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Page 3 sur 8Précédent 1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 8 SuivantALERTE! SNEP SCPP SACEM veulent interdire le libre carrément

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Dim 27 Nov, 2005 09:51

en passant: l'analyse en bédé du grand de SCOTT MC CLOUD

http://www.scottmccloud.com/comics/icst/icst-6/icst-6-full.html
Ehomil : La violence dans les jeux vidéo? Pfff....
Lynx : Que celui qui n'a jamais essayé de buter le chien dans Duck Hunt me jete la première pierre !
* Ehomil repose la pierre qu'il a ramassé
Pfelelep

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Géo : Hong kong mon amour

Dim 27 Nov, 2005 16:09

piotrr a écrit:
Le fait, en connaissance de cause, d'éditer ou de mettre à la disposition du public, sous quelque forme que ce soit, un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition non autorisée au public d'oeuvres ou d'objets protégés par un droit littéraire et artistique qui ne comprend pas les mesures pour, en l'état de la technique, préserver ces oeuvres ou objets protégés contre un usage non autorisé.


Je ne comprends pas l'expression "un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition non autorisée d'oeuvres..." : qu'est-ce qui est visé là :

- tous les logiciels destinés à la mise à disposition du public d'oeuvres, qui devient "non autorisée" du fait qu'il n'y a pas de DRM ? dans ce cas, ça concerne beaucoup, beaucoup de logiciels. Tous les cms par exemple, libres ou pas libres, qui devraient "protéger" par un drm le html qu'ils génèrent ? c'est assez dingue, non ?

- ou bien des logiciels qui sont considérés comme "manifestement destinés à la mise à disposition non autorisée", et là, il doit s'agir des logiciels de peer to peer uniquement, dans le cadre d'un procès de type grokster où on demande au juge de considérer si, en fonction de l'usage réel du logiciel par ses utilisateurs, on peut considérer que celui-ci est "manifestement" destiné à une mise à disposition "non autorisée". Apache par exemple ne pourrait être concerné (ou alors on a remplacé le juge par un âne), les cms non plus car leur utilisation pour échanger des fichiers piratés n'est que marginale. Ce serait le cas en revanche des logiciels de p2p dont les concepteurs et distributeurs disent qu'ils ne sont pas destinés au piratage mais sont, en majorité, utilisés pour cet usage.

Alors, interprétation large ou ciblage sur le p2p ?

A priori, il n'est pas fait mention de p2p... si l'amendement passe, ce sera encore une fois à la jurisprudence de trancher, mais ça peut potentiellement aller très loin.

piotrr a écrit:De même, je voudrais comprendre pourquoi un drm est nécessairement propriétaire. Ne peut-on envisager la mise en place de systèmes de cryptage reposant sur la distribution de clés (genre openpgp) ?

Trois remarques :
1. Ton fichier est protégé par cryptographie.
2. Le logiciel qui le lit doit pouvoir le décrypter.
3. Le logiciel qui le lit est hébergé chez toi.

Bien, le logiciel qui le lit a donc accès au fichier en clair, il pourrait te permettre de faire n'importe quoi avec.
Simplement, ce logiciel contient en lui-même un système de gestion des droits, qui interdit certains usages.

Si le logiciel est open-source, on peut le modifier pour autoriser d'autres usages.

Autrement dit, le coeur de la protection par DRM, ce n'est pas le fichier, c'est le logiciel (ou éventuellement le matériel).
Le cryptage du fichier est uniquement là pour s'assurer que le logiciel qui le lise respecte bien les règles officielles de censure.

Si le logiciel est open-source, on peut très bien le modifier pour qu'il ne tienne plus compte des règles de censure.


A terme, les logiciels multimédia libres (et ceux de partages de fchiers, etc ...) seraient donc condamnés : jamais les majors n'accepteront de donner les clés d'accès aux fichiers protégés par DRM à un éditeur de logiciel libre, et le hackage de ces clés sera illégal.
Nico

Messages : 841
Géo : Paris

Dim 27 Nov, 2005 16:50

Nico a écrit:
Bien, le logiciel qui le lit a donc accès au fichier en clair, il pourrait te permettre de faire n'importe quoi avec.
Simplement, ce logiciel contient en lui-même un système de gestion des droits, qui interdit certains usages.

Si le logiciel est open-source, on peut le modifier pour autoriser d'autres usages.

Autrement dit, le coeur de la protection par DRM, ce n'est pas le fichier, c'est le logiciel (ou éventuellement le matériel).
Le cryptage du fichier est uniquement là pour s'assurer que le logiciel qui le lise respecte bien les règles officielles de censure.

Si le logiciel est open-source, on peut très bien le modifier pour qu'il ne tienne plus compte des règles de censure.


