu’il était mauvais. Absurde et pourtant… Le texte sera adopté, mais il faut limiter un maximum la casse par le jeu des amendements.

La France est-elle une exception en la matière en Europe ?

La France croît depuis la Révolution qu’elle est la mère patrie du droit d’auteur, et c’est pour cela qu’elle se fait un devoir d’appliquer le régime le plus strict possible. Mais c’est oublier que le droit d’auteur est né pour protéger des Beaumarchais et des Victor Hugo, pas des Universal et des Sony BMG… Et c’est pourtant pour sauver ces lobbies industriels que la France s’apprête à adopter la transposition la plus sévère de la directive européenne de 2001 !
LS.

Messages : 3602

Ven 23 Déc, 2005 20:47

communiqué de presse de la SACEM

le pitch = l'heure est grave ! les pirates sont à nos portes, les politiciens irresponsables sont manipulés, la soviétisation est en marche, les intérêts étrangers sont à l'affut, le diversité artistique est menacée, les défendeurs historiques de la Création Française sont incompris.

COMMUNIQUE DE PRESSE
22 décembre 2005

VEUT-ON TUER LA CREATION FRANCAISE ?

Cette nuit, certains députés ont pris une décision lourde de conséquence pour l'avenir de la création française en proposant une légalisation du téléchargement des œuvres de l'esprit selon la formule dite de "licence globale" optionnelle, que les auteurs de la SACEM rejettent résolument.

Prétendant s'exprimer pour la plupart au nom de la défense de créateurs qui n'ont pas été consultés, ces députés ont pris une position qui brade leurs droits en échange de l'octroi d'une aumône optionnelle. Le représentant d'une association de consommateurs s'est même permis de surfer dès ce matin sur cette vague en offrant une obole réduite de plus de la moitié par rapport à ce qu'espéraient leurs propres partenaires au sein de la soi-disant Alliance Public-Artistes.

Signe de l'incohérence et de l'inconséquence des tenants de cette option, certains d'entre eux semblent dorénavant hésiter sur le périmètre qu'il conviendrait de donner aux ayants droit à ce nouveau privilège accordé aux abonnés du haut débit, mais ils refusent dans le même temps de donner les moyens de lutter efficacement contre les légions de "pirates" qui ne s'abonneraient pas et qui continueraient donc à télécharger illégalement.

Jusqu'à hier, fière d'être le pays qui inventa le droit d'auteur, la France pourrait devenir demain la seule nation au monde qui "brade" et "soviétise" la création. Au-delà de l'illégalité de cette mesure au regard de nos engagements internationaux, il s'agit là d'une pure et simple expropriation des auteurs, alors même que ces derniers n'ont pas d'autre ressource que les droits dont la gestion est assurée sous leur contrôle par la SACEM et qui ne bénéficient d'aucune assurance-chômage.

Demain, l'adoption de cette mesure signerait la mort des sites de musique en ligne français (Fnac.com ou Virginmega.com), entreprises qui portent depuis toujours un intérêt marqué pour la création française, et le règne absolu des plateformes multinationales qui ne verront que des avantages à inonder notre pays à partir de capitales étrangères en offrant les seuls tubes étrangers qu'ils distribuent partout ailleurs. Notre répertoire français disparaîtrait alors de ces plateformes, puisqu'il n'aurait plus aucune valeur sur leur principal marché, la France. Veut-on en arriver là ! Les premiers pénalisés seraient nos créateurs.

Demain, cette mesure signifierait la mort des producteurs français indépendants qui oeuvrent activement pour le développement de la diversité musicale. Faute de ressources adaptées aux risques qu'ils doivent prendre, incapables d'investir de manière responsable et économique dans le cadre d'une "économie opaque et administrée", ils n'auraient d'autres choix que de tirer le rideau sur leur activité. Que d'auteurs et d'artistes abandonnés alors !

Seules ces fameuses "majors" que ces députés prétendent combattre seraient en mesure de continuer à pouvoir exister, et même à renforcer leur emprise, puisque leur force de frappe internationale et leur capacité à bénéficier d'un véritable marché régulé, hors de nos frontières, restent intactes. Veut-on en arriver là ? Au bénéfice de qui ?
Dernière édition par LS. le Ven 23 Déc, 2005 22:40, édité 1 fois au total.
LS.

Messages : 3602

Ven 23 Déc, 2005 20:52

600monstro a écrit:Ce qui me gene, c'est que l'orsque je les lis, je comprend parfaitement leur crainte.
Mais :

Que proposent ils?

Peuvent ils plus développer les arguments?

Voila.

Je pense que nous somme tous d'accord pour dire que les artistes DOIVENT etre rémunérés pour leur travail, et le noeud gordien du problème est la :

Art et Argent/Travail.

Ceci est pleins de ressenti sociale de part et d'autre.


Salut,

s'ils ont été (dés)informés par les médias c'est normal qu'ils disent cela, vu comment la presse semble manipulée par le gouvernement et les grands groupes.