A terme, les logiciels multimédia libres (et ceux de partages de fchiers, etc ...) seraient donc condamnés : jamais les majors n'accepteront de donner les clés d'accès aux fichiers protégés par DRM à un éditeur de logiciel libre, et le hackage de ces clés sera illégal.


ok, merci, c'est très clair.
piotrr

Messages : 22
Géo : Paris, 20ème

Dim 27 Nov, 2005 16:59

Pour répondre sur ce que tu viens de dire Nico, la protection par DRM est un chiffrement asymétrique avec un message chiffré (le fichier) et une clef privée pour le déchiffer (la licence). Le logiciel fait le déchiffrement et s'occupe des droits associés à cette clef privée. Il est donc tout a fait possible de créer un système de DRM opensource puisque, comme gpg, ce n'est pas en ayant la source que l'on peut déchiffrer un message privée, ni passer outre le protection. On peut, par contre, faire sauter les limitations de gravures et d'écoutes puisqu'on a accès à l'implémentation de ces limitations. C'est sur ce dernier points que le major risquent de ne pas apprécier.

En implémentant les DRM dans les logiciels libres et en interdisant à ceux-ci de lire des fichiers DRM non-opensource, on pourrait arrivé à céer ce phénomène de culture parallèle, si (dommage du si) les logiciels non libres arrivent à gérer ce DRM opensource.

Je jette ça comme ça. Inutile d'en dire du mal. :)

Ps : les logiciels avec la clef privée : c'est juste une stupide façon de concevoir les DRM. :)
Attentyon, ponaytte maychante !
Téthis

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Messages : 3895
Géo : De passage chez les cathares

Dim 27 Nov, 2005 17:36

Pratiquement ça donne quoi pour les créateurs de musique, les labels indépendants, enfin tout ceux qui créent la musique ?
si j'ai bien compris (et j'ai peur de ne pas avoir bien compris), si nos fichiers musicaux ne sont pas chiffrés conformément à la protection DRM, ils seront illisibles par les logiciels qui se seront pliés à la loi (si elle est votée).

Pour que les dispositifs anticopies fonctionnent il faut bien qu'il y ait aussi des fichiers cryptés non ?
On peut imaginer que les majors, continuant sur leur lancée, cryptent assez rapidement tous leurs fichiers.
Mais quid des oeuvres non protégées ?
Un artiste lambda aura-t-il les moyens de crypter son oeuvre ? Devra-t-il s'incrire à une société de droits d'auteur pour ce faire (j'imagine bien la Sacem proposer ses services) ? (à titre personnel je préfère encore cesser de diffuser ma musique sur le net plutôt que de me plier aux DRM)

La vision du monde sous tendue derrière cette loi c'est que n'existent en terme de musique que des oeuvres soumises au copyright (dans sa version la plus restrictive)
les autres oeuvres (y compris et surtout nos travaux sous licence de diffusion libre) n'existent tout simplement pas dans leur perspective. Ce n'est pas nouveau, et jusqu'à présent, on existait très bien à l'ombre des majors et de la sacem
mais si nos oeuvres deviennent pour ansi dire illisibles par les utilisateurs lambda (déjà qu'on a du mal à les convaincre d'utiliser le format ogg plutôt que le mp3).. et s'il faut installer des logiciels illicites pour nous lire ?? (déjà que le prochian windows risque fort de rendre l'installation de tels logiciels impossible..)

bref

est-ce que j'ai tout faux ou est-ce que ces inquiétudes sont fondées ?
(on est assez nombreux parmi les musiciens à se poser ces questions)
Dernière édition par dana le Dim 27 Nov, 2005 17:40, édité 2 fois au total.
dana

Messages : 251
Géo : uzbekistan

Dim 27 Nov, 2005 17:38

je me permet d'evoquer ici une vieille histoire assez revelatrice : un chercheur en math americain avait reussi a faire sauter la protection de certain DVD, et distribue un logiciel le faisant en open source. Le logiciel avait été interdit. Le chercheur avait alors eu une brillant idée : il avait remanié son code de tel sorte que le code binaire du logiciel forme un nombre premier, qui plus est un des plus grands connu a l'epoque, et a ce titre il a ete publie sur differents sites d'université. Certaines personnes aux etats unis ont serieusement essayé de faire interdire la diffusion de ce nombre premier !! quant on voit jusqu'ou peut aller l'interpretation d'une loi, on peut craindre le pire.

Pour plus d'infos, google est votre ami, cherchez nombre premier illegal, ou illegal prime number.
Je sais être bete, à mes heures, sans toutefois m'élever jusqu'à ces glorieux sommets d'où la tuerie vous apparait comme une solution acceptable

Romain GARY
jobherzt

Messages : 581
Géo : Caen

Dim 27 Nov, 2005 18:00

et s'il faut installer des logiciels illicites pour nous lire ??
Illicite seulement en France. Le problème est qu'il existe encore un monde autours de la France, un monde avec des lecteurs multimédia qui lisent du ogg, du mp3, du Flac,...

Un artiste lambda aura-t-il les moyens de crypter son oeuvre ?
Si il y a un DRM libre, oui. Le problème ne vient pas des DRM en tant que tel, car chiffrer un email est aussi technique, mais de l'enveloppe qui contient le fichier. Jusqu'à présent cette enveloppe est elle même sujette à discussion car elle est trop spécifique à une offre, par exmple les WMA DRMisés qui ne sont lisibles que sur des plateformes Windows. L'artiste aura-t-il les moyens de s'offrir le luxe de boycotter des auditeurs.

Puis vient la question des clefs : comment cela fonctionnera-t-il ? Les clefs privées seront-elles personnelles ou distribuées par un ou des organismes "indépendants" en charge veiller au respect de ces DRM.

Je sens que ça va aller loin si ça passe car les DRM ne sont pas utilisables en l'état.
Attentyon, ponaytte maychante !
Téthis

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Géo : De passage chez les cathares

Dim 27 Nov, 2005 18:19

Une des inquiétudes que j'ai, (ou plutôt je relaie ici les questions des artistes qui ne sont pas forcément très au fait des réalités de l'informatique et du droit d'auteur (c'est déjà compliqué d'expliquer ce que c'est qu'une licence libre ou de diffusion libre..) :
c'est :
ces projets de lois sont suffisamment mal formulés pour entrainer de fait un flou quant à al manière dont elles pourraient être traduites dans notre réalité de tous les jours.
L'idéal serait de lister les changements de pratiques auxquels on pourrait s'attendre (par exemple, quelle musique pourrons-nous écouter et comment ? Comment les artistes peuvent-ils demeurer indépendants du système des majors ? etc etc..
Il y a beaucoup de posts sur framasoft qui essaient d'imaginer à quoi pourrait ressembler un monde régi par les DRM, mais rien n'est sur.
Présenter les choses de manière concrète serait pourtant à mon sens plus explicite et compréhensible pour les utilisateurs et créateurs lambda que de les faire réagir à des slogans du type : "sauvons le droit d'auteur", "copier n'est pas pirater" "défendons nos droits et libertés" (pour reprendre les slogans du site eucd)
dana

Messages : 251
Géo : uzbekistan

Dim 27 Nov, 2005 20:58

Téthis a écrit:Pour répondre sur ce que tu viens de dire Nico, la protection par DRM est un chiffrement asymétrique avec un message chiffré (le fichier) et une clef privée pour le déchiffer (la licence). Le logiciel fait le déchiffrement et s'occupe des droits associés à cette clef privée. Il est donc tout a fait possible de créer un système de DRM opensource puisque, comme gpg, ce n'est pas en ayant la source que l'on peut déchiffrer un message privée, ni passer outre le protection. On peut, par contre, faire sauter les limitations de gravures et d'écoutes puisqu'on a accès à l'implémentation de ces limitations. C'est sur ce dernier points que le major risquent de ne pas apprécier.

Ok, merci pour cette précision.
Mais disons que pour les majors, la partie la plus intéressante, c'est les limitations de gravure et d'écoute.
Sinon, la diffusion des fichiers seuls sera remplacée simplement par la diffusion des fichiers + des licences. ;-)

Téthis a écrit:En implémentant les DRM dans les logiciels libres et en interdisant à ceux-ci de lire des fichiers DRM non-opensource, on pourrait arrivé à céer ce phénomène de culture parallèle, si (dommage du si) les logiciels non libres arrivent à gérer ce DRM opensource.

Ca par contre, ça me paraît assez obscur... "ce phénomène" : lequel, celui des creative commons ??
Nico

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Géo : Paris

Dim 27 Nov, 2005 21:42

Nico a écrit:Ca par contre, ça me paraît assez obscur... "ce phénomène" : lequel, celui des creative commons ??
Non. En fait j'ai eu l'idée d'un monde où les DRM seraient dans chaque fichiers distribués avec des licences qui sont nos licences style GPL, CC-x. Par exemple, un fichier de musique avec comme droits :
- copies : illimitée.
- hôte : indéfini (c'est pour ne pas limiter l'écoute à une machine, je n'ai pas de meilleur terme pour ça)
- modification : autorisée...

Le DRM serait plus une signature comprenant les droits d'utilisation du fichier qu'une restriction pure et dure comme nous le font comprendre les majors.

DRM = Digital Rights Management, non ?! Alors si les DRM doivent devenir une réalité, autant profiter du système de gestion. :)
Attentyon, ponaytte maychante !
Téthis

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