Ces artistes malheureusement par sans connaître le sujet car bien qu'il s'agisse de droits d'auteur, excusez moi pour l'élitisme mais seuls les internautes et les personnes qui connaissent un minimum l'informatique et les problèmes d'interopérabilité savent à quel point les mesures pronées par le ministère sont dangereuses.

Sur les CD et les téléchargements légaux, les artistes ne touchent pas beaucoup et ce n'est pas la faute des consommateurs, les prix sont suffisamment excessifs, c'est à leur maison de disques qu'ils doivent se plaindre.

Si un francais achète en moyenne 2 CDs par an soit 40euros, avec le peu reversé aux artistes, ils ne touchent pas grand chose alors que qd l'argent passe par un organisme comme la SACEM :

Où va l'argent perçu par la Sacem ?
La Sacem n'étant pas une société commerciale, elle ne fait pas de bénéfice. Après déduction du coût de la gestion, 84,3 % des sommes perçues sont redistribuées aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique français et étrangers.


Il serait intéressant de connaître le détail d'ailleur, alors qu'avec un système de license globale ca fait 5*12 ce qui représente nettement plus et réduirait les intermédiaires comme les distributeurs qui se font des *** en or avec les services légaux.

C'est pourquoi nous avons le devoir de les informer.
nanouck

Messages : 14

Ven 23 Déc, 2005 22:17

UNEVI a écrit:la réaction de l'UNEVI
Les éditeurs indépendants que nous sommes et qui nous battons quotidiennement pour faire exister des œuvres cinématographiques et audiovisuelles auprès du public entendent alerter l’opinion.

La Règle du jeu de Jean Renoir, Microcosmos de C. Nuridsany et M. Pérennou et Himalaya de Eric Valli produits par Jacques Perrin, Macbeth et Citizen Kane de Orson Welles, Mon frère Jacques de Pierre Prévert, le cinéma de Jean Rouch, [etc.]


Ces gars-là exigent qu'on ne dérange pas leur monopole de distribution de films réalisés il y a un demi-siècle par des artistes morts il y a belle lurette. Ils se moqueraient pas un peu du monde ?

Je préfère que la Règle du Jeu (authentique chef d'oeuvre) circule librement sur les réseaux P2P, plutôt que de devoir passer par les fourches caudines des petits comptables de la culture officielle (qui décident de ne plus éditer les oeuvres quand ça leur chante).
AntoineP

Messages : 1038

Ven 23 Déc, 2005 22:21

nanouck a écrit:
Salut,

s'ils ont été (dés)informés par les médias c'est normal qu'ils disent cela, vu comment la presse semble manipulée par le gouvernement et les grands groupes.

Ces artistes malheureusement par sans connaître le sujet car bien qu'il s'agisse de droits d'auteur, excusez moi pour l'élitisme mais seuls les internautes et les personnes qui connaissent un minimum l'informatique et les problèmes d'interopérabilité savent à quel point les mesures pronées par le ministère sont dangereuses.
.../...

:shock:
En gros les artistes sont de gentils débiles, à qui il faudrait expliquer ce qui est bon et mauvais pour eux ?
ça va les chevilles ? :wink:
thierryb

Messages : 56
Géo : Valence (26)

Ven 23 Déc, 2005 22:22

Sauf que, un exemple parmi tant d'autres je suppose :

J'ai acheté il y a un an un album de Souchon 9,99 €, Rive Gauche, sur le site de musique en ligne Fnac. J'étais à l'époque sous win98.

Le seul moyen pour moi de sauvegarder ces pistes et de prévenir un formatage fatal était de les sauvegarder sur CD (Quelle idée saugrenue !!). Non seulement il me fut impossible de le faire par le biais du seul logiciel conseillé (le trop connu Windows Media Player serie 9) mais ce même logiciel ne fut pas à même de me jouer ces morceaux pour cause de bug à chaque tentative d'acquisition de licence.

Un peu plus tard et quelques kopecks en moins sous XP, le même logiciel upgradé rutilant le torse bombé fut capable de me jouer les titres mais pas de me les graver sur CD pour cause de licence expirée.

Merci la Fnac pour nous avoir conseillé (2004) de copier les morceaux afin de faire sauter les protections et même de nous avoir promis un lien vers un programme facilitant la procédure et ne pas avoir tenu ses promesses.

Merci Souchon pour être aussi peu renseigné de la manière dont est géré sa production artistique, favorisant un rapprochement bien singulier entre le mélomane tout plein d'empathie et lui, le créatif.

Merci à Bill qui fournit, fabrique des outils si peu fiables en fin de compte et d'avoir des projets en tête à faire pâlir le scénariste de "Minority Report".

Merci et à pas bientôt.

ps : la grande majorité des artistes cités ci-dessus sont capables de changer d'avis comme je change de chaussettes*, je suis même sûr qu'une grande part de ces déclarations ne pourraient être confirmées à l'heure où je vous parle. (cf Renaud entre autres).

*ps2 : ça ne regarde personne mais je change souvent de chaussettes.
Jean_R

Messages : 343
Géo : Toulouse

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit